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Le bien être des salariés comme levier de performance dans une entreprise mutualiste (Macif)

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par Grégory Blanchard
EM Lyon - Certification 2014
  

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PARTIE 1 :

APPROCHE DU BIEN-ETRE AU TRAVAIL ET CORRELATION AVEC LA PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE

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Le bien être des salariés comme levier de performance dans une entreprise mutualiste (Macif)

1 APPROCHE DU BIEN-ETRE AU TRAVAIL ET CORRELATION AVEC LA

PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE

1.1 Constats généraux et contexte de la Macif 1.1.1 Données générales et quelques indicateurs

1.1.1.1 Eléments de contexte

La crise économique et financière mondiale que nous connaissons est la plus importante des six dernières décennies. Elle impacte largement de nombreux secteurs d'activité de l'économie et n'est pas sans conséquence sur les salariés qui en subissent directement ou indirectement bon nombre d'effets:

- des réorganisations fréquentes, restructurations et changements qui impactent tout ou partie de l'organisation d'une entreprise et modifient parfois brutalement les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur activité,

- la peur du chômage et l'incertitude sur l'avenir, qui génèrent chez les salariés un sentiment d'insécurité et les rendent plus démunis face aux difficultés rencontrées sur le lieu de travail,

- plus largement une sorte de crise du travail ou de la valeur travail, qui se manifeste essentiellement depuis le début des années 2000 et que la crise financière n'a fait qu'accentuer.

Une étude assez récente de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail met en exergue notamment les effets directs et indirects de la crise financière et économique. Il y est révélé que la majorité des citoyens européens interrogés sur l'impact de la crise se sont déclaré convaincus que la crise entraînerait une dégradation de leurs conditions de travail.

En la matière, l'étude « What'sworking »1 révèle que, en septembre 2011, 30% des salariés français songent sérieusement à quitter leur emploi, soit 57% de plus qu'en 2007, avant la crise. Par ailleurs, 50% des salariés français seulement, soit 11% de moins qu'en 2007, « ressentent encore un fort attachement à leur entreprise ». Outre la crise économique,

1 Enquête menée par Mercer auprès de 30.000 salariés d'entreprises dans seize pays, dont 2.000 en France, publiée en septembre 2011.

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la chute de la satisfaction au travail explique aussi en partie ce phénomène, selon l'enquête, le taux de salariés se déclarant « satisfaits » passant de 72% à 57% entre 2007 et 2011.

Indépendamment de la crise, on peut également relever plusieurs facteurs 2 qui impactent tout autant le travail et sa perception par les salariés:

- l'accélération et l'augmentation des exigences des clients dans une économie fortement tertiarisée depuis trente ans, marquée par de nouveaux modes de services (call centers, guichets, caissières...);

- l'utilisation parfois à mauvais escient des nouvelles technologies, qui modifie la frontière entre vie privée et vie professionnelle, dépersonnalise la relation de travail au profit d'échanges virtuels et accélère le rapport au temps de travail. En une génération, on est passé d'un collectif de travail physiquement réuni à une communauté d'individus connectés mais isolés et éloignés les uns des autres;

- le développement de nouvelles formes de taylorisme dans le domaine tertiaire. Caractérisées par la standardisation et la parcellisation des tâches et des relations, elles peuvent faire perdre le sens du travail;

- l'intériorisation par le management de la financiarisation accrue de l'économie. Elle fait de la performance financière la seule échelle de valeur dans les comportements managériaux et dans la mesure de la performance, sans prise en compte suffisante de la performance sociale;

- la mondialisation, conjuguée avec une centralisation des organisations, qui éloigne les salariés des centres de décision, décrédibilise le management de proximité et crée un sentiment d'impuissance collective et individuelle;

- le développement des organisations matricielles et du reporting permanent, ainsi que certains comportements managériaux, qui contribuent au sentiment de perte d'autonomie, d'efficacité et d'utilité des équipes;

- les difficultés dans les relations de travail, au sein d'une équipe ou avec le supérieur hiérarchique, notamment lorsque l'isolement réduit les occasions d'échange ou d'écoute.

2 Bien-être et efficacité au travail - 10 propositions pour améliorer la santé psychologique au travail. Rapport LACHMANN-LAROSE-PENICAUD, février 2010

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery