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Des juridictions militaires congolaises et du sort de leurs condamnés. Cas des violations des règles minima de détention dans la prison militaire de N'dolo.

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par Michael KAZAD CHIPUT
Université William Booth - Licence en Droit 2015
  

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E. Le renvoi de l'armée, de la police nationale ou du service national

L'art. 34 du CPM dispose : « tout militaire ou assimilé est renvoyé de l'armée ou de son service en cas de condamnation pour vol ou détournement d'effets militaires ».

Scrupuleusement attaché à deux incriminations, le renvoi de l'armée ou de la police...conserve toute sa nature d'une sanction à double face : c'est-à-dire essentiellement disciplinaire, et exceptionnellement judiciaire.

? Sanction substantiellement disciplinaire

En rapport avec les forces armées, le renvoi est régi par l'art. 84 du décret-loi du 9 juin 1965 portant règlement de discipline des officiers, sous-officiers, gradés et soldats, encore d'application à ce jour, normalement, il s'agit d'une mesure disciplinaire qui peut-être prise par le conseil de discipline à charge de tout militaire, quel que soit son rang, ayant commis un manquement grave au devoir de son état ou à la discipline.

Ce domaine échappe naturellement à l'action des juridictions militaires qui ne peuvent se prononcer que sur les faits punissables par la loi et les peines y attachées légalement, en vertu du célèbre principe de la légalité déjà évoqué. En clair, quelque soit la gravité de l'acte perpétré par un militaire, aucun juge ne peut se permettre de violer la loi en prononçant son renvoi de l'armée.

Ce domaine est réservé au conseil de guerre général à travers la stricte observance de la loi.

C'est donc à titre exceptionnel que le législateur soumet cette sanction à la compétence des juridictions militaires, et par suite de la reforme, son champ d'application s'étend tant aux forces armées qu'à la police nationale congolaise et au service national.

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? Sanction exceptionnellement judiciaire

C'est depuis l'ordonnance-loi du 13 février 1986 que la peine de renvoi de l'armée à recouvré cette autre face d'une peine complémentaire obligatoire : c'est-à-dire prononcée d'office contre tout militaire coupable de détournement ou de vol d'effets militaires, alors prévus et réprimés par les articles 443 et 443 bis de l'ancien CJM, mais présentement réglementé par l'art. 74 de CPM.

Il est donc important de saluer l'effort fourni par le législateur de la réforme de remédier à toute dispersion des textes légaux, les rendant souvent inaccessibles au regard de l'étendue remarquable de l'espace géographique nationale. Nous nous trouvons dans des situations ou certains juges, même de la ville de Kinshasa, justifiaient la non application de cette peine par « ignorance » de l'existence du texte légal qui la réglementait.

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