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Dynamique forestière post-exploitation industrielle: Cas de la forêt dense semi- décidue de Mbalmayo au sud Cameroun

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par Déric KEMADJOU MBAKEMI
Université de Yaoundé I - Master II géographie 2011
  

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CHAPITRE 3 :

LES IMPACTS DE L'EXPLOITATION INDUSTRIELLE DE LA FORET SUR LA
PHYSIONOMIE ET LA STRUCTURE DE LA FORET

Introduction

Dans ce chapitre, il sera question d'établir un bilan de l'exploitation de la forêt (coupe et évacuation du bois) 7 ans après la cessation des activités. Il s'agit, sur la base des traitements statistiques des relevés, de faire un état des lieux sur le double plan de la physionomie et de la structure du peuplement forestier. L'objectif ici est de relever les indices pouvant nous permettre de retracer les étapes de la régénération du peuplement et de dresser les perspectives de la reconstitution de la forêt à moyen et long termes. Il s'agit ici de caractériser la structure et la physionomie des peuplements dans les parcelles. Cette étape passe par l'analyse des densités des individus, leur taille et le recouvrement de leurs couronnes. Cette analyse se fera aux plans horizontal et vertical.

3.1. Les densités des peuplements

Sur l'ensemble des deux placettes, 2123 arbres et arbustes de dbh = 5 cm ont été inventoriés dont 990 sur la parcelle exploitée et 1133 sur la placette non exploitée. La plus forte densité relative des individus est donc observée sur le site non exploité. Dans la parcelle exploitée, les familles qui présentent une forte densité (avec au moins 50 individus à l'hectare) par ordre d'importance décroissante sont : Sterculiaceae (126 individus soit 12,73% des effectifs), Apocynaceae (93 individus soit 9,39%), Myristicaceae (93 individus soit 9,39%), Euphorbiaceae (72 individus, soit 7,27%), Césalpinaceae (63 individus, soit 6,36%), Moraceae (62 individus soit 6,26 %), Méliaceae (59 individus, soit 5,96%).

En ce qui concerne les densités relatives par espèce, on remarque que Tabernaemontana crassa (80 individus soit 8%), Staudtia kamerunensis (63 individus soit 6%), Hylodendron gabunense (34 individus soit 3%), Cola lepidota (29 individus 2%), Cola argentea (26 individus 2%) sont les plus représentées en forêt exploitée (Tableau 9 et Figure 10). Par ailleurs, 46 espèces sont représentées par un seul individu et 30 espèces par seulement deux individus.

Tableau 9 : Les 20 espèces abondantes sur les deux sites

Site exploité

Site non exploité

 

Espèces

Nombre
d'individus

1)

Tabernaemontana crassa

67

2)

Blighia welwitschii

48

3)

Sorindeia grandifolia

40

4)

Desbordesia glaucescens

35

5)

Celtis zenkeri

32

6)

Petersianthus macrocarpus

28

 

7)

Rinorea sp

27

8)

Cola argentea

26

9)

Diospyros simulance

25

10)

Santiria trimera

23

11)

Rothmannia lujae

23

12)

Cola lateritia

22

13)

Diospyros sp

22

14)

Coula edulis

21

15)

Trichoscypha acuminata

21

16)

Staudtia kamerunensis

21

17)

Garcinia manii

20

18)

Coelocaryon preussii

19

19)

Cola lepidota

19

20)

Trichilia welwitschii

16

 

Espèces

Nombre
d'individus

Tabernaemontana crassa

80

Staudtia kamerunensis

63

Hylodendron gabunense

34

Cola lepidota

29

Cola argentea

26

Musanga cecropioides

25

Trichilia welwitschii

24

Cola lateritia

24

Coelocaryon preussii

22

Uapaca guineensis

21

Blighia welwitschii

20

Celtis tessmannii

19

Santiria trimera

19

Petersianthus macrocarpus

17

Trichoscypha acuminata

16

Eribloma oblonga

16

Desbordesia glaucescens

13

Celtis zenkeri

12

Allanblackia kissongui

12

Myrianthus arboreus

12

Source : Relevés de terrain

Figure 10 : La densité relative des 20 espèces abondantes dans la forêt exploitée

Dans la parcelle non exploitée, les densités les plus fortes sont celles des familles suivantes : Sterculiaceae (105 individus pour 9,26% des effectifs), Apocynaceae (76 individus soit 6,70% des effectifs), Méliaceae (69 individus, soit 6,09% des effectifs), Anacardiaceae (67 individus, soit 5,91% des effectifs), Ebénaceae (65 individus, soit 5,73% des effectifs), Rubiaceae (64 individus, soit 5,64% des effectifs, Annonaceae (63 individus, soit 5,56% des effectifs), Sapindaceae (62 individus, soit 5,47% des effectifs) Myristicaceae (51 individus, soit 4,50% des effectifs) et Ulmaceae (50 individus, soit 4,41% des effectifs). Tabernaemontana crassa, reste l'espèce la plus répendue en terme de densité relative avec 67 individus soit 5,91% de l'effectif. Sur les deux sites, cette espèce est dominante lorsque l'on considère le nombre d'individus. Elle est suivie respectivement par les espèces comme Blighia welwitschii (48 individus, 4,24%), Sorindeia grandifolia (40 individus, 3,53%), Desbordesia glaucescens (35 individus, 3,09%), Celtis zenkeri (32 individus, 2,82%) en forêt non exploitée (Figure 11).

51 espèces sont représentées par un individu et 18 espèces par deux individus. Si l'on excepte Tabernaemontana crassa qui est partout très présente, la classification des espèces suivant le nombre d'individus montre une forte différence en valeur relative entre les deux sites.

Figure 11: La densité relative des 20 espèces abondantes dans la forêt non exploitée

Les espèces abondantes dans la parcelle non exploitée sont relativement les mêmes (figures 10 et 11) qu'en parcelle exploitée. Les deux sites ont 13 espèces abondantes en partage. Il s'agit de Tabernaemontana crassa, Blighia welwitschii, Desbordesia glaucescens, Celtis zenkeri, Celtis zenkeri, Petersianthus macrocarpus, Cola argentea, Santiria trimera, Cola lateritia, Trichoscypha acuminata, Coelocaryon preussii, Cola lepidota, Trichilia welwitschii. On remarque donc un recouvrement floristique important. Seules 7 espèces parmi les 20 plus abondantes ne sont pas communes aux deux sites.

présence est insignifiante dans la forêt mature où elle n'est plus représentée que par 2 individus. Par contre, le genre Rinorea qui regroupe essentiellement des espèces de sous-bois caractéristiques des vielles forêts comme Rinorea sp, Rinorea dentata, Rinorea oblongofolia Rinorea yaoundeensis (Achoundong, 2000) est très abondant dans la forêt mature (27 individus) et est peu repésenté dans la parcelle exploitée (8 individus seulement). Il en est de même du genre Diospyros (bois d'ébène) avec un effectif de 20 individus dans la forêt exploitée alors qu'on retrouve 43 individus dans la forêt non exploitée. La forte présence de ces deux genres (caractéristiques chacun d'un stade de longue évolution de la forêt) en abondance sur l'un des sites est certainement un indice pouvant permettre d'apprécier l'influence de la perturbation liée à l'exploitation forestière. L'ouverture de la forêt a créé des conditions favorables à Musanga cecropioides qui en a profité pour se déployer de façon significative. 17 des 25 individus de cette espèce rencontrés en zone exploitée ont un diamètre inférieur à 20 cm. Ces petits diamètres indiquent que leur installation est récente et leur implantation pourrait correspondre à la période post exploitation.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams