WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact de la filiere textile coton camerounaise sur le développement socio-économique national: Bilan et perspectives

( Télécharger le fichier original )
par Raphaël Athanase Elisée Hamadjam
Institut sous-regional multisectoriel de technologie appliquée de planification et d'évaluation de projets - DESS Analyse et Evaluation des Projets 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.3. Subventions

Les Etats-Unis sont la cible principale des pays en développement producteurs de coton. Ils pratiquent, avec l'Union Européenne,  le niveau de subventions le plus élevé du monde. Ils sont en même temps, et de loin, le plus gros exportateur du monde. A eux seuls, les Etats-Unis exportent plus d'un tiers du coton du marché mondial. Cette pratique entraîne des retombées négatives sur les pays en voie de développement, particulièrement les pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre dont l'économie est basée sur le coton.

Quelles en sont les retombées ?

· ?Les subventions maintiennent la production de coton à des niveaux non rentables dans les pays industrialisés et réduisent, pour les pays en développement, les possibilités d'exporter vers les marchés des pays qui subventionnent, déplaçant leurs exportations vers des pays tiers.

Toutes les études récentes démontrent sans équivoque que la suppression des subventions intérieures dans les pays industrialisés réduit la production et les exportations de coton de ces pays. Les niveaux actuels de production de l'UE pourraient être importés pour un tiers du coût de production. Aux États-Unis, dans quelques années le coût des subventions est supérieur à la valeur totale des exportations au cours mondial. En 2003 plus de 70 pour cent de la production des États-Unis a été exporté, soit 40 pour cent des exportations mondiales.

· ?Les subventions font baisser les cours mondiaux du coton

L'offre excédentaire encouragée par des subventions intérieures entraîne une baisse du cours mondial sur le marché. Cependant, l'ampleur de cet impact varie énormément, certaines études estimant des augmentations oscillant entre 2 pour cent et 35 pour cent à la suite de la suppression des subventions. La répartition des gains et des pertes parmi les pays se mesure principalement en termes de diminution des recettes d'exportation ou d'augmentation des factures d'importation. Il est donc difficile, mais indispensable de détecter les gagnants et les perdants, ainsi que l'ampleur de ces gains ou pertes. Pour les exportateurs nets, une des difficultés majeures consiste à déterminer quels sont les pays où la production est susceptible de se développer en raison d'une hausse des cours sur le marché mondial. Les pays en développement ont augmenté leur production et leur participation aux exportations mondiales malgré le fléchissement des cours mondiaux et à un moment où d'autres produits de base d'exportation suivaient une tendance contraire. Par conséquent, en cas de hausse des prix, il existe une importante offre potentielle.

· ?Des réductions de subventions atténuent la pauvreté.

Deux études récentes (Minot et Daniels, 2002; ODI, 2004) analysent l'impact sur la pauvreté des baisses du prix du coton pour les petits exploitants du Bénin et du Zimbabwe. Au Bénin, une chute de 40% du prix entraînerait 8% d'augmentation de la pauvreté parmi les ménages ruraux et 22% de plus de ménages producteurs de coton passeraient en dessous du seuil de pauvreté. Au Zimbabwe, le revenu réel des producteurs de coton chute d'entre 13% et 31%, en fonction des caractéristiques du ménage, et la pauvreté augmente proportionnellement au degré de dépendance des ménages par rapport au revenu du coton.

En 2000/2001, le gouvernement américain a déboursé près de 2 940 milliards de francs CFA au profit des 31 500 producteurs de coton, ce qui représente 6 à 7 fois le budget national du Burkina Faso, soit près de 91 millions de francs CFA pour chacune des 31 500 unités de production. La production de coton aux USA a donc augmenté de 700 000 tonnes entre 2000/2001 et 2001/2002. 

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote