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Quels outils marketing et quelles stratégies de communication employer pour transformer l'image négative des festivals de musique électronique en France ?


par Antonin Vanderriest
ECE INSEEC - BBA 2021
  

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b. L'association de l'électro à la consommation de drogues

Outre l'image d'une musique bruyante et inaudible, et d'un peuple de vagabonds ou de délabrés, celle de la consommation de drogue est également plus que mentionnée. Bien que cela ait toujours été le cas, on continue d'observer que cette consommation se pose comme un obstacle direct à la légitimation de cette musique. C'est d'ailleurs l'argument phare des tirades des personnes qui la rejettent, utilisant cette consommation comme l'un des facteurs de sa non-valeur artistique. Elle est de ce fait et depuis le début l'une des motivations principales de la répression.

Il est donc légitime de se demander pourquoi une telle obstination est observée à associer la musique électronique et la drogue alors qu'elle peut être retrouvée dans d'autres genres musicaux, cela étant la principale justification invoquée par les défenseurs de l'électro. Le rock par exemple est un genre musical n'étant plus soumis à des repressions et comptant également son lot d'adeptes, cela ne signifiant pourtant pas la légalisation de l'héroïne et du LSD durant les années rock. A l'époque il était en fait observé une dissociation analytique : le rock d'un côté et la drogue de l'autre, les deux ayant évidemment des liens mais aucunement de nature consubstantielle. Il est possible d'apprécier et de faire du rock sans pour autant apprécier et consommer de l'héroïne, et c'est cette vision des choses que le monde de l'électro aimerait voir se populariser. Ses acteurs ont d'ailleurs rendu omniprésentes ces comparaisons dans leurs discours légitimaires. Certes, la drogue est présente, mais reste à déterminer si cela est dû à la musique électronique ou au milieu festif. Il est difficile voire impossible de donner une réponse juste à ce questionnement, cependant si l'on aborde certains regroupements particuliers, il est déjà possible d'apporter une défense à ce milieu. En effet, si l'on a tendance à cause de leur exposition médiatique à associer aisément la drogue aux free parties plutôt qu'aux soirée légales, ce n'est pas nécessairement avéré : « Il serait difficile d'affirmer que les jeunes se droguent « plus » en free party qu'en boîte de nuit, puisque dans ces dernières, l'achat et la consommation de drogues sont au contraire complètement masqués : on ne les montre pas, on n'en parle pas, tout le monde fait comme si elles n'existaient pas, les organisateurs les premiers, dans la mesure

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où la reconnaissance de leur existence dans la boîte signifierait bien sûr sa fermeture immédiate29 ». Evidemment, du fait du développement des nouveaux moyens de communication, ces boites de nuit et autres établissements se sont adaptés en conséquence et l'on peut donc en trouver de plus en plus interdisant les photos et vidéos, comme le club Concrete30.

L'image actuelle de la musique électronique est donc en réalité principalement liée à ses évènements et représentations, son histoire, et à ce qu'en disent les médias, plutôt que basée sur une réelle appréciation artistique. En effet, du fait de ses origines contestataires, ses liens avec l'illégalité (free parties et drogues), et ses affinités avec des classes sociales caractérisées par la société de « pauvre », « marginales » ou encore « dépravées » il est pour l'instant compliqué d'imaginer un jour ce milieu intégré dans les moeurs françaises. Cependant ce ne serait pas le premier genre musical à subir des répressions pour ensuite finalement s'intégrer. Petit à petit ces images néfastes commencent à disparaitre, ou plutôt à se faire oublier notamment remplacées par la fierté, à l'instar d'artiste français comme David Guetta, Laurent Garnier, Daft Punk ou encore Petit Biscuit qui popularisent petit à petit certains genres de musique électronique, plus accessibles aux oreilles des classes sociales majoritaires de notre temps. Nous sommes cependant encore très loin, contrairement à nos voisins Allemand ou Néerlandais, d'entendre passer sur nos radios populaires françaises comme NRJ ou FUN Radio des hits Hardcore du DJ Angerfist ou Psy-Trance du DJ Astrix.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry