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Participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè


par ADJIMOTI T. William KOTCHEKPE K. Crépin
Université d'Abomey-Calavi - Licence Professionnelle 2016
  

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INTRODUCTION

Dans les pays en développement, l'agriculture occupe une place importante dans les politiques de développement. Elle permet d'une part, à travers les produits vivriers, d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et d'autre part, à travers les produits d'exportations de rehausser le niveau de l'économie. Au Benin, le secteur agricole participe à près de 37,1% au Produit Intérieur Brut (MAEP, 2015). En effet, l'agriculture béninoise utilise près de 75% de la population active et se limite aux cultures vivrières et aux cultures d'exportation ou cultures de rente. Pendant la période coloniale, les cultures d'exportation Béninoises se limitaient à la monoculture du palmier à huile et bien après l'indépendance à la monoculture du coton. Mais depuis deux décennies, le coton Béninois comme celui des pays de la sous-région connait des difficultés dues aux problèmes de compétitivité sur le marché international, à la mauvaise organisation de la filière, aux problèmes d'approvisionnement et d'insuffisance d'intrants agricoles. Dès lors, la diversification agricole est devenue une priorité nationale que s'approprient au jour le jour tous les acteurs du développement agricole. C'est ce qui justifie l'attention particulière qu'accorde depuis 2003, le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche (MAEP) à huit filières considérées comme prioritaires. Au nombre de ces filières, se trouve l'anacarde.

L'anacarde (anacardium Occidentale) est une espèce spontanée, utilisée pour le reboisement et de plus en plus cultivé pour son fruit : la noix de cajou (LACROIX, 2003). Il est prioritairement produit dans huit départements à savoir : le Plateau, les Collines, le Zou, l'Atacora, la Donga, le Borgou, le couffo et l'Alibori.

Dans le département des Collines, région favorable à la production de l'anacarde, et notamment dans la commune de Bantè, l'anacarde est la première culture d'exportation (Zinmonse, 2012). Malgré son importance pour la commune, cette filière est confrontée à la quasi- inexistence d'études et donc de données fiables sur sa rentabilité, sa commercialisation et ses moyens de production. Ainsi, les producteurs manquent des moyens de production, d'entretien afin d'avoir une production de qualité et en quantité importante. Pour atténuer ces contraintes, les producteurs de cajou font recours à des préfinancements que nous appelons ici contrat de pré-collecte auprès des acheteurs, tontiniers et commerçants.

Afin de comprendre les différents types de contrat qui existent entre ces acteurs de cajou et les facteurs qui expliquent la participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-

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Participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè.

collecte dans la commune de Bantè, nous avons décidé de mener notre réflexion sur cette étude qui a pour thème : <<Participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè >>

Ce travail sera organisé en deux parties : la première partie sera consacrée au cadre théorique et méthodologique de l'étude puis la seconde partie concernera l'analyse de la participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte.

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CHAPITRE I : Cadre théorique et méthodologie de l'étude

La production de cajou constitue la deuxième culture d'exportation au Bénin. Le département des collines constitue le premier producteur de cajou parmi les douze départements du Bénin. Ce chapitre est organisé en deux sections. La première aborde la problématique, les objectifs et hypothèses de l'étude puis la seconde aborde la revue de littérature et la méthodologie de l'étude.

Section 1: Problématique, Objectifs et hypothèses de l'étude Paragraphe 1 : Problématique de l'étude

L'Economie béninoise repose essentiellement sur le secteur agricole. Le secteur agricole représente 37,1% du P11B, et constitue la principale source de revenu pour plus de 75% de la population rurale (MAEP, 2015). Les cultures sont très diversifiées, des produits vivriers aussi bien que des cultures d'exportation telles que le coton et les noix de cajou. La production de cajou s'est fortement développée entre 2011 et 2014, avec 140 136 et 198 172 tonnes de noix de cajou par an, soit une augmentation de 41,41% (MAEP/DSA, 2015), faisant du Bénin le cinquième producteur mondial et le deuxième en Afrique de l'Ouest (Tandjiékpon, 2010). La noix de cajou est aujourd'hui le deuxième produit agricole exporté après le coton soit 7% du P11B. D'un point de vus agro-écologique, l'aire favorable de la noix de cajou au Bénin couvre actuellement 8 des 12 départements du pays. Il s'agit des départements de: l'Atacora, la Donga, le Borgou, l'Alibori, les Collines, le Zou, le Plateau et le Couffo. La dynamique observée au niveau de cette filière a permis à l'économie locale, régionale et nationale de tirer des revenus substantiels pour équilibrer la balance commerciale. La filière cajou contribue respectivement près de 8% au revenu d'exportation et de 24,87% au revenu agricole. Elle participe également à la formation du P11B agricole à près de 7% et 3% de celui du P11B national (MEF, 2008 et PAC 2009).

Par ailleurs, le département des Collines constitue la principale zone de production de la noix de cajou avec 50% des surfaces agricole destinées à cette production (Zinmonse, 2012). Malgré la prépondérance de ce secteur dans l'économie béninoise, l'agriculture reste confrontée aux problèmes au nombre duquel, on peut citer: l'inadéquation des moyens de productions, le manque d'accès aux crédits agricole, le monopole du marché par les exportateurs (Tandjiékpon, 2010).

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La commune de Bantè dans le département des Collines fait partir des plus grandes productrices de cajou au Bénin (Adegbola et Ofio, 2005). Malgré la contribution de cette culture au moyen de subsistance des ménages de la commune de Bantè, elle n'échappe pas aux contraintes qui caractérisent et qui freinent l'épanouissement des producteurs. Ces contraintes ont souvent de lourdes conséquences sur les producteurs de la commune de Bantè dont notamment la perte de productivité à savoir, 113 540 62 tonnes en 2010 et 5300 tonnes en 2015, soit une baisse de 53,32% (CARDER Bantè, 2015), la variabilité de revenu et beaucoup de prise de risque fatale. Le manque d'accès aux crédits agricole reste l'une des difficultés majeures des producteurs de cajou dans la commune de Bantè. En effet, la production de cajou est très intensive en capitale humain, ce qui confère aux paysans de faire recours généralement à la main d'oeuvre salariale pour les opérations d'entretien <<pré-collecte >>. Dans ces conditions, l'accès aux crédits agricole constitue un moyen d'investissement et de rémunérations de la main d'oeuvre salariale.

Il s'est développé ces dernières années, des méthodes de contrat financier qualifié de contrat de pré-collecte entre producteurs de cajou et particulier/entreprise. Ces contrats souvent classés sous formes d'agriculture contractuelle permettent aux producteurs de cajou d'emprunter de l'argent auprès des acheteurs de cajou contre un remboursement en nature selon des clauses bien définis. Ces contrats pour la plus part verbaux comportent aussi bien des avantages que des inconvénients. Ils permettent aux producteurs d'accéder au cash et de faire face aux coûts relatifs à l'entretien des champs en pré-campagne. La plupart des producteurs utilisent également ces crédits pour survenir aux dépenses des ménages. Les contrats de pré-collecte peuvent aussi générer de nombreuses tensions dues notamment au non-respect des clauses du contrat. Toutefois, le prix au kilogramme de cession de cajou ou de remboursement en nature qui est largement inférieur au prix du marché constitue de véritables problèmes aux producteurs pendant la récolte. Par conséquent, il est utile de se pencher sur le contrat de pré-collecte qui constitue un problème économique aux acteurs de la filière cajou (producteurs et acheteurs) dans la commune de Bantè.

La question fondamentale qui découle de cette étude est :

Quelles sont alors les réelles motivations des producteurs de cajou dans l'établissement de ces contrats ?

De façon spécifique, on cherche à savoir : Quel est le type de contrat qui lie les acteurs ?

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Participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè.

Ces contrats permettent-ils aux producteurs de satisfaire leur besoin financier ? Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses

A- Objectifs de l'étude

Cette étude se propose d'analyser les facteurs qui motivent les producteurs de cajou à

participer aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè. Ce principal objectif sera atteint à travers deux objectifs spécifiques.

? Examiner les différents types de contrats de pré-collecte entre les acteurs de cajou dans la commune da Bantè.

? Analyser les facteurs qui affectent la participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte.

B- Hypothèses

Pour vérifier les objectifs, deux hypothèses ont été formulées:

? H1 : Le contrat écrit domine les contrats de pré-collecte de noix de cajou dans la commune de Bantè.

? H2 : Le manque de crédit agricole explique la participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille