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Le commerce de la rue et l'occupation des espaces publics à  Lomé. Cas des trottoirs

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par Komla Dzidzinyo GBETANOU
Université de Lomé - Togo - Maitrise en sociologie 2010
  

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2.6. A quoi servent les espaces publics et plus précisément les trottoirs ?

Mieux qu'un simple  chemin surélevé réservé à la circulation des piétons, les populations entretiennent une relation très intime avec les trottoirs. Pour elles, le trottoir, dans son sens le plus large, non seulement permet la circulation des piétons, mais aussi sert de lieux d'exercices de plusieurs activités génératrices de revenus. Il procure l'essentiel des ressources dont les occupants ont besoin pour leur survie. « C'est ce qui fait ce que nous sommes, c'est ici que nous exerçons toutes nos activités utiles pour survivre », ont laissé entendre certains enquêtés.

En effet, comme on peut le constater aux Tableaux N° 6 et N° 7, les occupants savent qu'ils sont tributaires des trottoirs qui longent les grandes artères de la ville. Il faut dire alors que les espaces publics et les trottoirs sont connus dans un premier temps non pas comme des points de vente mais comme ayant des rôles bien précis définis par les textes (les pourcentages du tableau N° 7 le montrent bien : 36,55 % pour l'épanouissement des citadins ou 34,43 % pour servir de lieu de repos ; et 20,43 % pour faciliter le passage des piétons). Ce qui permet de dire alors que la population, même si le niveau d'instruction est bas et que certains ne savent pas à quoi sert le trottoir premièrement (8,6 %), sait du moins qu'elle y est là sans pour autant qu'elle ne doit pas y être. L'instruction est un véritable moyen d'autonomisation des pauvres. La population enquêtée même si elle n'est pas analphabète, la grande majorité des occupants sont sous informés et donc incapables de voir les risques liés à l'occupation de ces lieux et la possibilité d'avoir des opportunités susceptibles de contribuer à leur épanouissement. Par ailleurs, l'état de pauvreté qui prévaut ne la permet pas de faire face aux dépenses engendrées par la vie.

2.7. Les trottoirs qui font vivre et occupent plus d'un

Même si tout prouve que les trottoirs sont pour faciliter la circulation des piétons, ils ont d'autres usages qu'en font les populations toujours croissantes. Faute de pouvoir trouver quoi faire et ceci malgré pour certain avec même une qualification requise et adéquate, chacun se « débrouille ». C'est dans ce débrouillardise que la plupart se retrouve attendant une meilleure situation qui ne vient jamais. On se contente ainsi du peu qu'on gagne sans pour étant être satisfait. Les trottoirs « lieu de prédilection d'exercice d'activités » de survie pour tout ces gens, font vraiment vivre (tableau N° 8) et réduisent ainsi le taux de chômage si on peut le dire (78,3 % des enquêtés vivent totalement des activités exercées sur les lieux et 21,97 % ont d'autres activités complémentaires.

Il faut donc retenir que la plupart ne vit que de ce qu'il fait comme activité sur les trottoirs. « Toute ma personnalité, c'est à partir du trottoirs » laisse entendre un enquêté. Le revenu est donc ce qui leur permet de dire leur satisfaction même s'ils ne gagnent pas assez (Tableau N° 9 : 35,5 % ont un revenu compris entre 5 000-15 000 et 30,76 % ont un revenu compris entre 15 000-30 000).

Les revenus qu'ils en tirent ne permettent pas à certains de subvenir à tous leurs besoins essentiels comme on peut le constater à travers l'analyse leur satisfaction. Pour améliorer leurs revenus, ils ont recours à d'autres activités génératrices de revenus (Graphique N° 2).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery