CHAPITRE VI : LES TECHNIQUES D'OPTIMISATION DE LA
GESTION DU COMPTE COURANT ET DE L'ACCES AUX FINANCEMENTS
VI-1-Techniques de réduction des coûts de
tenue de compte courant Nous avons, plus haut, préconisé la
forfaitisation comme mode de calcul des frais
de tenue de compte. Mais en l'absence de cette
dernière, l'entreprise pourra minimiser ses coûts à travers
la prise en compte des paramètres que nous présenterons
ci-dessous.
VI-1-1-La gestion des jours valeur
Dans les conditions bancaires présentées dans la
première partie, il a été défini des termes tels
que « date valeur », « jours calendaires », etc. Les dates
valeur sont loin d'être neutres dans la détermination des frais
bancaires. Ils contribuent à la réduction des
intérêts créditeurs en retardant la date de prise en compte
des opérations créditrices ; et à l'augmentation des
intérêts débiteurs en accélérant la prise en
compte des opérations débitrices. Ces dates valeur peuvent varier
selon les opérations et selon les banques. Aussi, dans le choix de sa
banque, l'entreprise devra en tenir compte, ainsi que lors des arbitrages entre
les différents modes de paiement.
Dans ses opérations quotidiennes, l'entreprise,
connaissant « l'heure de caisse », devra s'arranger autant que faire
se peut pour que ses opérations créditrices soient prises en
compte dans la journée de réalisation (c'est-à-dire pour
que la journée soit la « date d'opération » à
partir de laquelle se comptent les jours valeurs » ; (cf. première
partie, III). Car un jour de valeur gagné équivaut à
i/365 que multiplie le montant en jeu, où i
est le taux d'intérêt créditeur. Il en est de
même inversement et mutatis mutandis pour un jour de valeur
perdu. Car, pour une année, le nombre de jours de valeur perdus ou
« manqués de gagner » peuvent être assez
élevés et représenter un coût non négligeable
pour l'entreprise.
Thèse MSc Finance : « L'optimisation de
l'accès au financement court terme et de la gestion de compte courant au
sein des PME au Cameroun », ALIOU ADAMOU HELLO, KEDGE HS, MAI 2015.
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VI-1-2-Les mouvements du compte et la commission du plus
fort découvert
Il conviendrait également pour l'entreprise de tenir
compte, relativement à la commission du plus fort découvert (CPFD
cf. première partie, III), du faite que cette dernière a un
impact maximal lorsque le solde du compte est ponctuellement
élevé pour un gros montant, tandis que l'impact est minoré
lorsqu'il y a utilisation régulière de découvert :
d'où l'idée de négocier ou de souscrire un pack existant
stipulant une mise à disposition d'un découvert permanent avec
des conditions préférentielles.
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