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Le cadre juridique du crédit bancaire en droit marocain

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par Ayoub Berdai
Université Hassan II- Casablanca - Licence en droit privé 2015
  

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II- Fonctionnement de la finance islamique :

La première question qui nous vient à l'esprit est comment les banques islamiques peuvent-elles fonctionner sans percevoir un intérêt ? Cette question nous préoccupe car le but des banques est en général, d'obtenir un profit sans intérêt. Mais comment une banque parvient-elle à ce stade (1) ? La réponse se trouve dans la technique de partage du profit et de la perte (2).

1- Face à la riba et au profit :

Rappelons que la riba signifie littéralement l'excès. Pour l'islam il n'y a pas de différence entre la riba, l'intérêt et l'usure.

En islam, il existe traditionnellement deux types de riba : riba al-nasseyah et riba al-fadl. En effet, l'une ou l'autre riba se retrouvent dans l'acte de prêt.

Le premier type de riba, considéré comme la principale forme, a été expressément interdit dans le Coran (3-130, 131). La riba al-nasseyah résulte de l'intérêt prédéterminé pour lequel le prêteur reçoit au-delà du montant principal qu'il a prêté.

Quant au second type de riba, il a été défini par la sunna. C'est pourquoi on l'appelle également riba al-hadith. Elle est plus complexe que la première. Il s'agit de la surcompensation dans autre considération prédéterminée du prêt résultant sous la forme de l'échange ou de la vente des articles. En effet, ce type de riba désigne une surcompensation qui est prise en échange des articles spécifiques homogènes et rencontrée dans l'achat et la vente de « main à main »..

Par ailleurs, bien que la riba soit interdite dans les principes islamiques, des solutions existent afin de l'éviter et en même temps d'assurer le commerce. La plus simple d'entre elles concerne la rémunération des épargnants dans les conditions de l'inflation.

Vu les problèmes de rémunération des investisseurs dans les banques islamiques, une autre technique bancaire islamique, ayant pour objectif d'éviter la riba et en même temps d'attirer les clients, est le partage de la perte et du profit (Profit & Loss Sharing).

2- Partage du profit et de la perte :

Face à l'interdiction de la riba, les musulmans étaient obligés d'établir un système sans intérêt financier en conformité avec les enseignements de la Chariaa. Le principe de partage des profits et des pertes est assurément l'élément le plus significatif et le plus caractéristique en matière de financement islamique mis à part la prohibition du riba ou usure.

Dans cette structure, deux grandes parties entrent en jeu : l'épargnant, étant la partie qui investit dans la banque et indirectement qui donne le crédit, et l'entrepreneur qui demande le crédit. Les parties prenantes à l'activité bancaire sont dans l'obligation de partager les risques et par conséquent les profits ou les pertes et encourent ainsi un certain degré de risque afin de légitimer la rémunération issue du projet d'investissement. En référence à ce principe, la finance islamique est appelée également Finance Participative. Ce principe signifie qu'un contrat ne doit pas être conclu de façon à ce que l'ensemble de ses clauses serait en faveur d'une seule des parties contractantes. Ainsi, les termes contractuels doivent être équitables afin d'éviter les positions d'abuse de force de l'une des parties contractuel pour parvenir à la réalisation de la cohésion de la communauté. Cela rend nécessaire le partage des risques et par conséquent le partage des profits ou des pertes concrétisé par les arrangements sous forme de partenariats en vue de la conclusion de transactions commerciales ou financières.

Sous-section deuxième : Principes des banques participatives marocaines et structure de leurs contrats

La banque islamique au Maroc sera participative. Après une longue hésitation, Bank Al-Maghreb autorise les banques islamiques au Maroc sous l'appellation, toutefois, de banques participatives. En effet, la loi n°103-12 réserve son troisième titre à la définition de la structure, des modalités et de l'organisation tant de la banque participative que des produits qu'elle propose.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard