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Etat des lieux du développement durable au sein des entreprises du secteur public et parapublic au Cameroun

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par Kévin Tanguy DEMANOU
Université Cà Foscari de Venise en Italie  - Master II  2013
  

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Section 1 : Au niveau organisationnel

Dire que le développement durable n'est pas suffisamment pris en compte dans la gestion quotidienne des entreprises analysées ne veut pas dire que l'on ne peut trouver dans ces entreprises des éléments qui participent de la durabilité d'une organisation. Loin sans faut. Nous avons relevé bien des actions et de mesures positives qui ont leur droit de cité en matière de développement durable. Ce que nous voulons dire en réalité c'est que le développement durable est bien plus mis en oeuvre d'une manière implicite que d'une manière explicite dans ces entreprises.

Par DEMANOU Kevin Tanguy ( kevtangui@yahoo.fr) Page 42

Etat dés liéux du dévéloppémént durablé au séin dés éntréprisés du séctéur public ét parapublic au Caméroun

Paragraphe 1 : L'aspect structurel

Le principal indicateur qui nous amène à conclure que le développement durable est le parent pauvre des entreprises analysées est le fait que l'on ne retrouve pas ici un département ou service chargé des questions de durabilité. Le développement durable n'a pas été pris en compte par les différents organigrammes que ce soit celui de la MAETUR ou celui de la MAGZI. Au-delà d'un département chargé des questions de développement durable, les entreprises au sein desquelles nous avons menées nos investigations n'ont pas prévu des départements ou services chargés des questions environnementales. Ce qui est encore plus surprenant quand on sait que ces deux entreprises sont des entreprises du secteur d'aménagement des zones industrielles, urbaines et rurales. Il n'existe pas ici un service explicitement chargé des questions environnementales. On retrouve néanmoins à la MAGZI, un environnementaliste qui est chargé d'étude. Celui-ci exécute toutes les missions qui lui sont confiées par la Direction Générale et effectue de temps à autre des visites de travail dans les zones industrielles qui sont à leur charge à l'effet de contrôler la conformité des entreprises aux dispositions environnementales. Il convient de signaler ici que la protection de l'environnement est l'une des fonctions reconnues à la MAGZI selon les textes qui l'ont créés.

Paragraphe 2 : L'aspect fonctionnel

Nous l'avons signalé plus haut ; une démarche vers une logique de développement durable implique pour l'essentiel trois étapes : la conformité réglementaire, le management des risques et le management du capital de réputation. Nous n'avons pas l'impression que les entreprises que nous avons analysées aient débuté la marche vers ces étapes. Ces entreprises semblent faire des gros efforts pour satisfaire la conformité réglementaire mais des manquements majeurs sont encore détectés. Il suffit de parcourir la loi 99/016 du 22 décembre 1999 portant Statut Général des Etablissements Publics et des entreprises du secteur Public et Parapublic notamment en son chapitre II du titre I (de la gestion) pour se rendre compte de la violation flagrante des dispositions légales en matière d'organisation et de fonctionnement des entreprises analysées.

Néanmoins, suivant les différents piliers du développement durable, nous avons relevé des aspects pertinents qui en appellent toutefois à des commentaires :

Par DEMANOU Kevin Tanguy ( kevtangui@yahoo.fr) Page 43

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En fonction des actions déployées par pilier, l'axe social occupe la première place, l'axe économique la deuxième place suivi de l'axe interculturel et l'axe environnemental clôture le classement. Les aspects sociaux tels que la politique de santé, la politique de rémunération, le soutien à la formation des jeunes sont satisfaisants. Le bémol à ce niveau c'est la politique de sécurité au travail et la dialogue avec les parties prenantes notamment les populations locales qui méritent d'être améliorés. Le fait que les entreprises analysées appartiennent au secteur public rend un peu difficile une appréciation de l'axe économique sous le prisme de la performance financière. D'autres critères pertinents rentrent en droite ligne de l'évaluation de ces entreprises. Sur l'axe interculturel, nous avons observé une prédominance des agents ressortissants des ethnies des dirigeants d'entreprise. Toutefois on constate une certaine diversité culturelle et religieuse au sein des effectifs. Rien n'a été observé ici allant dans le sens de la prise en compte et de la valorisation du patrimoine culturel des populations riveraines des différents sites occupés par les entreprises analysées. Sur l'axe environnemental enfin, nous avons relevé que les entreprises devaient encore déployer de gros efforts. Si nous prenons un indicateur comme la conduite des Etudes d'Impact Environnemental, on constate que les entreprises s'acquittent de cette obligation juridique, mais une fois le projet réalisé, rien n'est fait allant dans le sens du suivi des recommandations du plan de gestion environnemental qui en découle. Les grandes préoccupations mondiales en matière de protection de l'environnement ne semblent pas être intégrées dans les préoccupations fondamentales de ces entreprises. Alors que la question énergétique constitue l'un des champs de bataille des Pouvoirs Publics, de nombreux cas de gaspillage et de mauvaise gestion de la ressource énergétique sont constatés au sein des entreprises analysées. C'est révélateur du manque d'une politique d'efficacité énergétique. Le même constat est fait au niveau de la gestion de la ressource hydrique.

Le bilan que nous venons de dresser est celui qui se dégage du fonctionnement de ces entreprises en tant qu'organisation. Nous nous sommes également intéressés aux agents de ces différentes entreprises en tant que individu pris isolément.

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