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Approche d'usage communautaire des principaux services écosystémiques d'approvisionnement des ressources en eau de surface de la réserve de biosphère de la basse vallée de l'Ouémé au Bénin


par Vissi Arnaud ADIKPETO
Université Senghor à Alexandrie (Egypte) - Master II / Spécialité Gestion des Aires Protégées et de la Biodiversité 2021
  

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Chapitre 3 : Résultats

3.1. Caractéristiques des écosystèmes naturels de la Réserve de Biosphère de la basse Vallée de l'Ouémé

3.1.1. Les principaux écosystèmes de la RB-BVO

Les écosystèmes naturels de la Réserve de Biosphère de la Basse Vallée de l'Ouémé (RB-BVO) présentent les caractéristiques suivantes :

Eaux de surface : elles sont représentées par une importante frange d'eau libre du fleuve Ouémé, le lac Nokoué, la lagune de Porto-Novo et la rivière Sô. C'est le plus grand bassin hydrographique du Bénin qui collecte les masses d'eau venant du Nord Bénin. Elles sont caractérisées par le comblement, l'eutrophisation et toute sorte de pollution. Les eaux de surface de la RB-BVO sont également confrontées à la prolifération des plantes aquatiques envahissantes principalement la jacinthe d'eau (Eichornia crassipes). La régulation est par moment naturelle dans le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo grâce à l'intrusion marine. Par contre sur les autres surfaces d'eau, la prolifération de la jacinthe d'eau occasionne l'encombrement des systèmes aquatiques et la navigation des usagers. Les crue et décrues successives des eaux de surface de la réserve ont édifié des écosystèmes attenants, importants pour les activités socioéconomiques des populations riveraines.

Prairies marécageuses : La physionomie et le recouvrement des prairies marécageuses de la RB-BVO dépendent de l'arrangement floristique des groupements végétaux qui les composent et des variations spatio-temporelles des conditions écologiques des ressources en eau de surface de la réserve. Ces habitats régionaux sont caractérisés par les espèces végétales telles que Typha australis, Paspalum vaginatum et Cyperus papyrus (le jonc). Elles servent d'aire de pâturage préservées par les communautés pour leurs troupeaux de bétails. Cependant dans le moyen delta de l'Ouémé, les prairies marécageuses sont des zones de préférence des éleveurs nomades transhumants. Des violences éleveurs agriculteurs sont fréquentes dans les communes de Bonou et Adjohoun. C'est l'écosystème le plus rependu de la réserve et est entretenu par les remontées annuelles des ressources en eau de surface.

Mangrove : essentiellement localisée autour du lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo, la mangrove est caractérisée par la marée et l'ensablement comme structure de lutte contre l'érosion des berges. Elle se présente sous formes de petits îlots dominés par les végétations de Rhizophora racemosa et Avicennia germinans. Des pressions de pêche et de bois énergie ont longtemps contribué à la réduction des écosystèmes de mangrove de la réserve. Des initiatives sont en cours pour la restauration des forêts de mangroves du lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo. Cet écosystème joue un rôle de refuge et de frayères pour les espèces de poissons et des crustacés.

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Marécages : Les marécages sont des formations limniques de faible profondeur, typiques de la RB-BVO. Ils sont localisés dans les périphéries du fleuve Ouémé, la rivière Sô et la lagune de Porto-Novo. Les marécages dans la réserve sont caractérisés par une végétation dense qui se développe sur les sols à hydromorphie permanente et les nappe d'eaux douces. Très étendus et inaccessible, les marécages constituent la zone de reproduction de certaines espèces de poissons qui colonisent les eaux de surface pendant la période de crue. Depuis quelques années dans l'Ouémé, les marécages de la réserve sont de plus en plus exploités pour la production du Thalia geniculata.

Forêts galeries et forêts ripicoles : Elles occupent encore certaines rives et certaines berges de la réserve. Ce sont en effet des écosystèmes caractérisés par une végétation verdoyante sous l'influence des inondations dues aux remontées des eaux de surfaces. Elles fournissent aux populations riveraines, la protéine d'origine animale, le bois énergie, le bois d'oeuvre et de service ainsi que des produits forestiers non ligneux. Sous l'effet de la fragmentation, les forêts galeries et les forêts ripicoles de la RB-BVO se résument aux forêts sacrées abritant des divinités. Elles sont érigées en aires centrale bordées d'aires de transition pour contenir les pressions humaines.

Agroécosystèmes : Les pleines d'inondation du fleuve Ouémé, la lagune de Porto-Novo et la rivière Sô sont toutes prises d'assaut par les producteurs agricoles. Les agroécosystèmes de la réserve sont caractérisés par champs, jachères, plantations de palmiers à huile, banane, etc. Cette écorégion offre des conditions édaphiques favorables au développement de plusieurs spéculations. Les vertisols très répandus dans la région sont propices à la production des légumes, légumineux, tubercules, racine et les céréales. C'est l'une des zones pilote des initiatives de production du riz au plan national. En dehors de la production agricole, on y pratique aussi la pisciculture.

Hameaux et villages : A l'exception des villages lacustres de Ganvié et Houédo qui occupent le coeur du lac Nokoué, les zones d'habitation rencontrées dans la réserve sont érigées sur les berges des cours et plan d'eau. Les constructions sur pilotis en matériaux végétatifs sont les plus répandus. Sous l'influence de la rurbanisation, des constructions modernes en matériaux définitifs font leur apparition. Cependant, ces types d'habitats sont menacés par l'érosion des berges accélérées par les mauvaises pratiques humaines. L'insuffisance des infrastructures d'assainissement et de santé sont la cause d'une forte prévalence des populations riveraines aux maladies hydriques.

3.1.2. Formes d'utilisation des services écosystémiques d'approvisionnement des ressources en eau de surface de la RB-BVO

Les populations riveraines des ressources en eau de surface de la réserve utilisent les services issus de ces ressources pour satisfaire leurs besoins socio-économiques. De même,

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des groupes ethniques sont plus actifs dans l'exploitation de certains services écosystémiques que d'autres.

Deux niveaux d'analyse se dégagent de cette figure 2 ci-dessous. D'abord, les produits halieutiques, les terres fertiles agricoles, l'eau pour les besoins domestiques ainsi que l'eau pour le transport sont les services écosystémiques d'approvisionnement des ressources en eau de surface les plus importants dans l'ensemble de la réserve. Ces services représentent respectivement, 93 %, 59 %, 95 % et 97 % des répondants. L'exploitation de sable fluvial et lagunaire ainsi que l'eau pour les pratiques religieuses, sont moyennement utilisées par la population soit respectivement 42 % et 43 % des répondants. Ensuite, le groupe ethnique « Wèmè » a développé une forte dépendance des services écosystémiques des ressources en eau de surface. Elles représentent 78 % des prélèvements de faune sauvage, 82 % des utilisateurs des terres fertilités. Quant au groupe ethnique « Toffin », il est plus attaché à l'exploitation des produits halieutiques et l'élevage, respectivement 59 % et 82 % des utilisations. Cependant, les groupes ethniques « Goun » et « Yoruba » ont une faible dépendance des services écosystémiques des ressources en eau de surface. La figure 2 fait une hiérarchisation des principales utilisations des services écosystémiques d'approvisionnement ainsi que les rapports des groupes ethniques.

 

SE-A1

SE-A2

SE-A3

SE-A4

SE-A5

SE-A6

SE-A7

SE-A8

SE-A9

SE-A10

SE-A11

Effectif

93%

24%

32%

19%

25%

59%

95%

97%

43%

42%

38%

Wémè

38%

78%

33%

74%

75%

82%

63%

62%

40%

69%

60%

Toffin

59%

17%

61%

24%

19%

18%

35%

36%

62%

41%

82%

Goun

2%

5%

6%

3%

7%

2%

1%

2%

2%

1%

2%

Yoruba

0%

0%

0%

0%

0%

0%

0%

4%

0%

1%

1%

Imporotance des SE-A en fonction des groupes ethniques

SE-A1= Produits halieutiques ; SA-A2= Faune sauvage ; SE-A3= Bois ; SE-A4= Fruits et légumes ; SE-A5= Plantes médicinales ; SE-A6= Agriculture (terres fertiles) ; SE-A7= Eau pour Besoins domestiques ; SE-A8= Eau pour le transport ; SE-A9= Eau pratiques religieuses ; SE-A10= Sable fluvial et lagunaire ; SE-A11= Elevage (zones de pâture)

Figure 2: Importance des services Ecosystémiques d'Approvisionnement en fonction des ethnies

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3.1.3. Importance des services écosystémiques des principales ressources en eau de surface

L'importance des utilisations des services écosystémiques de la RB-BVO est relative à chaque cours et plans d'eau et varie en fonction du niveau d'eau (crue et décrue).

Les utilisations de l'eau pour les besoins domestiques et le transport sont les plus importantes dans le delta du fleuve Ouémé pendant la crue et la décrue avec des valeurs d'importances maximale de 100 %. Les utilisations des terres fertiles pendant la décrue pour l'agriculture et des produits halieutiques pendant la crue ont des importances moyennes respectivement de 65 % pour l'une et 57 % pour l'autre. Cependant, les terres fertiles ont une valeur d'importance nulle pendant la crue. La figure 3 présente la valeur d'importance (IV) des principaux services écosystémiques d'approvisionnement du fleuve Ouémé.

Importance SE-A Fleuve Ouémé

Elevage (zones de pâture) Sable fluvial et lagunaire Eau pratiques religieuses Eau pour le transport Eau pour Bien être Agriculture (Terres fertiles) Plantes médicinales Fruits et légumes Bois Faune sauvage Produits halieutiques

 
 

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

Décrue Crue

Figure 3: Valeur d'importance des services écosystémiques d'approvisionnement du fleuve Ouémé

Sur le lac Nokoué, les utilisations de l'eau pour les besoins domestiques et le transport ainsi que les produits halieutiques ont obtenu de tout temps, des valeurs d'importances maximales soit 100 %. Ces utilisations sont immédiatement suivies de l'utilisation du bois qui cumule une valeur d'importance de 75 % pendant la crue et 90 % pendant la décrue. Par ailleurs, les répondants ont accordé des valeurs d'importances moyennes à l'utilisation des zones de pâture pour l'élevage pendant la décrue 69 % et l'utilisation de l'eau pour les pratiques religieuses en temps de crue et de décrue 43 %. La figure 4 présente la valeur d'importance (IV) des principaux services écosystémiques d'approvisionnement du lac Nokoué.

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Importance SE-A Lac Nokoué

Elevage (zones de pâture)
Sable fluvial et lagunaire
Eau pratiques religieuses

Eau pour le transport

Eau pour Bien être Agriculture (Terres fertiles) Plantes médicinales Fruits et légumes

Bois

Faune sauvage Produits halieutiques

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

Décrue Crue

Figure 4: Valeur d'importance des services écosystémiques d'approvisionnement du lac Nokoué

Sur la rivière Sô, il s'observe une valeur d'importance optimale pendant la crue et la décrue des services de l'eau pour les besoins domestiques et pour le transport soit 100 %. Les utilisations des produits halieutiques pendant la crue et l'utilisation des terres fertiles pendants la décrue ont également des valeurs d'importances relativement élevées soit respectivement 76 % pour l'un et 72 % pour l'autre. Par ailleurs, l'utilisation de sable fluviale et lagunaire a des valeurs d'importances faibles 32 % pendant la décrue et nulle, pendant la crue. La figure 5 présente la valeur d'importance (IV) des principaux services écosystémiques d'approvisionnement de la rivière Sô.

Agriculture (Terres fertiles)

Elevage (zones de pâture)

Eau pratiques religieuses

Sable fluvial et lagunaire

Eau pour le transport

Produits halieutiques

Plantes médicinales

Eau pour Bien être

Fruits et légumes

Faune sauvage

Bois

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

Importance SE-A Rivière Sô

Décrue Crue

Figure 5 : Valeur d'importance des services écosystémiques d'approvisionnement de la rivière Sô

Les populations enquêtées de la lagune de Porto-Novo accordent une grande valeur d'importance à l'utilisation des produits de pêche pendant la crue et la décrue soit 90 %.

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L'eau pour le transport durant la crue et décrue, l'utilisation de bois pendant la décrue ainsi que l'utilisation des terres fertiles pendant la décrue ont des valeurs d'importances moyennes respectivement de 54 % ; 67 % et 61 %. La figure 6 fait une hiérarchisation des principales utilisations des services écosystémiques d'approvisionnement ainsi que les rapports des groupes ethniques.

Importance SE-A Lagune Porto-Novo

Elevage (zones de pâture)
Sable fluvial et lagunaire
Eau pratiques religieuses

Eau pour le transport

Eau pour Bien être Agriculture (Terres fertiles) Plantes médicinales Fruits et légumes

Bois

Faune sauvage Produits halieutiques

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Décrue Crue

Figure 6 : Valeur d'importance des services écosystémiques d'approvisionnement de la
lagune de Porto-Novo

Dans la RB-BVO, la disponibilité et l'exploitation des ressources en eau de surface présentent des diversités qui sont fonction du milieu et de la période. Le tableau 3 est le résultat des valeurs consensuelles des types d'utilisation des ressources en eau de surface de chaque cours et plan d'eau de la réserve.

Tableau 3 : Valeurs consensuelles des types d'utilisation des ressources en eau de surface

Fleuve Ouémé Rivière Sô Lac Nokoué Lagune de

Porto-Novo

Crue Décrue Crue Décrue Crue Décrue Crue Décrue Produits halieutiques

Poissons d'eau saumâtre

-0,78

-0,37

-0,12

0,52

-0,14

0,85

-0,10

0,74

Poissons d'eau douce

0,78

0,32

0,92

0,12

0,51

-0,51

0,35

-0,42

Crabes

-0,88

-0,81

-0,84

-0,60

0,17

0,56

-0,35

0,81

Crevettes

-0,93

-0,86

-0,94

-0,76

-0,24

0,25

-0,55

0,29

Production agricole

Céréales

-0,91

0,39

-0,84

0,52

-0,97

-0,85

-0,87

0,48

Tubercules et Racines

-0,96

0,22

-0,92

0,84

-0,99

-0,88

-0,94

0,68

Légumes fruits et feuilles

-0,95

0,32

-0,84

0,36

-0,97

-0,86

-0,94

0,81

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Légumineux -0,98 0,09 -0,92 0,44 -1,00 -0,97 -0,94 0,03

Eau pour les besoins domestiques

Boisson

-0,81

-0,57

0,12

0,60

-0,94

-0,91

-1,00

-1,00

Cuisine

-0,60

-0,52

0,52

0,76

-0,92

-0,91

-1,00

-1,00

Bain

0,52

0,87

0,92

0,92

0,38

0,96

-0,94

-0,87

Lessive

0,55

0,93

1,00

1,00

0,92

0,96

-0,94

-0,87

Eau pour le transport

Personnes

0,80

0,03

1,00

1,00

1,00

1,00

0,48

0,23

Marchandises

0,80

0,03

1,00

1,00

1,00

1,00

-0,87

-0,87

Récolte

-0,94

0,39

-0,76

0,68

-0,83

-0,83

-1,00

-1,00

Mines (sable)

-0,68

-0,51

-1,00

-0,60

-0,75

-0,59

-0,87

-0,42

Eau pour les pratiques religieuses

Lieux culte

-0,98

-0,98

0,35

0,42

0,17

0,32

-0,81

-0,94

Libations

-0,93

-0,89

0,12

0,17

0,26

0,39

-0,81

-0,55

Baptêmes

-0,79

-0,64

0,44

0,51

0,33

0,56

-0,10

0,23

Sable fluvial et lagunaire

Brun

-0,77

0,69

-1,00

-1,00

-1,00

-1,00

-1,00

-0,94

Gris

-0,55

-0,39

-0,84

0,32

-0,96

-0,83

-0,68

0,56

Hydromorphe

-0,98

-0,76

-0,92

-0,26

-1,00

-0,97

-0,55

-0,14

Produits de pêche : Les poissons d'eau douce sont de tous les temps les ressources de la réserve les plus exploitées. Ils sont en abondance pendant la crue dans le fleuve Ouémé et la rivière Sô, respectivement 0,92 et 0,78 de valeurs consensuelles. Les poissons d'eau saumâtre quant à eux sont abondamment disponibles pendant la décrue dans le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo et cumulent des consensus respectifs de 0,85 et 0,74, proche du consensus total qui est la valeur 1. Même si la récolte des crabes ne semble pas très importante à l'échelle de la réserve, c'est un produit à forte valeur économique dans le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo soit un consensus de 0, 56 pour l'un et 0,81 pour l'autre. La figure 7 illustre quelques produits de pêche de la réserve.

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7.1 : Tilapia issus de la pêche au lac Nokoué 7.2 : Ethmalose issus de la pêche au lac Nokoué

Figure 7 : Produits de pêche du lac Nokoué
Source : Adikpéto, 2021

Terre fertiles (Production agricole) : Les céréales sont les spéculations agricoles les plus produites dans la réserve et obtiennent un pic de production dans les zones d'inondation du fleuve Ouémé et la rivière Sô pendant la décrue soit respectivement 0,39 et 0,52 de valeur consensuelle. La production de tubercules et racines est aussi très importante toujours dans le fleuve Ouémé soit 0,22 de valeur consensuelle, et la rivière Sô d'une valeur consensuelle de 0,84. Le lac Nokoué enregistre les faibles valeurs consensuelles relatives à la production agricole avec des consensus proches de -1. La figure 8 présente une récolte de produit agricole dans la RB-BVO.

8.1 : Une récolte de piment 8.2 : Une récolte de maïs

Figure 8 : Produits de récolte dans le périmètre du fleuve Ouémé
Source : BEES ONG, 2018 ; Adikpéto, 2021

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Eau pour le transport : La navigabilité du lac Nokoué et de la rivière Sô est reconnue par les populations avec un consensus total de 1 durant la crue et la décrue pour le transport des personnes et des marchandises. Quant au transport des récoltes, il est courant durant la décrue dans le delta de l'Ouémé, soit une valeur consensuelle 0,39 ; et 0,68.

Sable fluvial et lagunaire : Dans le fleuve Ouémé même si on note une diversité des sédiments extraits, le sable brun est le plus disponible surtout en période de décrue avec une valeur consensuelle de 0,69. Par contre la disponibilité du sable gris pendant la décrue dans la lagune de Porto-Novo et la rivière Sô ont obtenu des valeurs consensuelles de 0,52 pour l'un et 0, 39 pour l'autre. Le sable hydromorphe est peu exploité dans l'ensemble de la réserve. Il est néanmoins présent dans la lagune de Porto-Novo et la rivière Sô pour des valeurs consensuelles de -0,26 et -0,14 pendant la décrue. La figure 9 est une illustration de tas de sable brus en cours de déchargement dans le delta de l'Ouémé.

Figure 9 : Composition des tas de sable brun dans le village d'Abéokouta

Source : Adikpéto, 2021

Eau pour les besoins domestiques : En période de crue comme en décrue, les ressources en eau de surface de la réserve sont utilisées pour le bain et la lessive. Les communautés sont unanimes sur ce type d'utilisation dans la rivière Sô avec une valeur consensuelle 1. Quant au fleuve Ouémé et lac Nokoué enregistrent respectivement 0,93 et 0,96 pour les mêmes usages. Par contre les utilisations de type boisson et cuisine sont importantes uniquement dans la rivière Sô surtout en période de décrue pour une valeur consensuelle de 0,76.

Eau pour les pratiques religieuses : La rivière Sô et le lac Nokoué ont un important patrimoine de religions endogènes et nouvelles. Les pratiques sont importantes pendant la décrue, soit des consensus respectifs de 0,42 et 0,32 pour les lieux culte ; 0,17 et 0,39 pour les libations enfin 0,51 et 0,56 pour les pratiques de baptême à l'eau. La figure 10 est un aperçu d'un lieu culte du lac Nokoué.

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Figure 10 : Lieu de libation du fétiche « Assouka » à Houédo-gbadji
Source : Adikpéto, 2021

3.2. Principales techniques d'usage des services écosystémiques d'approvisionnement

des ressources en eau de surface

3.2.1. Importance des techniques d'usage des services écosystémiques

d'approvisionnement des ressources en eau de surface

Techniques et engins de pêche

La pêche occupe une importance capitale dans le quotidien des populations de la RB-BVO. Ainsi, les riverains ont développé différentes techniques et engins de pêche pour la récolte des poissons, crabes et crevettes des ressources en eau de surface de la réserve à des fins de consommation et de commercialisation. La figure 11 est relative à la priorisation des principales techniques et engins de pêche de la RB-BVO.

Les nasses, filets dormants, les filets barrages (Medokpokonou), les tours à poissons ainsi que les « acadjas », tous des techniques de pêche passives sont les prioritaire dans les cours et plans d'eau de la réserve soit respectivement 15 % ; 19 % ; 16 % ; 7 % et 19 %. La figue 12 présente la primauté des techniques et engins de pêche utilisés dans la réserve

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Priorisation des techniques de Pêche

TPe1

30%

TPe2

TPe3

25%

TPe11

TPe10

20%

15%

TPe9

TPe4

10%

5%

0%

TPe8

TPe7

TPe5

TPe6

1er 2ème 3ème

TPe1= Nasses ; TPe2= Barils pièges ; TPe3= Filets dormants ; TPe4= Palangres ; TPe5= Filets éperviers ; TPe6= Filets barrage
(Medokpokonou) ; TPe7= Balances crabes ; TPe8= Epuisettes géantes ; TPe9= Trous à poissons (Houédo ou Ahlo) ; TPe10= Parcs à
branchages (Acadja), TPe11= Barrages à nasses (Xha)

Figure 11 : Principales techniques et engins de pêche de la RB-BVO

12.1 : Nasses à poisson au lac Nokoué 12.2 : Pêche au filet épervier au fleuve Ouémé

Figure 12 : Illustration des techniques et engins de pêche Source : Adikpéto, 2021 ; BEES ONG, 2016 Production agricole et de l'élevage

Le renouvellement de la fertilité des terres cultivables et plaines inondables par l'apport d'alluvions est l'un des services écosystémiques phares de la RB-BVO. La fertilité des terres cultivables et plaines inondables sont respectivement socle de l'agriculture et source de fourrage pour l'élevage. La figure 13, mettant en exergue les techniques d'agriculture et d'élevage selon les perceptions des enquêtés.

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Ce figure 14 ci-dessous montre que l'utilisation des intrants chimiques agricole est la principale technique agricole de la RB-BVO pour une fréquence de citation de 49 % par rapport à la population enquêtée. Par ailleurs, faire paître les animaux in situ est la principale technique d'élevage et représente une fréquence de citation de 60 %. Cependant, la coupe de fourrage manuelle est une technique non prioritaire avec une fréquence de citation de 43 %.

Priosisation des techniques d'agriculture et d'élevage

1er 2e 3e

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

T-El3

T-El2

T-Ag2

T-Ag3

T-El1

T-Ag1

T-Agr1= Chimique ; T-Agr2= Biologique ; T-Agr3= Traditionnelle ; T-El1=Paître ; T-El2= Coupe de fourrage manuelle ; T-El3= Coupe de fourrage mécanique.

Figure 13 : Principales techniques de production agricole et d'élevage de la RB-BVO

14.1 : Pulvérisateur à dos 14.2 : Herbicide sélectif

Figure 14 : Quelques éléments de l'agriculture chimique
Source : Adikpéto, 2021

Eau pour transport et exploitation du bois

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La disponibilité continue des ressources en eau de la réserve a favorisé le développement du transport fluvial et lagunaire et permet également d'entretenir les ressources forestières. La technique de transport par motricité humaine est la plus répandue représentant une fréquence de citation de 83 % des populations de l'enquête. S'agissant de l'exploitation du bois, la technique d'élagage est la plus utilisée soit une fréquence de citation de 22 %. La figure 15 et 16 présentent les techniques de transport et d'exploitation forestière prioritaires dans la réserve.

Priorisation des techniques de transport et d'exploitation de bois

1er 2e 3e

100%

80%

60%

40%

20%

0%

T-Eb3

T-Eb2

T-Tr2

T-Tr3

T-Eb1

T-Tr1

T-Tr1= Motricité humaine ; T-Tr2= Motorisée ; T-Tr3= Voile artisanal ; T-Eb1= Ramassage ; T-Eb2= Elagage ; T-Eb3= Abatage.
Figure 15 : Principales techniques de transport et d'exploitation du bois dans la RB-BVO

16.1 : Barque à voile artisanal sur la rivière Sô 16.2 : Barque motorisée sur la lagune de Porto-Novo

Figure 16 : Principales techniques de transport sur les ressources en eau de surface de la réserve
Source : Adikpéto, 2021

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Sable fluvial et lagunaire, eau pour les besoins domestiques et eau pour les pratiques religieuses

Les crues successives rechangent les ressources en eau de surface et drainent sur leur passage, des sédiments exploités par les populations. Depuis la fermeture des carrières de sables marins, l'extraction et la commercialisation de sable fluvial et lagunaire a pris de l'ampleur dans les cours et plans d'eau de la réserve. La méthode traditionnelle est prépondérante pour une fréquence de citation de 13 %. Les utilisations de l'eau pour les besoins domestiques et les pratiques religieuses sont faites in situ et représentent respectivement 93 % et 31 % de citation des enquêtés. La figure 17 présente les principales techniques d'exploitation des eaux pour les besoins domestiques, les pratiques religieuses et d'exploitation de sable fluvial et lagunaire.

Priorisation des tecniques d'utisation des eau pour les besoins domestiques, les pratiques réligieuses et d'extraction de sable

1er 2e

T-EBe2

T-EPr1

T-EBe1

100%

80%

60%

40%

20%

0%

T-Sfl2

T-Sfl1

T-EPr2

T-EBe1= Traditionnelle ; T-EBe2= Moderne ; T-EPr1= in situ ; T-Epr2= Prélèvement ; T-sfl1= Traditionnelle ; T-sfl2= Moderne.

Figure 17 : Principale techniques d'exploitation des eaux pour les besoins domestiques, les pratiques
religieuses et d'exploitation de sable fluvial et lagunaire

La figure 18 présente quelques étapes de la technique traditionnelle d'exploitation de sable fluvial et lagunaire dans la réserve.

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18.1 : Etape d'extraction de sable 18.2 : Etape de déchargement

Figure 18 : Technique traditionnelle d'exploitation de sable fluvial et lagunaire

Source : Adikpéto, 2021

3.2.2. Rendement par catégories d'usage des services écosystémiques

d'approvisionnement ressources en eau de surface

Le rendement de la production des services écosystémique d'approvisionnement de la réserve est fonction de la technique d'usage. La figure 19 présente les rendements des techniques d'usage des services écosystémiques d'approvisionnement de la réserve.

La technique de pêche « acadja », la technique la technique de paître des animaux d'élevage ainsi que celle des pratiques religieuses in situ ont un rendement élevé respectivement 34,64 % ; 57,74 % et 25,80 %. D'autres ont un rendement moyen dont principalement, la technique traditionnelle d'utilisation de l'eau pour le bien être, les trous à poissions, et l'exploitation de bois par la technique d'élagage, soit respectivement 62,16 % ; 35,87 % et 36,12 %.

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Rendement des techniques d'usage

100%

Faible Moyen Elevé

90% 80% 70% 60%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

50% 40% 30% 20% 10% 0%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TPe1

TPe2

TPe3

TPe4

TPe5

TPe6

TPe7

TPe8

TPe9

TPe10

TPe11 T-Agr1 T-Agr2 T-Agr3 T-El1 T-El2 T-El3 T-EBe1 T-EBe2 T-EPr1 T-EPr2 T-sfl1 T-sfl2 T-Tr1 T-Tr2 T-Tr3 T-Eb1 T-Eb2 T-Eb3

Figure 19 : Rendements des techniques d'exploitation des principaux services écosystémiques

3.2.3. Itinéraires des techniques d'usage des services écosystémiques des ressources en eau de surface de la RB-BVO

Afin d'optimiser le bénéfice tiré des ressources en eau de surface, les communautés riveraines de la RB-BVO ont développé des techniques suivant des procédés bien précises. Le tableau 8 présente les itinéraires techniques des principales techniques d'usage des services écosystémiques d'approvisionnement des ressources en eau de surface de la réserve.

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3.3. Impacts des techniques d'usage des ressources en eau de surface sur les composantes environnementales du milieu

3.3.1. Analyse des composantes multiples (ACM)

Une analyse des composantes multiple (ACM) a permis d'apprécier les corrélations des ethnies, les techniques d'usage ainsi que les zones d'impacts. Les figures 20, 21, 22 et 23 présentent les impacts des techniques d'usage des services écosystémiques d'approvisionnement, sur la composante eau, terre, faune et flore de la réserve.

Analyse des impacts sur l'eau

Les deux dimensions (1 et 2) de la figure 20 capturent 47,4% de l'inertie totale contenue dans les données. Tous les point sont relativement bien représentés par ces deux dimensions. Cette figure montre que l'ethnie « wémè » du fleuve Ouémé, relève un impact de l'extraction de sable fluvial sur l'eau. Par ailleurs, on note un impact de la technique « acadja » et du transport à barque motorisé sur la lagune de Porto-Novo et le lac Nokoué.

Variable categories - MCA

1

0

-1

-2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ImpExS

 
 
 
 
 
 
 

Weme

 

ImpN0

LaguneP

ImpTrM

ImpAgriCh0

 
 

LacN

 

FleuveO

ImpAca0

ImpTrM0

ImpFB0

ImpFD0

ImpTP0

ImpExS0

 

ImpAca

 

Toffin

 
 

ImpAgriCh

ImpFE0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

RiviereS

-0.5 0.0 0.5 1.0 1.5

Dim1 (30.7%)

Figure 20 : Analyse en Composantes Multiples des impacts sur l'eau

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Analyse des impacts sur la terre

Les deux dimensions (1 et 2) de la figure 21 capturent 50,9% de l'inertie totale contenue dans les données. Plus de la moitié des points sont alors bien représentés par ces deux dimensions. L'analyse présente un impact des trous à poissons sur la terre au niveau du fleuve Ouémé et le lac Nokoué, pratiqué respectivement par les ethnies Wémè et Toffin. Par ailleurs, le fleuve Ouémé cumule également des impacts de l'exploitation du sable et la pratique de l'agriculture chimique sur la terre.

Variable categories - MCA

1

0

-1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ImpExS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LaguneP

 
 
 
 
 
 
 

ImpTP0

ImpAgriCh0

 
 
 
 
 
 

FleuveO

 
 
 
 
 
 
 
 
 

ImpAgriCh

 
 
 
 
 
 
 
 

ImpExS0

ImpTP

Toffin

LacN

RiviereS

-0.5 0.0 0.5 1.0 1.5

Dim1 (31.4%)

Weme

Figure 21 : Analyse en Composantes Multiples des impacts sur la terre Analyse des impacts sur la faune

Les deux dimensions (1 et 2) de la figure 22 capturent 49,7% de l'inertie totale contenue dans les données. Environ la moitié des points sont alors bien représentés par ces deux dimensions. L'analyse montre un impact des filets barrages sur la faune du lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo. Sur le fleuve Ouémé, on observe un impact de l'agriculture chimique et de l'utilisation des filets dormants sur la faune du milieu.

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Variable categories - MCA

1

0

-1

-2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ImpTrM

 

ImpExS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Weme

ImpN0

ImpFE0

 
 
 
 
 

FleuveO

 

ImpFB0

 
 

ImpFD0

 
 
 
 

ImpFD

 

ImpExS0 ImpTP0

 
 
 
 
 

LaguneP

ImpAca0

ImpTrM0

ImpAgriCh0

Toffin

RiviereS

-0.5 0.0 0.5 1.0

Dim1 (33.3%)

ImpFB

ImpAgriCh

Figure 22 : Analyse en Composantes Multiples des impacts sur la faune

Analyse des impacts sur la flore

LacN

Les deux dimensions (1 et 2) de la figure 23 capturent 53,3% de l'inertie totale contenue dans les données. Plus de la moitié des points sont alors bien représentés par ces deux dimensions. L'analyse de ces données montre un impact de la technique de pêche « acadja » sur la flore du lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo. La flore du fleuve Ouémé quant à elle est impactée par l'utilisation des intrants chimiques agricole.

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Variable categories - MCA

1

0

-1

-2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ImpExS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

FleuveO

 
 
 

ImpAca

 
 
 
 
 
 

ImpExS0

 
 
 
 
 

LaguneP

Weme

ImpAca0

ImpAgriCh0

Toffin

LacN

ImpAgriCh

RiviereS

-0.5 0.0 0.5 1.0 1.5

Dim1 (34.3%)

Figure 23 : Analyse en Composantes Multiples des impacts sur la flore

Afin d'avoir une appréciation en image des résultats des ACM, des toposéquences ont été réalisées sur plusieurs points représentés en amont, au médiant et en aval de la réserve. La figures 24 présentent, respectivement, les profils des toposéquences à Dogba-Hê (fleuve Ouémé), Ahomey-Lokpo Centre (rivière Sô), Sokomey (Lac Nokoué) et de Goho (Lagune de Porto-Novo).

La toposéquence du village de « Dogba-Hê » fait observer la pratique d'agriculture chimique au niveau des berges du cours d'eau. Cette technique est source d'impact sur les ressources en eau du fleuve Ouémé. De même, la pente abrupte de la berge gauche est l'impact visible de la technique traditionnelle d'extraction de sable fluvial et lagunaire dans la région. Les ACM présentent des impacts modérés sur la rivière Sô. Cela peut s'observer à travers la toposéquence du village « Ahomey-lokpo Centre ». Les sources d'impacts sont pour la plupart, isolées du courant d'eau. La flore du milieu est encore présente et les techniques de pêche source d'impacts sont absentes. S'agissant du lac Nokoué, et la lagune de Porto-Novo, la technique d'agriculture chimique a peu d'impact en raison de la faible présence de périmètre

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agricole. Cependant, les pêcheries passives en particulier la pêche « acadja » est source d'impacts sur la ressource en eau et la flore du milieu.

A- Toposéquence de Dogba-Hê, commune de Bonou (fleuve Ouémé)

B- Toposéquence de Ahomey-lokpo centre, commune de Sô-ava (rivière Sô)

C- Toposéquence de Sokomey, commune de Sô-ava (lac Nokoué)

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D- Toposéquence de Goho, commune de Sèmè-Podji (lagune de Porto-Novo)

Figure 24 : Toposéquence des gradients de la RB-BVO

3.3.2. Analyse des suggestions pour la gestion durable des ressources

Dans la perspective d'instaurer des règles de gestions durable des services écosystémiques de ressources en eau de surface. Les populations enquêtées sont plus favorables à l'application des lois d'utilisation durable des ressources, la création de sanctuaire et la promotion d'activité alternative génératrice de revenus (AGR) soit des pourcentages respectifs de 71,99 %, 70 % et 68,80 %. Les avis sont partagés sur la question d'instauration de permis d'usage des services écosystémiques de la réserve, soit 46,44 % de réponses favorables et 53,56 % de réponses défavorables. De même, La proposition d'interdiction d'usage des services écosystémiques et celle de consentement à payer pour les services sont rejetées par les répondants soit 99,02 % en défaveur de l'un et 64,86 en défaveur de l'autre. La figure 25, présente l'appréciation des communautés des mesures de gestions durable proposées.

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Application des lois

100%

80%

Interdiction d'usage des SE

60%

40%

20%

0%

Consentement à payer pour les SE

Permis d'usage des

SE

Oui Non

Création de sanctuaire

Promotion d'AGR

Figure 25 : Consentement aux mesures de gestion durable des services écosystémiques

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand