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Dynamique forestière post-exploitation industrielle: Cas de la forêt dense semi- décidue de Mbalmayo au sud Cameroun

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par Déric KEMADJOU MBAKEMI
Université de Yaoundé I - Master II géographie 2011
  

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4.3.2. Les indices des classes de diamètres

faible diamètre (dbh >20 cm), soit 80 % de l'ensemble de la population. Pour les 20 % qui restent (233 individus), seuls 32 ont un diamètre important (dbh > 80 cm). Et, compte tenu des diamètres minima d'exploitabilité et de la protection dont bénéficient certaines espèces, les arbres exploitables constituent un effectif réel de moins de 8 arbres.

En revanche, dans la forêt exploitée, les classes de diamètres des essences commerciales (Tableau 17) attestent que si le temps de repos observé est suffisamment long, les individus de très grandes tailles (comme les émergents) se mettront en place à moyen et long termes. En effet, dans la parcelle exploitée les 3 individus parmi ceux qui sont déjà exploitables appartiennent à des espèces dont la coupe est soumise à conditions (Ricinodendron heudelottii, Desbordesia glaucescens, Gambeya africana). Mais on compte dans cette parcelle exploitée 19 individus dans la tranche des 50-80 cm de diamètre, ce qui se rapproche des diamètres minima d'exploitabilité. Bien entendu, tous les individus n'ont pas la côte du marché, mais quelques essences dans cette fourchette en ont (Celtis zenkeri, Lophira alata, Petersianthus macrocarpa, etc). Dans un avenir proche, ces essences auront atteint des dimensions requises pour l'exploitation. Comme seuls les individus de très grande taille ont été coupés, la parcelle pourrait être soumise à nouveau à l'exploitation sélective dans environ 20 ans en moyenne. Il faut cependant qu'aucune intervention de grande ampleur (cultures vivrières, coupe d'arbres par des scieurs clandestins) n'y soit opérée durant ce temps de repos. D'après ce constat, la coupe sélective d'arbres pratiquée sur le site de Faékélé peut ainsi être qualifiée d'exploitation « durable ».

Tableau 17 : Répartition des classes de diamètre des espèces commerciales

Diamètres

Parcelle exploitée

Parcelle non exploitée

5 10

191

154

11 20

117

161

21 30

45

54

31 40

15

24

41 50

14

13

51 60

10

6

61 70

7

3

71 80

1

2

81 90

1

4

91 100]

1

2

> 100

1

3

Total

403

426

 

Sources : Relevés de terrain

5

11

21

31

41

51

61

71

81

91

>

10]

20]

30]

40]

50]

60]

70]

80]

90]

100]

100

 

Nbre d'individus

250

200

150

100

50

0

Classes de diamètre

Parcelle exploitée Parcelle non exploitée

Figure 25 : La distribution des classes de diamètres des essences commerciales

La comparaison des sites sur la base de la figure 25 et du tableau 17 montre tout de même qu'on retrouve un plus grand nombre d'individus de gros diamètre (Dbh = 80 cm) dans la forêt non exploitée, soit 11 individus contre 4 pour la forêt exploitée. On peut également remarquer que l'exploitation forestière n'a pas fondamentalement affecté la végétation du site exploité. La forêt exploitée présente encore tout de même 20 individus ayant dépassé le DME et pouvant par conséquent déjà être exploités. Ces individus appartiennent à 14 espèces. A ce niveau, il existe une similitude avec la parcelle non exploitée, du moins en ce qui concerne le nombre d'individus exploitables car ici, on compte également 20 individus ayant atteint le DME (Tableau 20). Cependant, les plus gros arbres se retrouvent proportionnellement en forêt non exploitée ; celleci présente un volume en bois plus significatif, soit 13,6 m2 de surface terrière des arbres de dbh = 50 cm contre 8,5 m2 pour la forêt exploitée (Tableau 22).

Tableau 18 : Les individus de diamètre (dbh) = 50 cm dans la parcelle exploitée

No

Espèces

Circonférence

Diamètre

Str (cm2)

1

Ricinodendron heudelotii

340

108,28

9203,82

2

Desbordesia glaucescens

314

100

7850

3

Gambeya africana

293

93,31

6835,11

4

Musanga cecropioides

247

78,66

4857,40

5

Xylopia aethiopica

220

70,06

3853,50

6

Duboscia macrocarpa

220

70,06

3853,50

7

Lannea welwitschii

213

67,83

3612,18

8

Distemonanthus benthamianus

210

66,87

3511,14

9

Lophira alata

209

66,56

3477,78

10

Irvinguia gabunensis

204

64,96

3313,37

11

Uapaca guineensis

201

64,01

3216,64

12

Uapaca guineensis

201

64,01

3216,64

13

Lophira alata

200

63,69

3184,71

14

Duboscia macrpcarpa

200

63,69

3184,71

15

Desbordesia glaucescens

188

59,87

2814,01

16

Celtis adolfi-friderici

184

58,59

2695,54

17

Bosqueia angolense

176

56,05

2466,24

18

Coelocaryon preussii

175

55,73

2438,29

19

Petersianthus macrocarpus

175

55,73

2438,29

20

Pteleopsis hylodendron

175

55,73

2438,29

21

Pteleopsis hylodendron

175

55,73

2438,29

22

Aningeria altissima

172

54,77

2355,41

23

Desbordesia glaucescens

171

54,45

2328,10

 

Total surface terrière

 
 

85583,0414

 

Sources : Relevés de terrain

Tableau 19 : Les individus de diamètre (dbh) = 50 cm dans la parcelle non exploitée

No

Espèces

Circonférence

Diamètre

Str (cm2)

1

Erythrophleum ivorense

375

119,43

11196,86

2

Lophira alata

364

115,92

10548,39

3

Desbordesia glaucescens

326

103,82

8461,19

4

Petersianthus macrocarpus

312

99,36

7749,84

5

Ricinodendron heudelotii

310

98,73

7651,87

6

Coula edulis

282

89,81

6331,68

7

Celtis zenkeri

280

89,17

6241,76

8

Bosqueia angolensis

278

88,54

6153,87

9

Triplochiton scleroxylon

273

86,94

5933,47

10

Petersianthus macrocarpus

265

84,39

5590,51

11

Alstonia boonei

252

80,25

5055,44

12

Pycnanthus angolensis

252

80,25

5055,44

13

Pteleopsis hylodendron

247

78,66

4857,10

14

Petersianthus macrocarpus

212

67,52

3578,77

15

Celtis tessmannii

199

63,38

3153,36

16

Pteleopsis hylodendron

192

61,15

2935,36

17

Khaya ivorensis

191

60,83

2904,72

18

Celtis zenkeri

190

60,51

2874,24

19

Bosqueia angolense

188

59,87

2813,76

20

Pterocarpus mildbraedii

182

57,96

2637,09

21

Fernandoa fernandini

177

56,37

2494,39

22

Petersianthus macrocarpus

177

56,37

2494,39

23

Petersianthus macrocarpus

175

55,73

2438,07

24

Fernandoa adolfi-friderici

172

54,78

2355,66

25

Fernandoa adolfi-friderici

172

54,78

2355,66

26

Sterculia rhinopetala

162

51,59

2089,29

27

Musanga cecropioides

161

51,27

2063,46

28

Petersianthus macrocarpus

160

50,96

2038,58

29

Petersianthus macrocarpus

160

50,96

2038,58

30

Homalium letestui

160

50,96

2038,58

31

Petersianthus macrocarpus

160

50,96

2038,58

 

Total surface terrière

 
 

136170,13

 

Tableau 20 : Les essences exploitables dans la parcelle exploitée (dbh = DME1)

.

No

Espèce

Dbh (cm)

DME (cm)

Côte

1

Desbordesia glaucescens

51,59

50

***

2

Desbordesia glaucescens

54,46

50

***

3

Pentaclethra macrophylla

54,78

50

*

4

Coelocaryon preussii

55,73

50

*

5

Petersianthus macrocarpus

55,73

50

*

6

Pteleopsis hylodendron

55,73

50

*

7

Pteleopsis hylodendron

55,73

50

*

8

Celtis adolfi-friderici

58,6

50

*

9

Desbordesia glaucescens

59,87

50

*

10

Duboscia macrocarpa

63,69

50

***

11

Lophira alata

63,69

60

***

12

Irvingia gabonensis

64,97

50

*

13

Lophira alata

66,56

60

*

14

Distemonanthus benthamianus

66,88

60

***

15

Lannea welwitschii

67,83

50

*

16

Duboscia macrocarpa

70,06

50

*

17

Celtis zenkeri

77,07

50

*

18

Gambeya africana

93,31

60

*

19

Desbordesia glaucescens

100

50

***

20

Ricinodendron heudelotii

108,28

50

Protégé

 

Sources : Relevés de terrain

Tableau 21 : Les essences exploitables dans la parcelle non exploitée (dbh = DME)

No

Espèces

Dbh (cm)

DME (cm)

Côte des espèces

1

Petersianthus macrocarpus

50,96

50

***

2

Petersianthus macrocarpus

50,96

50

***

3

Petersianthus macrocarpus

50,96

50

***

4

Petersianthus macrocarpus

55,73

50

***

5

Petersianthus macrocarpus

56,37

50

***

6

Celtis zenkeri

60,51

50

*

7

Pteleopsis hylodendron

61,15

50

*

8

Celtis tessmannii

63,38

50

*

9

Petersianthus macrocarpus

67,52

50

***

10

Pteleopsis hylodendron

78,66

50

*

11

Pycnanthus angolensis

80,25

60

***

12

Petersianthus macrocarpus

84,39

50

***

13

Triplochiton scleroxylon

86,94

80

****

14

Celtis zenkeri

89,17

50

*

15

Coula edulis

89,81

50

*

16

Ricinodendron heudelotii

98,73

50

Protégée

17

Petersianthus macrocarpus

99,36

50

*

18

Desbordesia glaucescens

103,82

50

***

19

Lophira alata

115,92

60

***

20

Erythrophleum ivorense

119,43

50

***

 

Sources : Relevé de terrain

Petersianthus macrocarpus qui a le plus grand nombre d'individus à dbh supérieur au DME en forêt non exploitée est une espèce zoochore, tout comme Triplochiton scleroxylon d'oül'importance de la faune dans l'entretien et la reconstitution du capital forestier en essences commerciales.

Tableau 22 : Valeur en densité et en volume de bois dans les deux parcelles

Station Nombre d'individu Total surface terrière

dbh > 50 cm (m2)

Forêt mature 31 13,61

Forêt exploitée 23 8,55

Conclusion

La forêt est une ressource renouvellable à court et moyen termes si les prélèvements d'arbres ne sont pas abusifs. Dans le cas de notre parcelle d'expérimentation, le respect des normes de coupe semble avoir été effecftif puisque sur un 1 hectare, seul 3 arbres de gros diamètres ont été abattus. 7 ans après, la composition floristique est comparable à celle de la forêt mature. La biodiversité de la flore n'a pas souffert des prélèvements d'arbres 7 ans après l'exploitation. Sur le plan de la structure, l'avantage de la sélection en fonction de la demande du marché et du respect des normes est qu'au moins une partie de la population ligneuse, celle qui ne correspond pas aux besoins actuels du marché, est épargnée. Cependant, les médias et certains scientifiques pensent qu'on peut reprocher à cette pratique la surexploitation d'un nombre limité d'essences. Certaines espèces de forêts tropicales humides sont trop exploitées et leur dynamique naturelle ne leur permet pas de reconstituer leur stock, du fait de cycles de rotation d'exploitation de plus en plus courts.

Il n'en demeure pas moins vrai que les perspectives peuvent être optimistes quant à la survie et la conservation de la biodiversité des forêts tropicales si les normes d'exploitation et le cahier de charge sont respectés. En effet, lorsque le cahier de charge est respecté, la forêt ne subit que des dégâts passagers qui sont à mesure de se résorber. Les clairières artificielles créées par l'homme finissent par se cicatriser, même si le processus prend plus de temps que les chablis du fait de leurs tailles et de l'intensité de la perturbation subie à la fois au sol et au sein de la population qui entoure les arbres abattus.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon