WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion des finances publiques et son impact sur l'évolution de la croissance économique en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Jules KASEYA
Université de Lubumbashi - Licence 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3.2. CROISSANCE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT : ZOOM SUR LA
SITUATION EN RD CONGO

Il faut noter que concernant la croissance économique en RD Congo, la croissance réelle du PIB a fortement progressé de 6,5% en 2006 ; le pays continuant d'afficher d'excellentes performances, avec une croissance estimée à 6,2% et 6% respectivement en 2007 et 2008. En 2006, la croissance a été tirée par le cuivre, le ciment, le bois, les boissons (alcoolisées et gazeuses) et l'électricité. En outre, plus de 80% de l'économie congolaise relève du secteur informel.

En RD Congo, « en 2006, le taux de croissance du secteur agricole est resté proche du taux de croissance démographique, environ 3%, en raison de l'absence de routes nationales et de desserte agricole. L'agriculture a occupé plus de 70% de la population et procuré 46,7% du PIB en 2005... La RD Congo possède un énorme potentiel, qui n'a cependant représenté que 8,8% du PIB en 2005 et dont les performances ont été bien moins bonnes que prévues... L'évolution du secteur minier est malheureusement affectée par une mauvaise gestion générale des ressources, la lenteur des réformes structurelles et la fraude, ce qui n'a pas permis au pays de bénéficier pleinement des opportunités liées à la flambée des cours mondiaux des métaux. Dans le secteur du cuivre, la reprise de la production a permis un taux de croissance en volume de 33,7% en 2005 mais seulement de 4,4% en 2006 suite à la baisse de la production et aux difficultés d'exploitation de la Gécamines, la société d'Etat. Néanmoins, les perspectives du secteur sont plutôt bonnes...

2006, les boissons alcoolisees et notamment la bière ont affiche un taux de croissance de 16,7% contre 18,9% l'annee precedente. En volume, la fabrication de ciment a enregistre des solides hausses aussi bien en 2005 (26,2%) qu'en 2006 (9,7%), essentiellement grâce à la reconstruction et aux enormes besoins du pays. Par ailleurs, la production de bois grumes se trouve en pleine expansion, avec une croissance de 16,8% en 2005 et 54% sur les premières mois de l'annee 2006... » (BAfD/OCDE, 2007, pp.232-233).

De plus, « l'annee 2007 a debute par la baisse de la croissance due à l'instabilite macroeconomique et à des fortes tensions politiques. Une amelioration de la situation a ete observee à partir du second semestre, les finances publiques ayant ete assainies. L'inflation a baisse, et l'activite productive est passee à une vitesse superieure avec un taux de croissance de 6,2%, dope essentiellement par les industries minières et extractives ainsi que par le commerce de gros et de detail. L'agriculture, qui constitue la principale activite dans le cadre du monde rural et occupe près de 70% de la population, a represente 48% du PIB en 2006. En 2007, le secteur a enregistre un taux de 3,1% inferieur à celui de l'annee precedente. Cette situation s'explique par la baisse de la production de certains produits, notamment l'huile de palme (-45,9%), le cacao (-31,3%) et le caoutchouc (-14,6%). Ce secteur dispose d'un potentiel considerable pour des exploitations agricoles à grande echelle. Cependant, les conflits l'ont empêche de retrouver son dynamisme. Il reste domine par des petites exploitations qui ont du mal à se developper, en raison de la vetuste des infrastructures de transports et l'absence de credit bancaire.

Les industries minières et extractives (8,2% du PIB en 2006) ont fortement progresse. Cette performance tient essentiellement à la relance de l'activite dans la province du Katanga, à l'augmentation de la production du diamant dans les 2 provinces du Kasaï, et à l'accroissement de la demande mondiale de minerais. En effet, l'accroissement de la demande des metaux non ferreux a entraine une hausse considerable de leurs cours qui a profite à la production minière congolaise. La production de cuivre a augmente de 2,5%, celle de cobalt de 3,5%, et celle de zinc de 8,1%. La production totale de diamant a progresse de 7,5% à fin juin 2007, grâce à un accroissement de la production artisanale (19,1%). La production de diamant industriel s'est contractee en raison de la baisse des activites de la Minière de Bakwanga... » (BAFD/OCDE, 2008, pp.258-259).

statistiques nous présenterons à titre indicatif la ventilation du PIB par secteurs en 2006 (en pourcentage).

Tableau n°17 : Ventilation sectorielle du PIB en 2006 en Pourcentage

Secteurs

Agricultures sylviculture et pêche

Mines et extraction

Industries manufacturières

BTP et électricité

Commerce de gros et de

détail

Transport et communication

Echange et commerce

Administration publique

Année 2006

47,40%

8,60%

5,30%

8,70%

16,60%

4,30%

5,30%

3,80%

Source : par nous-mêmes sur base des estimations des auteurs du FMI, sur http://dx.doi.org/10.1785/3225750737571.

Figure n°11. Ventilation sectorielle du PIB en 2006 (en pourcentage)

Administration publique

Agricultures sylviculture et pêche

 

BTP et éléctricité

Commerce de gros et de détail

Echange et
commerce

Industries manufacturières

Mines et extraction

Transport et communication

Source : Par nous-mêmes sur base des données du tableau précédent.

En analysant le graphique ci-dessus nous nous rendons compte que le secteur d'agriculture, sylviculture et pêche occupe une place considérable dans le produit intérieur brut, ce qui, peut conduire les autorités en place à soutenir l'activité agricole par l'acquisition d'engins (tracteurs et accessoires) pour soutenir non seulement la croissance du secteur mais aussi encourager cette activité indispensable au développement socio-économique du pays.

Cependant, la croissance économique en RD Congo évolue différemment suivant le rythme de composantes de la demande globale ou PIB à savoir : la Formation Brute du Capital Fixe (FBCF) et les variations des stocks ou Consommations finales ainsi que le solde extérieur net. Ainsi, « l'accélération de la croissance à partir du second semestre 2007 tient aussi au bon comportement de la consommation privée et de la formation brute de capital fixe. Ces dernières ont enregistré des hausses respectives de 6,5% et 10% en 2007. L'expansion du commerce de gros et de détail a été stimulée par l'accroissement de la consommation privée.

La progression du taux d'investissement privé constaté en 2007 traduit un redressement de l'indice de confiance des détenteurs de capitaux. L'attrait du secteur minier, les perspectives de reconstruction du pays, et la consolidation de la stabilité macroéconomique à partir du second semestre expliquent cette évolution.

La croissance du PIB devrait s'accélérer en 2008 (6,6%) et en 2009 (7,1%) principalement grâce aux performances du secteur minier, à la configuration actuelle du marché mondial de minerais, et aux investissements prévus dans le secteur minier (3 milliards USD). Ces prévisions de croissance économique pourraient être atteintes compte tenu des bonnes perspectives d'investissements privés liés au retour de la paix et à la conclusion de plusieurs contrats sur des projets d'investissements entre 2007 et 2008 » (BAFD/OCDE, 2008, pp.259- 260).

Pou résumer tout ce qui vient d'être dit sur les composantes du Produit Intérieur Brut (demande globale) en République Démocratique du Congo de 2006 à 2009 voyons le tableau ci-dessus. Il faut noter que suite à l'indisponibilité des données en 2010, le tableau qui suivant présente la situation de 2006 à 2009.

Tableau n°18 : Composantes de la demande globale en RD Congo

COMPOSANTES

En pourcentage du PIB (à prix courant)

Pourcentage de variation, en volume

contribution aux variations du PIB,

volume

2006

2007

(e)

2008

(p)

2009

(p)

2007

(e)

2008

(p)

2009

(p)

FORMATION BRUT DU CAPITAL FIXE

13,40

10

15,7

17,5

0,8

1,3

1,6

Publique

3,4

10

15

16

0,2

0,3

0,4

Privée

10

10

16

18

0,6

1

1,2

CONSOMMATION

97

6,6

6,2

5,8

6,2

5,9

5,5

Publique

8,8

6,7

6,8

6,8

0,9

0,9

0,9

Privée

88,2

6,5

6,1

5,6

5,4

5

4,6

SOLDE EXTERIEUR

-10,3

+

+

+

-0,9

-0,6

0

Exportations

31,7

0,2

2,5

4,1

0

0,3

0,4

Importations

-42

6,3

6,1

2,9

-0,9

-0,9

-0,4

TAUX DE CROISSANCE DU PIB EN VOLUME

+

+

+

+

6,2

6,6

7,1

Source : Données du FMI ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p) sur http://dx.doi.org/10.1787/328665005313.

De ce qui précède, il faut noter que le PIB par une autre formule dans l'approche ou l'optique des dépenses se calcule comme suit :

PIB= FBCF + C + (X-M) où FBCF : formation brute du capital fixe ; C : consommation ; (X-M) : solde de la balance commerciale avec X et M représentent respectivement les exportations et les importations. Il faut noter que la FBCF est synonyme de l'investissement. Et nous constatons que du point de vue des investissements, les investissements privés ont une part considérable que les investissements publics et cela peut être dû par le faible volume des dépenses d'investissements engagées par l'Etat congolais ou encore au faible volume des ressources de financement des investissements que bénéficient le pays auprès de bailleurs des fonds. En outre, quant à la consommation, nous voyons également que la consommation privée est importante que la consommation. Il se dégage de là que l'Etat congolais rémunère mal ses fonctionnaires et agents et agents avec comme conséquence ces dernies détournent des fonds publics, sont corrompus, gèrent mal les ressources financières publiques. Pourtant, en rémunérant bien ses employés l'Etat congolais peut dans une certaine mesure encourager la consommation. Or, en consommant, ces ménages (agents et fonctionnaires) paient des impôts

et taxes qui reviennent encore au Trésor Public sous forme des recettes fiscales et non fiscales. Par ailleurs, selon une certaine opinion, dès lors que l'Etat procède à l'application d'une politique salariale expansive qui consiste à rémunérer convenablement ses agents et fonctionnaires, cela aura un effet de réduire considérablement les abus qui rongent les finances publiques (détournement, dilapidations, malversations financières).

En ce qui concerne l'évolution de solde extérieur, il sied de noter que le pays importe plus qu'il n'exporte, ce qui a pour conséquence : le solde de la balance commerciale est négatif...

Pour clore, dans ce chapitre nous avons d'abord commencé par présenter notre champ d'investigation à savoir la République Démocratique du Congo tout en donnant les notions élémentaires mais essentielles sur le budget et plus concrètement sur le budget de l'Etat. Ensuite nous avons présenté, analysé et émis un jugement analytique, critique et comparatif sur les différentes théories que nous avons eu à présenter qui nous a permis d'expliquer ou de trouver des réponses à nos préoccupations tout en conciliant les résultats de nos investigations par rapport à ce qui se fait en RD Congo en matière des finances publiques. Enfin, nous avons abordé les contours théoriques de la politique budgétaire, la croissance et le développement tout en essayant d'avoir un regard à la fois analytique et critique de la situation en RD Congo.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DU DEUXIEME CHAPITRE

1. Ministère du Plan/RD Congo, Document stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté, Kinshasa Juillet 2006,p. 30.

2. BAfD/OCEDE, Perspectives économiques en Afrique, (c)BAfD/OCEDE 2007, p.233, 234, 235, 232, 239, 241, 242.

3. BAfD/OCEDE, Perspectives économiques en Afrique, (c)BAfD/OCEDE 2008, p.260, 261, 258, 259, p.c.

4. BIGAUT C., Finances publiques, droit budgétaire, Budget de l'Etat, Ellipses, Paris 1995, p.7, 25, 13, 15, 17.

5. TURBIDE J.et Al., Notions de base de gestion financière, www.managementculturel.com, p.1, 5, 6, 7.

6. CAPUL J.Y et GARNIER O., Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, Hatier, Paris 2008, p.26, 316, 317, 318, 319, 320, 300, 321.

7. CHOUVEL F., L'essentiel des finances publiques 2008, 9émeédition Gualino Editeur, Paris 2008, p. 15, 24, 25, 29, 30, 35, 37, 38, 67, 68, 69, 87.

8. MPIRY BEN OPINE, Notes complémentaires au cours des Finances publiques [syllabus], 3e graduat économie générale, UNILU 2010-2011, inédit, p.25, 26, 23, 24, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 39.

9. BAKANDEJA WA MPUNGU G., Droit des Finances Publiques, édition Noraf, Kinshasa 1997, p.158.

10. BAKANDEJA WA MPUNGU G., Finances Publiques, pour une meilleure bonne gouvernance économique et financière en République Démocratique du Congo, Afrique éditions, Kinshasa 2006, p.117, 220, 226, 227, 255, 237, 240, 244, 245, 246, 247, 249, p.c.

11. MBUMBANZUZI N., La production de l'Etat et les modes de production des services publics, Tome I, Edition LICCOREN, Kinshasa décembre 2007.

12. MINISTERE DU BUDGET/RDC, Loi n°06/001 du 16 février 2006 contenant le budget de l'Etat pour l'exercice 2006, Kinshasa 2006 vol. I.

13. MINISTERE DU BUDGET/RDC, Loi n°07/002 du 07juillet 2007 contenant le budget de l'Etat pour l'exercice 2007, Kinshasa 2007 vol. II.

14. MINISTERE DU BUDGET/RDC, Loi n°07/009 du 31 décembre 2007 contenant le budget de l'Etat pour l'exercice 2008, Kinshasa 2007 vol.I.

15. MINISTERE DU BUDGET/RDC, Loi n°08/017 du 31 décembre 2008 contenant le budget de l'Etat pour l'exercice 2009, Kinshasa 2008 vol.I.

16. MINISTERE DU BUDGET/RDC, Loi n°10/001 du 25janvier 2010 contenant le budget de l'Etat pour l'exercice 2009, Kinshasa 2008 vol.I.

17. GIRAUD F., Contrôle de gestion,Gualino éditeur, Paris 2004, p.29.

18. http://dx.doi.org/10.1787/330757566214 stat link.

19. http://dx.doi.org/10.1787/325750737571 stat link.

20. http://dx.doi.org/10.1787/328665005313 stat link.

21. http://www.lephareonline.net/lephare/index.php du 15 novembre 2010.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera