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Potentiel et dynamique des stocks de carbone des savanes soudaniennes et soudano- guinéennes du Sénégal

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par Cheikh Mbow
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en sciences 2009
  

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I.3. Le bilan du carbone des forêts

Des connaissances sur les flux du carbone à travers la végétation sont essentielles pour comprendre ce qui se passe actuellement dans les forêts et pour prédire les développements futurs. Le captage, la séquestration et la libération de carbone par les forêts sont étroitement liés au dynamisme et à la vigueur de celles-ci. Les processus les plus importants impliquant le carbone dans les écosystèmes terrestres sont : la photosynthèse, la respiration, la translocation, l'allocation, l'entreposage, le renouvellement des racines fines, la décomposition, l'influence des herbivores et la chute des feuilles, les feux de brousse, les coupes ou autres facteurs anthropiques. La photosynthèse, la respiration et l'allocation des glucides, entre autres, sont indépendants et varient selon l'espèce, les conditions stationnelles, les types d'écosystèmes et l'âge des peuplements. Malgré les difficultés associées à la mesure des divers processus précités, il est possible d'estimer les flux de carbone à partir des changements annuels de la biomasse des arbres (Ruddiman, 2003). Les concepts utilisés pour exprimer la dynamique de la biomasse sont :

- La production primaire brute (PPB), qui est la masse totale des composés organiques

produits par la photosynthèse ;

- La production primaire nette (PPN), qui exprime la PPB moins la respiration

autotrophe (végétale). En d'autres termes, c'est la masse de matière organique synthétisée par les plantes. La PPN inclut donc toutes les augmentations de la masse des tiges, des feuilles, des organes reproducteurs, des racines et la quantité de tissus végétal consommé par les herbivores ou qui meurt et devient des détritus.

- La production nette de l'écosystème (PNE), est la PPB moins les respirations autotrophe et hétérotrophe. La notion de production nette de l'écosystème exclut les autres exportations de carbone de l'écosystème comme celles provoquées par les feux, l'exploitation forestière, l'érosion ou autres.

La connaissance de l'évolution des divers flux de carbone dans un écosystème forestier est essentielle si on vise à optimiser les fonctions de puits et de réservoir de carbone.

Selon certains principes de biologie végétale :

- une jeune forêt en croissance constitue un puits de carbone ;

- une forêt mature est un réservoir de carbone en équilibre dont les fonctions de puits et

de source de carbone sont équivalentes ;

- le remplacement d'une forêt mature par une jeune forêt provoque une libération de CO2

vers l'atmosphère à cause de la décomposition et du brOlage des résidus de coupe et de production. Cette libération de CO2 pourrait être égale ou plus importante que l'augmentation temporaire de la fixation de CO2 par la jeune forêt, en attendant sa maturité ;

- le sol forestier est un important réservoir de carbone du fait du cycle de la biomasse à

travers les chutes de feuilles et de brindilles.

Toutefois les différences évidentes dans l'allocation du carbone pour les diverses espèces d'arbres sont un élément très important à considérer si l'on veut que les activités sylvicoles optimisent à la fois la production forestière et la séquestration du carbone dans l'écosystème forestier.

En somme, bien que le rôle et l'importance des forêts dans le bilan global du carbone soient toujours l'objet d'études, il apparaît que celles-ci séquestrent du carbone durant leur croissance et qu'elles sont, à maturité, d'excellents réservoirs de carbone où les échanges avec l'atmosphère sont en équilibre. Quant au secteur forestier (biomasse végétale vivante, sols, produits forestiers, sites d'enfouissement sanitaires et tourbières), il serait un puits ou une source de carbone selon la fréquence et l'ampleur des perturbations naturelles ou anthropiques qui affectent les forêts. La forêt et le secteur forestier pourraient constituer des

éléments efficaces pour séquestrer une fraction plus ou moins importante du carbone émis par les activités humaines. Le reboisement de terres agricoles abandonnées, le remplacement de vieilles forêts par des jeunes forêts vigoureuses et l'augmentation de la croissance des arbres par la sylviculture sont autant d'options qui pourraient peut-être augmenter la fonction de puits de la forêt. En définitive, c'est ce type d'activités qui est ciblé par la CCNUCC à travers les MDP Foresterie (Rubrique 14, http://cdm.unfccc.int/index.html) et dont la mise en ~uvre est détaillée par un guide de bonnes pratiques publié par IPCC (2003).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore