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Gestion des finances publiques et son impact sur l'évolution de la croissance économique en RDC

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par Jules KASEYA
Université de Lubumbashi - Licence 2011
  

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CHAPITRE 3ème : ALTERNATIVE ET PERSPECTIVES SUR LA GESTION
DES FINANCES PU LIQUES POUR UNE CROISSANCE SAINE
EN RD CONGO

Dès lors que nous avons d'abord présenté les différentes notions théoriques et conceptuelles en rapport avec notre objet d'étude ; ensuite nous avons procédé par une présentation et une analyse critique et comparative des faits que nous avons pu relever précédemment ; vient enfin la partie que nous procéderons par donner non seulement une alternative sur la manière dont les décideurs pourront gérer des deniers publics mais des perspectives d'avenir sur la gestion des finances publiques, la croissance et le développement en RD. Congo.

3.1. APPLICATION DES MESURES DE LA GOUVERNANCE ECONOMIQUE ET
FINANCIERE

Eu égard aux constats malheureux que nous avons faits sur la gestion des deniers publics, concrètement sur la gestion budgétaire dans ce sens que :

· Les recettes mobilisées ne sont pas totalement canalisées vers le Trésor Public mais détournées, volées voire dilapidées par certains agents de services chargés de la perception des taxes et impôts dans différents services publics de l'État Congolais.

· Les évasions et les fraudes alimentées par la corruption, le trafic d'influence et l'impunité en dépit de bonnes intentions affichées du gouvernement infligent des pertes et manque à gagner énormes au gouvernement Congolais pour réaliser ses ambitions politiques et son programme quinquennal (cinq chantiers).

· En dépit des reformes pour une gestion rigoureuse des finances de l'État, les organes et agents de l'administration publique Congolaise ne sont pas de fois à la page par rapport à l'évolution des conditions technologiques ;

· Le gèle des rémunérations par certains comptables pour des agentsde l'État se trouvant dans l'arrière pays.

· Les recours à des procédés moins contraignant (éléments d'urgence non régularisé, octroi des paiements échelonnés sans suivi de l'apurement, le dépotage complaisant, etc.).

· La mauvaise tenue des comptes courant fiscaux.

· La mauvaise conception de la nomenclature des taxes dont certains n'ont jamais produit d'effet.

· La diversité des taxes dont pour certaines le fait générateur et l'assiette ne sont pas bien définis.

· La mauvaise gestion des entreprises publiques, qui sont qualifiées de canards boiteux, etc.

Au regard des quelques faits que nous avons pu relever ci-haut, nous pensons que les autorités ne place devront promouvoir davantage comme elles l'ont fait pour l'accès par la RD Congo au point d'achèvement de l'initiative pays pauvre très endettés en juillet 2010, la bonne gouvernance surtout dans le domaine économique et financier.

Ainsi, parlant de la bonne gouvernance, il faut noter que selon MIKE TAMBEDU, « la bonne gouvernance est une notion récente, apparue en 1989 dans une étude publiée par la Banque Mondiale : « L'Afrique subsaharienne : de la crise au développement durable, une perspective à long terme>>, lança pour la première fois la notion de bonne gouvernance, notion qu'elle reprendra du reste avec force dans un document intitulé « Governance for developpement >> en 1992 >> (M. TAMBETU, Mai 2004, p.5).

Il faut noter tout de même que les auteurs qui abordent cette notion ne sont pas unanimes quant à sa définition.

S'agissant de l'expression « bonne gouvernance >>, nous voyons qu'elle comprend deux termes à savoir : l'adjectif « Bonne >> et le substantif « Gouvernance >>. Le premier (Adjectif Bonne), renvoi à « ce qui est conforme aux règles morales et sociales ; agréable, juste et correct >>. (MicroRobert, 1924, p.147).

Le second (substantif gouvernance), « vient du terme anglais Governance et désigne le mode de gestion des affaires publiques >>. (M. TAMBEDU, Mai 2005, p.5).

Le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) définit la gouvernance « comme l'exercice de l'autorité politique, économique et administrative dans le cadre de la gestion des affaires d'un pays à tous les niveaux >>. (Aboubacar YENIKOYE, 2007, p.9).

« Lorsque la gestion est bien faite, on parle de bonne gouvernance ; au cas contraire, on parle de mauvaise gestion ou mal gouvernance » (M. TAMBEDU, Mai 2005, p.5).

Par ailleurs, le PNUD estime que« la gouvernance comprend les mécanismes, les processus, les relations et les institutions complexes, aux moyens desquels les citoyens et les groupes articulent leurs intérêts, exercent leurs droits et assument leurs obligations et auxquels ils s'adressent pour régler leurs différends » (Aboubacar YENIKOYE, 2007, p.9).

Pour ce qui est du contenu concret de la notion de bonne gouvernance, elle fait l'objet de deux conceptions : « la 1ère est celle de l'institution même qui a conçu, enfanté et promu cette notion en question : la Banque Mondiale. En effet, selon cette institution de BrettonWoods qui revendique une conception économiciste : celle-ci se ramène tout simplement à une gestion économiquement saine, transparente et efficace des deniers publics. Cette conception de la banque mondiale est dite technico-gestionnaire parce que mettant en avant le seul critère d'efficacité des modes de gestion économique sans considération aucune de l'environnement sociopolitique dans lequel s'inscrivent ces modes de gestion, se réduit ainsi une approche exclusivement financière et comptable de la bonne gouvernance : gérer d'une façon économique saine, transparente et efficace l'argent public et celui mis à la disposition des Etats par les bailleurs des fonds multilatéraux devraient déclencher une dynamique de croissance et de développement. Selon la nouvelle conception (la seconde), la bonne gouvernance n'est pas seulement une question de gestion économique rigoureuse ; elle postule également et surtout : un régime politique fondé sur la démocratie libérale et l'État de droit. En d'autres termes, elle suppose le pluralisme idéologique, le multipartisme, la séparation des pouvoirs, l'égalité juridique des citoyens, le respect des droits de l'homme,... » (M. TAMBEDU, Mai 2005, p.5-6).

D'après I. Aboubacar Yenikoye, « la gouvernance comprend 3 acteurs fondamentaux : l'État, la société civile, le secteur productif. Ces 3 composantes sont essentielles pour le développement humain. L'État crée un environnement politique et juridique favorable. Le secteur privé crée des emplois et produit des revenus. Enfin, la société civile facilitée l'interaction politique et sociale, incite les groupes à participer aux activités économiques, sociales et politiques. L'interaction de ces 3 composantes peut déboucher sur des processus et des actions de gouvernance différentiés. Elles peuvent être constructives et génératrices de bonne gouvernance, elles peuvent être néfastes et génératrices de mal gouvernance.

Pour le PNUD, chaque fois que l'évolution est positive, chaque fois la condition de l'homme s'améliore, la bonne gouvernance est l'explication. Cette amélioration de la gouvernance n'est pas limitée à l'échelle des pays, elle est locale, régionale et mondiale. Peu d'entreprises sont plus délicates et plus exaltantes qu'améliorer la gouvernance et aider les pays gérer leur développement dans un monde qui connait plus de frontière. En effet la bonne gouvernance est indispensable pour régler les problèmes tels que la pauvreté, les iniquités et l'insécurité ». (I. ABOUBACAR YENIKOYE, 2007, p.9).

Il faut noter qu'il existe plusieurs types de gouvernance, mais dans ce travail et plus précisément dans les lignes qui suivront nous aborderons beaucoup plus la gouvernance économique et financière qui consiste en une gestion économique rigoureuse, efficace, efficiente Et prudente des deniers publics pour un développement durable dans un pays comme la RD Congo.

3.1.1. LES PRINCIPES DE BONNE GOUVERNANCE

Par principe de bonne gouvernance, il faut entendre des valeurs ou règles morales et politiques auxquelles une personne ou un groupe des personnes sont attachées. « Parmi les principes de bonne gouvernance d'une importance cardinale, nous avons :

· L'État de droit : sur le plan juridique l'État de droit est celui dans lequel les droits des citoyens sont respectés et leurs obligations s'observent tout en prônant les valeurs démocratiques.

· La démocratie.

· L'éthique politique et/ou citoyenne : est un ensemble de valeurs ou règles obligatoires à l'exercice de la profession politique ou à une attitude d'un citoyen.

Dès lors, aucune gouvernance ne peut être ni bonne, ni durable si elle ne conforme guère son action aux prescrits de l'État de droit, si sa ligne de conduite ne valorise point les principes démocratiques et si fondamentalement toute décision et toute action dans le cadre politique, économique et socioculturel s'exercent en dehors de l'éthique » (NGOMBA BINDA, Sept.2007, p.549).

A titre indicatif, au seuil de nos investigations, nous avons constaté qu'un vérificateur de la DGAD Kasumbalesa au salaire mensuel de CDF environ 500 000 se fait corrompre par des opérateurs économiques lors de la vérification des documents sur l'importation ou l'exportation des marchandises par des montants précaires ; en outre, de part

cette action il en résultera une sous-évaluation de ces marchandises provoquant un manque à gagner lors de l'imposition de ces dernières.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite