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La gestion des risques obligataires. Cas de Médiafinance

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par Mohamed BOITI
Université Hassan II - Master finance 2010
  

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Section 3 : Critiques de la VAR

L'intérêt principal du concept de VAR est sans doute d'avoir donné naissance à une méthode rationnelle d'analyse critique des risques. Judicieusement appliquée, cette méthode aurait permis d'éviter bien des désastres financiers qui ont défrayé la chronique ces dernières années.

Calculée de la façon habituelle, à partir de la matrice des variances-covariances, la VAR fournit une mesure statistiquement correcte de la perte maximale susceptible d'être enregistrée sur un portefeuille quand les marchés se comportent "normalement". Or ce n'est souvent pas le cas. La VAR n'est pas une mesure valable dans un contexte de variations anormales, extrêmes, des prix. En effet, la loi normale pose a priori que les pertes sont d'ampleur symétrique aux plus-values. Ce qui nécessite une correction du calcul de la VAR en intégrant une approximation de second ordre de la sensibilité-prix de l'obligation : la convexité.

Par rapport à la précédente, la VAR historique ne souffre pas des critiques qui peuvent être faites à l'hypothèse de normalité des variations de prix. En effet, la méthode reprend l'historique des variations journalières passées des facteurs de risque prix sur 500 ou 1000 jours et les applique au portefeuille actuel. Cela nécessite des calculs importants qui ne sont pas hors de portée des bases de données financières ; mais, ce calcul doit être renouvelé chaque jour en suivant une fenêtre glissante de données. Sa principale limite est donc d'apparaître assez dépendante du nombre de données historiques retenues, ce qui peut conduire à des erreurs de calibrage.

La méthode Monte Carlo procède, tout comme la VAR historique, du calcul d'un très grand nombre de simulations de valeurs du portefeuille. Mais, au lieu de tirer ces données des observations du passé, elle procède à un tirage aléatoire d'une probabilité. Le grand nombre des simulations, 5.000 ou 10.000, des m facteurs de risque joints permet de calculer 5.000 ou 10.000 valeurs aléatoires du portefeuille. Il s'en suit que la méthode monte Carlo requiert un temps de calcul important pour simuler de nombreuses trajectoires du portefeuille.

En conclusion, nous pouvons dire que la VAR présente de nombreux avantages :

Ø sa simplicité d'interprétation ;

Ø son caractère généraliste et général, voire holiste ;

Ø la dimension probabiliste de cette mesure de risque.

Mais la VAR présente certains inconvénients :

Ø la VAR est sujette au risque de modèle : une erreur de spécification de la distribution par exemple ;

Ø la VAR est sujette au risque d'implémentation liée à la structure des données requises pour estimer la distribution ou la VAR directement ;

Ø tous ces risques ne sont pas propres à la VAR.

En revanche la VAR présente aussi certaines limites qui lui sont propres :

Ø cette mesure de risque ne donne aucune information sur les pertes au delà de la VAR ;

Ø cette mesure peut conduire des agents à prendre de "mauvaise décision" d'investissement ;

Ø cette mesure peut conduire certains agents à prendre volontairement plus de risque dans un système de management des risques décentralisé.

Il s'en suit que la Value-at-Risk ne donne aucune information sur l'ampleur des pertes extrêmes (ou pertes en excès) qui peuvent apparaître au delà de la VAR. Par conséquent, deux positions peuvent avoir la même VAR avec des risques extrêmes totalement différents. D'où la nécessité de compléter la VAR par des calculs de vérification par la méthode du stress testing (simulations de crise), et des calculs de validation par la méthode du back testing (contrôle ex-post).

Le tableau suivant vise à récapituler et à comparer les trois principales méthodes d'estimation de la VAR.

Mesurer le risque associé à un portefeuille obligataire n'est pas une fin en soi. L'objectif est plutôt de connaître le risque auquel notre position est exposée pour pouvoir le gérer dans le sens voulu et non pas le subir. D'où l'utilisation de différentes techniques de gestion des risques de valeur des obligations.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery