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Développement financier et croissance économique.

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par AGUEI ARISTIDE ACHIE AGUE
UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY ABIDJAN  - MASTER/DEA NPTCI 2013
  

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II.7. Interprétation des résultats

Avant de commencer il est important de noter que les tests statistiques de validité du MCE sont vérifiés. En effet, la statistique de Jacque-Bera montre les résidus suivent une loi normale. Le test de white indique que les erreurs sont homoscédastiques, de même que l'indépendance de ces dernières validant l'hypothèse d'absence d'autocorrélation. Le test de stabilité basé sur la statistique de Cusum montre que le modèle à correction est structurellement et ponctuellement stable. Ce qui nous réconforte dans la qualité et la pertinence des estimateurs.

La significativité du coefficient d'erreur dans le modèle dynamique de court terme valide, le modèle à correction d'erreur. Ainsi, il existe une relation de long terme entre la croissance (l_growth) et le développement financier ), ce résultat est conforme aux conclusions des travaux de Aspergis et al (2007) qui pensent que la relation de long terme entre la croissance et la finance existe aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement.

En effet, les résultats obtenus à partir du modèle de long terme montre que le coefficient de la variable est positif (1.09). Ce qui signifie qu'à long terme une hausse d'une unité de l'indicateur de développement financier conduirait à une amélioration toute chose égale par ailleurs de 2.583 unités ( ) du PIB par habitant. Autrement dit le développement financier est positivement associé au PIB par habitant. Ce résultat valide donc notre hypothèse, il corrobore ainsi la plupart des travaux précédents. La contribution de la finance à la croissance dans le cas de la Côte d'Ivoire reste relativement importante, ceci est d'autant vrai que selon Odedokun (1996) le développement financier améliore plus la croissance dans les pays à bas revenu que dans les pays à revenu élevé. Dans le modèle de court terme, les coefficients de la variable financière et son carré ne sont pas significatifs. On peut expliquer cela par le fait que le système financier ivoirien, bien qu'étant en plein essor reste moins profond en matière de financement et de fourniture de services pour stimuler la croissance économique. Par ailleurs, le système financier demeure à prédominance bancaire or le crédit bancaire reste relativement concentré du fait d'absence de diversification de l'économie. Il faut noter aussi que les données concernant les institutions de finance informelle ne sont pas pris en compte dans cette étude, alors qu'elles demeurent un canal essentiel de financement pour des secteurs qui contribue relativement à la croissance (Agricole, commerce etc...). Cette situation peut être justifiéepar ailleurs à partir des travaux de Aka (2010) et Neuggler et Kugler (1998) qui montrent que la relation de court de terme reste vérifiée dans peu de cas car la mobilité internationale des capitaux à tendance à rendre la croissance moins dépendante du système financier locale.

Le signe du coefficient de la variable financière élevé au carré dans le modèle de long terme est positif et significatif, ce qui valide notre hypothèse d'existence d'une relation non linéaire entre la variable financière et la croissance économique. Cette relation nous montre par ailleurs que l'indicateur financier influence positivement à la croissance économique dans un premier temps, ensuite le niveau de développement détériore cette relation à partir d'un certain seuil. Il est existence donc une relation en forme de U renversé entre la finance et la croissance économique. A partir des résultats, le seuil à partir duquel le niveau de développement financier influence négativement la croissance. Ce seuil est estimé à 55%, c'est-à-dire que lorsque l'indicateur de développement financier atteint 55%, il atténue la croissance de l'activité économique. Cette relation semble corroborer bon nombre de travaux de la littérature, selon lesquelles il existe une relation en forme de U renversé c'est-à-dire un premier stade où la finance favorise la croissance jusqu'à ce qu'au stade où l'amélioration du développement financier n'est plus positivement associé à la croissance (Eggoh, 2009 ; Khan et Senhadji 2000, 2003 etc...).

Dans l'équation de long terme le coefficient de la variable l_invest négatif et significativement différent de zéro. Une augmentation d'un point de l'investissement intérieur, fait baisser de 1.52 point le PIB par habitant. Ce signe peut se traduire par le fait que les conditions d'investissement ne sont pas favorables à l'investissement privé. En particulier, les efforts qui ont été menés n'ont pas suffi à attirer la confiance des investisseurs à cause de nombreuses crises qu'a connues la Côte d'Ivoire. Le coefficient de court terme montre que le PIB par habitant augmente de 0.29% pour un accroissement d'un point de l'investissement, en effet les reformes à court terme donnent l'impression aux investisseurs d'un assainissement de l'environnement légal, particulièrement les investisseurs locaux.En général, les investisseurs étrangers percoivent les reformes dans les pays africains comme transitoires.Ils ne modifient leurs comportements que lorsqu'ils croient que ces reformes vont perdurer.

Dans le cas contraire, ils prefèrent attendre, le temps davoir une plus grande lisibilite. Ces reformes leur donnent ainsi une confiance à court terme entraînant par conséquent un accroissement des investissements qui par un effet multiplicateur stimule la croissance.

Le coefficient de la variable L_trade montre par ailleurs un lien positif avec le PIB par habitant, ainsi un accroissement de 1% du taux d'ouverture commerciale entraine une hausse du Produit par tête de 4.040%. En effet l'accroissement des échanges extérieurs sur le long terme améliore la croissance du PIB par tête.

Le coefficient du résidu 8 = -0.42 du modèle de court terme nous indique la vitesse d'ajustement c'est-à-dire la vitesse avec laquelle, tout déséquilibre entre le niveau désiré et effectif du PIB par tête est ajusté. Ainsi un choc sur le PIB par tête se corrige entièrement sur (1/0.42= 2,38 années).

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