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Les représentations sociales et pratiques liées à  l'utilisation des produits phytosanitaires en RCA: cas des cotonculteurs de Bossangoa.

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par Arsène Ferrera BINGUIMALET
Université de Bangui - Maà®trise 2010
  

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1.3.2. Thématique relative aux représentations sociales et aux pratiques liées aux produits phytosanitaires.

Dans cette rubrique, nous avons retenu deux ouvrages :

ü La tradition populaire ;

ü Le mémoire d'agronomie.

L'ouvrage intitulé La tradition populaire~~ a été écrit par Jean CUISENIER et aborde la thématique de la tradition en général. Plus spécifiquement, ce document s'intéresse aux pratiques de l'expression, les coutumes, usages, savoirs, recueils et codification, tradition populaire et pratiques sociales ordinaires. Pour Jean CUISENIER en effet, par «tradition populaire », « l'on vise manifestement des champs différents de la pratique populaire ordinaire.

En d'autres termes, l'on vise des usages, des croyances et des savoirs immémoriaux transmis de générations, sans changement ou presque, croit-on dans la société contemporaine. L'on pense aussi à ces usages, ces croyances et ces savoirs entrant qu'ils seraient le fait du « peuple » ou de classes de la société, par opposition aux «élites» ou aux hautes classes de sociétés stratifiées telles que l'Inde ou la Chine dans l'histoire, ou telles que les sociétés stratifiées industrielles contemporaines »18

En parlant du caractère pérenne des savoirs techniques et empiriques, l'auteur affirme qu' « à la différence des usages, qui mobilisent des savoirs sans requérir pour autant à des compétences particulières, les techniques mobilisent des savoirs-faires, lesquels requièrent des compétences qui ne s'acquièrent que par l'apprentissage. Nul ne s'improvise laboureur ou vigneron, potier ou forgeron, charbonnier ou maçon : il faut apprendre les gestes du métier. »19

Savoir-faire, usages et savoirs sont ainsi connectés dans l'unité d'un même processus. Certains procèdent de tradition populaire, d'autre de tradition élitaire, d'autre encore d'apprentissages professionnels ou d'enseignements scolaires. Pour finir, l'auteur de l'ouvrage justifie la diffusion de nombreuses techniques que l'Europe connaît

18 (J) CUISENIER : La tradition populaire~~, PUF, Collection ~~Que sais-je~~, Paris, 1995, P. 80

19 Ibid. P.86

aujourd'hui par le même mécanisme. Selon lui, c'est le cas des techniques de l'agriculture et de la viticulture et non seulement de techniques spécialisées comme l'apiculture ou l'agriculture.

En termes de contribution, cet ouvrage nous a été utile dans le cadre de notre étude. Il nous a permis de comprendre certaines pratiques générationnelles que nombre de populations continuent d'observer. La culture à travers certaines pratiques est la chose qui différencie les peuples au monde et permet de mieux expliquer certains comportements des individus ou groupes d'individus. Toutefois, nous sommes resté sur notre faim en parcourant cet ouvrage.

En effet, le document-ci intitulé « La tradition populaire » n'a pas abordé l'aspect tradition dans sa globalité. Il s'est exclusivement consacré au continent européen mettant de côté le reste du monde notamment l'Afrique où la tradition orale est encore forte. C'est dans le but de pallier aux insuffisances de cet ouvrage que nous avons fait recourt au Mémoire ci-dessous.

Comme susmentionné, le deuxième document de cette rubrique est un Mémoire intitulé : Etude agro-économique des comportements des producteurs de la région de Bossangoa, Préfecture de l'Ouham, République Centrafricaine20. Dans son Mémoire, l'auteur CIBIEN ELRIC fait remarquer certaines pratiques propres aux producteurs de la région de Bossangoa. Parmi ces différentes pratiques, il évoque entres autres :

ü Le fait que ce ne sont pas tous les planteurs qui se déclarent aux délégués techniques, rend difficile le travail de contrôle de ceux-ci;

ü Le non respect des dates de semis;

ü L'ajout d'un sac de graines ou de semences de plus sur la superficie déclarée. Le surplus de sacs est soit revendu ou soit donné aux adolescents en voie d'autonomie ;

ü La pratique marquante c'est la consommation des graines de coton. Selon les mots de l'auteur, en effet « il n'est pas rare d'observer, dans la période de

20 (E) CIBIEN : Op cit, P.88

soudure (Juillet-Août), la vente sur le marché d'amandes de coton concassées pour la fabrication des galettes « KANDAS ».21

Cette pratique est dangereuse car la culture du coton ou le cotonnier est une plante dont le fruit n'est pas destiné à la consommation. Car le gossypol contenu dans la graine est dangereuse et toxique. De même, les produits phytosanitaires avec lesquels on a induit ces semences du cotonnier sont aussi une source de danger ou de risque pour la santé des consommateurs de ces amandes.

Pour finir, ce document nous a été utile. Il nous a aidés à avoir une idée sur l'attitude, les pratiques des populations auprès de qui notre étude sera menée. De ce fait, quels sont les effets des pesticides sur l'environnement et sur les manipulateurs ? C'est l'objet de la prochaine thématique.

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