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La dynamique du discours nationaliste au Gabon.

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par ADIELA BOUSSOUGOU KASSA
Université Omar Bongo - Master de sociologie 2016
  

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2. Champ théorique : la sociologie politique

Notre démarche est celle de la sociologie politique. La sociologie politique se définit comme la science des sociétés humaines et des faits sociaux, non dans leur globalité, mais ceux liés au pouvoir, à son organisation, à son exercice, et à sa transmission au sein des groupements humains qui prennent aujourd'hui principalement la forme de l'Etat.

Questionner le discours nationalitaire dans le contexte africain, revient à analyser ses modalités de production, ses procédures d'énonciation, ses capacités d'invention ou de

15 S. Duschesne, V. Scherrer, identité(s), Actes du colloque de la MSHS de Poitiers, Poitiers, 2003.

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réinvention et ses potentialités de mobilisation. Gazibo et Thiriot affirment que « le repérage du politique au-delà de ses aspects formels et institutionnels » sous-tend « la réhabilitation des individus comme acteurs politiques, la prise en compte des dimensions endogènes et de l'historicité des sociétés étudiées, une même sensibilité pour les dimensions symboliques et culturelles du politique »16.

L'étude de l'identité en sociologie politique s'intéressent particulièrement à la citoyenneté comme forme d'identité politique développée dans les régimes démocratiques modernes. La citoyenneté est alors conçue comme une construction identitaire permettant d'asseoir et de légitimer le pouvoir politique. De façon particulière, les problèmes d'intégration des particularismes dans une société relient l'ethnicité, la nationalité et la citoyenneté au sein des préoccupations qui caractérise la sociologie politique. D'ailleurs, la définition de la citoyenneté développée par Marshall en 1949 postule que « c'est essentiellement, pour tous les membres de société, avoir le sentiment d'être membre également et à part entière »17. A sa suite, Kymlicka proposera l'addition à ses trois catégories des droits culturels. Il affirme à ce propos que « si le but de la citoyenneté est de faire en sorte que la personne deviennent membres à part entière de la société et participe à la vie sociale, alors les gens qui sont exclus de la société sur le plan culturel, et qui sont incapables de s'identifier aux institutions et aux coutumes de cette même société peuvent se voir privés, dans la pratique de la citoyenneté »18.

La thèse de la reconnaissance de la diversité culturelle est aussi défendue par Taylor. Il affirme que « non recognition or misrecognition, can inflict harm, can be a form of oppression, imprisonning someone in false, distorted, and reduced mode of being. »19

C'est donc entre ethnie et Etat, entre ethnicité et citoyenneté, selon la suggestion en filigrane des travaux que nous évoquions supra, que notre propos s'intègre dans le champ de la sociologie politique.

16 Gazibo et Thiriot (Dir), Le politique en Afrique - Etat des débats et pistes de recherche, Paris, Karthala, p. 110.

17 Kymlicka, La citoyenneté multiculturelle : une théorie libérale du droit des minorités, Editions du Broéal(Canada), La découverte et Syros(France), 2001, p. 22.

18 Ibidem, P.26

19 C. Taylor, Multiculturalisme - Différence et démocratie, Paris, Aubier, 1994, P.25.

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