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La transparence optimale d'une banque centrale

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par Artan Itsitsa Nzamba
Université Omar Bongo de Libreville-Gabon - Master 2014
  

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Conclusion générale

Il était question de vérifier, sur la base d'une littérature théorique, si la transparence optimale peut permettre à la politique monétaire d'atteindre l'objectif d'inflation en cohérence avec les anticipations des agents privés. La réflexion menée qui visait à définir une mesure de transparence d'équilibre, révèle les bénéfices associés à celle-ci et les implications en termes de conduite de la politique monétaire.

La littérature économique a montré que la transparence optimale exerce des effets économiques doubles. La restauration de la crédibilité qui engage la Banque centrale sur la poursuite d'une inflation faible et l'effet d'information permettant d'ancrer efficacement les anticipations des agents économiques privés et en retour a des effets sur la dynamique macroéconomique. L'ancrage des anticipations des agents privés par la Banque centrale va donc contribuer à réduire efficacement l'incohérence temporelle dont souffrirait la politique monétaire.

En termes de conduite de la politique monétaire, la transparence d'équilibre recommande, à la Banque centrale, l'utilisation d'une règle d'objectif spécifique dont un niveau ambigüe de communication permet à la politique monétaire d'atteindre simultanément les stabilités d'inflation et financière en cohérence avec les anticipations des agents privés.

Ainsi, la définition d'une mesure de transparence d'équilibre en dehors des solutions de coins (opacité totale ou transparence pure) apparait théoriquement possible si la Banque centrale divulgue des informations privilégiées (informations certaines) capable d'ancrer efficacement les anticipations des agents économiques privés et prend en compte les fluctuations des prix d'actifs dans une règle de Taylor augmentée des prix d'actifs ainsi que l'importance du canal des anticipations afin de se conformer à la critique de Lucas (1976)30(*). En effet, cette position est formalisée selon l'expression de Bernanke et Mishkin (1997) comme un cadre de « discrétion contrainte ». Il s'agit donc de fixer des objectifs et une pondération précise de ces objectifs (donc une fonction de perte à minimiser) aux autorités monétaires, tout en leur laissant la latitude d'utiliser toutes les informations qu'elles jugent pertinentes pour connaître l'orientation des anticipations des agents et pouvoir ainsi décider de l'orientation future de la politique monétaire. Ces informations comportent plusieurs indicateurs, financiers et réels, susceptibles de rendre compte des origines multiples de l'inflation et d'éclairer les autorités monétaires sur l'évolution future de l'inflation.

Il reste que, dans un environnement globalisé, chaque Banque centrale doit fonder le choix de la transparence optimale sur certaines préoccupations qui apparaissent aujourd'hui essentielles : réponse aux chocs asymétriques qui frappent l'économie, la stabilité des prix d'actifs pour lutter contre les bulles. À cet égard, une nouvelle doctrine monétaire, combinant stabilité financière et stabilité des prix doit inéluctablement remplacer l'obsession exclusive pour la stabilité des prix, car la dernière crise économique et financière (2007-2009) a battu en brèche l'idée selon laquelle la stabilité des prix entraine nécessairement la stabilité financière.

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* 30Il est le premier à avoir mis en évidence le fait que les anticipations des agents économiques s'adaptent aux politiques économiques menées, qui en retour doivent elles aussi s'adapter

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard