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Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe.

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par Joseph APOLO MSAMBYA
Université Officielle de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2010
  

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Section IV. Les idées politiques de l'époque contemporaine

Il est nécessaire de comprendre également que l'époque contemporaine comprend trois siècles : le XIXe, le XXe et le XXIe siècles.

§1. Les idées politiques du XIXème siècle

Le libéralisme, le nationalisme et le socialisme ont été des idéologies ayant émaillé le XIXème siècle.

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Le libéralisme a été l'idéologie de la classe bourgeoise issue de la révolution française. René RÉMOND le considère comme étant à la fois une philosophie globale, politique, sociale individualiste, de l'histoire et enfin une philosophie de la connaissance et de la vérité55. Une philosophie globale car, il arrive souvent aujourd'hui qu'on le réduise au seul aspect économique qui doit être replacé dans une perspective plus large et qui n'est qu'un point d'application d'un système complet englobant tous les aspects de la vie en société, et qui croit avoir réponse à tous les problèmes posés par l'existence collective. Philosophie politique car il est ordonné à l'idée de liberté, selon laquelle la société politique doit être fondée sur la liberté et trouver sa justification dans la consécration de celle-ci. Il n'est de société viable - et à plus forte raison légitime - que celle qui inscrit au fronton de ses institutions la reconnaissance de la liberté, estime-t-il. Philosophie sociale individualiste dans la mesure où elle fait passer l'individu avant la raison d'État, les intérêts du groupe, les exigences de la collectivité ; le libéralisme ne connaît guère les groupes sociaux (...). Le libéralisme est une philosophie de l'histoire, selon laquelle l'histoire est faite, non par les forces collectives, mais par les individus. C'est enfin une philosophie de la connaissance et de la vérité car il est en parfaite réaction contre la méthode d'autorité et croit à la découverte progressive de la vérité par la raison individuelle.

Le nationalisme concerne les théories ou les doctrines qui réfléchissent sur la nation56. Ernest RENAN a été le premier à trouver l'idée de nation qui, selon lui, est constituée des notions de l'égalité et de la démocratie. Ni la race, ni la langue, ni la religion, ni même le sol sur lequel on est né ou l'on vit sont impuissants de définir la nation même si ils aident à former une nation ou à forger une idée de nation57. Il dit que la nation : « est une âme, un principe spirituel. Deux éléments qui, à vrai dire, ne font qu'un, la constituent : l'un est dans le passé, la possession en commun d'un riche legs, l'autre est dans le présent, le consentement, le désir de vivre ensemble ». De façon brève, une nation est d'abord le passé (résultat d'un héritage indivise), ensuite un présent (son existence n'est ni acquise, ni donnée une fois pour toutes) et enfin le futur (le vouloir vivre ensemble, avoir fait des grandes choses ensemble, vouloir en faire encore d'autres ensemble dans l'avenir). Le nationalisme qui désignait l'expression d'un sentiment national changea de nature. Il devint conservateur et réactionnaire au point que les

55 R. REMOND, Introduction à l'histoire de notre temps : le XIXe siècle (1815-1914), Paris, éditions du Seuil, Tome 2, 1974, pp.23-24.

56 J.M. BAGALWA MAPATANO, Notes de cours de théories et doctrines politiques et sociales, déjà cité.

57 Idem.

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États puissants vont s'affronter pour la domination mondiale : le nationalisme était devenu impérialiste. Ceci est en parfaite liaison avec ce que Samuel Huntington théorisa dans le choc des civilisations lorsqu'il dit que le XIXe siècle avait été le siècle du conflit des nations58.

Le socialisme, quant à lui, est un système dans lequel l'exploitation capitaliste n'existe pas ou a disparu. Cela signifiait que le revenu national devrait être alloué aux citoyens proportionnellement à la valeur du travail qu'ils produiraient59. Certaines critiques furent formulées à cet effet sur le socialisme dans ce sens de « chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail » en disant, sans doute, que ce système serait beaucoup plus inégalitaire que ce que beaucoup de socialistes souhaitent. Comme courant d'idées contemporain, le socialisme est avant tout un antilibéralisme qui a le sens d'une triple protestation morale, économique et politique60. C'est d'abord une protestation morale, le refus des maux que le libéralisme accepte quand il ne les provoque pas. Le socialisme est ensuite une critique économique du libéralisme. Celui-ci s'affirme être fondé sur la connaissance des lois économiques ; la société conduite par des automatismes et reposant sur un jeu des lois physiques, n'est pas modifiable au gré des desseins des gouvernants. Le socialisme est enfin la révolte politique car la révolution a peut être libéré l'homme des pressions de l'église, brisé les vieilles entraves médiévales, mais elle a laissé subsisté la domination des riches sur les pauvres.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius