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Participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè


par ADJIMOTI T. William KOTCHEKPE K. Crépin
Université d'Abomey-Calavi - Licence Professionnelle 2016
  

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Section 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche

Dans le cadre de cette étude, notre revue documentaire est basée essentiellement sur

l'exploitation des supports de réflexion tels que des ouvrages d'auteurs, des revues spécialisées, des rapports d'étude et des mémoires.

Paragraphe 1 : Revue de littérature

Elle comprend la clarification des concepts et la revue de littérature empirique qui abordera

les différentes études qui ont été faites dans le domaine de l'anacarde au Bénin.

A- Clarification des concepts ? Producteur:

C'est une personne, une entreprise, qui combine de façon rationnelle les facteurs de production pour obtenir des biens et services destinés à être vendus sur un marché pour en tirer de profit. En agriculture, un producteur ou paysan ou encore agriculteur est une personne qui gère une ferme pour commercialiser sa production agricole.

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Participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè.

? Noix de cajou:

La noix de cajou est un fruit akène qui atteint son plein développement à un mois environ. D'une dimension de trois à cinq centimètre, de couleur gris brunâtre, elle est constituée d'un péricarpe dont la partie intérieur est très dure et la partie extérieure spongieuse. Entre ces deux structures, se découvre une partie plus molle en nid d'abeille. Elle contient un liquide visqueux brun foncé qui, du fait de sa toxicité et de sa causticité, rend difficile l'extraction de la noix: il s'agit du baume de cajou connu sous le terme CNSL (Cashew Nut Shell Liquid). C'est une racine phénolique qui contient 90% d'acide anacardique et 10% cardol.

La noix est une graine oléagineuse qui renferme 47% d'une huile qui, après traitement, est assez proche de celle de l'amande douce. A l'intérieur de la noix se trouve le vrai fruit qui adhère fortement à la coque: il s'agit d'une amande réniforme dont la dimension varie de deux à trois centimètre selon les catégories. Elle est blanchâtre et offre une saveur agréable. (Grégoire A. 2004).

B- Contrats et participants aux contrats

Contrat : C'est un arrangement conclus entre deux parties et qui spécifie aujourd'hui les termes d'un échange devant intervenir demain, dans toutes les éventualités qui peuvent se présenter, (AZARIADIS, 1975). Dans le cas de cette étude, nous mettrons l'accent sur les contrats informels. C'est-à-dire les crédits informels contractés par les producteurs de noix de cajou pour répondre à leurs besoins.

Les participants au contrat : il s'agit des producteurs qui faute d'un financement adéquat à la production de la noix de cajou contractent des prêts informels et aussi des particuliers (acheteurs, commerçants ; tontiniers) qui préfinancent la production dans le but de l'avoir à moindre coût ou de recevoir la contrepartie en nature (noix de cajou) au moment de la récolte.

C- Production de Cajou au Benin et dans la Commune de Bantè

Au niveau national (Bénin), la production de noix brutes, réalisée presque sans intrants chimiques, est assurée par les producteurs dont le nombre estimé pour l'ensemble du Bénin, est environ 200 000 personnes (Matthess et al, 2008). La filière anacarde représente pour le Bénin une grande opportunité d'exportation agricole, à côté du coton. En effet, de 364 87 tonnes de noix brutes en 2001, l'exportation a atteint 116 398 tonnes en 2008 (PAC/DCM/SESP, 2009), le secteur de la noix de cajou est caractérisé par la transformation locale qui ne peut absorber qu'une infirme partie de la production de la noix brute. Cette noix est considérée encore aujourd'hui réputée pour sa haute qualité comme deuxième meilleure d'Afrique de l'Ouest après celle de la Guinée-Bissau (ACA). Le développement de ce secteur

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a pris l'importance, particulièrement vers la fin des années 1990 suite à la monté des prix d'achat de noix sur le marché international, de la nécessité de diversification des revenus agricoles du fait de l'amorce de difficultés dans le secteur cotonnier et des effets de la dévaluation du francs CFA ayant rendu plus attractive la production locale. Les plantations d'anacardiers sont principalement détenues par les hommes, du fait de l'accès difficile des femmes à la ressource foncière. De même, elles sont plus des propriétés d'autochtones que d'allochtones, qui généralement ne sont pas autorisés à installer des cultures pérennes, comme l'anacardier sur les terres exploitées par eux pour des activités agricoles ou para-agricoles. En 1990, seulement 10000 ha de terres étaient couverts de la plantation (Lacroix 2003), tandis qu'en 2008 cette superficie était estimée à 190 000 ha (FAO stat rapporté).

Au regard des données portuaire qui indiquent un volume d'exploitation de 116 398 tonnes en 2008 (PAC, 2009), on estime à environ 15% de ce total provenant du Nigéria, du Togo et du Burkina (Enquête au niveau des acheteurs). Ainsi la production nationale en 2008 avoisinerait probablement 98938 tonnes. Comme l'accès aux engrais minéraux (essentiel pour un bon rendement en termes de quantité et de qualité) et aux pesticides spécifiques est difficile, les rendements réels des plantations sont très faibles, de l'ordre de 300 à 500 kg/ha de noix brute. Cette faible productivité, due généralement aux mauvaises pratiques culturales (fortes densités de plantation par exemple supérieur à 100 arbres /ha, entretient irréguliers, mauvaises semences, mauvaises pratiques de récolte et post récolte, etc.) est en cours de correction grâce à l'introduction de techniques améliorées d'installation et de gestion des plantations ainsi qu'à l'utilisation des semences améliorées facilitées par des formations et la production de support appropriés de vulgarisation. De même, l'utilisation des engrais et pesticide appropriés pourrait contribuer à relever le niveau des rendements tant en quantité qu'en qualité (Tandjiekpon, 2010).

Au niveau communal, l'économie de la commune de Bantè est essentiellement agricole. La superficie totale cultivée pour l'ensemble des spéculateurs est de 138264 ha en 2003 avec une forte dominance des techniques d'association des cultures. Elle évolue d'année en année surtout avec l'accroissement de la production de l'anacardier qui dans la pratique occupe et met en jachère de vastes superficies. Cette tendance présage d'une forte pression foncière sur les terres agricoles de la commune au regard de la superficie cultivable évaluée à 192 300 ha. Les surfaces exploitées sont généralement de petite exploitation comprise entre 0.5 ha et 6 ha. Néanmoins on y dénombre de rare exploitation extensive de plus de 6 ha par producteur surtout pour les plantations d'anacardier. Par contre, malgré l'inexistence des données fiables sur la production des noix d'anacarde, cette culture de rente occupe d'année

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en année une bonne place dans la production agricole de la commune. La commune occupe d'ailleurs la première place en termes de production de la noix de cajou au plan national. Mais, l'inexistence d'une organisation fiable de la filière ne permet pas de sécuriser les revenus des producteurs et rend la filière vulnérable et tributaire des marchés mondiaux.

D-Risques liés aux contrats

Concernant les risques liés aux contrats, certains producteurs ayant bénéficiés de ce type de crédit (informel) ne respectent pas parfois leurs engagements. Le non-respect des clauses de contrat est due pour la plus part aux aléas climatiques, les feux de brousse et à d'autres règlements d'urgence. Cette situation rend de nos jours les acheteurs plus réticents à s'engager dans le système de crédit informel. C'est autant dire qu'ils sont sujets à de nombreux risques tout en cherchant à réaliser des bénéfices substantiels. Aussi, les acheteurs locaux profitent de ces crédits informels pour acheter moins chers bien en dessous du prix planché du Gouvernement. Ainsi, les premières ventes, et par conséquent les remboursements en nature de crédit, se font sur la base de 10.000F à 15.000F le sac de 100 kg. Lorsque ces premiers prix ne conviennent pas aux producteurs, ils s'engagent à rembourser le crédit en espèces avant la fin du premier mois de la campagne avec un taux d'intérêt de 20%. Tout ceci oblige les paysans à brader leurs produits tandis que les acheteurs rentabilisent leur crédit (Mohamed, 2008).

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard