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Les enjeux environnementaux, économiques, sociaux et politiques de l'accès à l'eau dans l'agglomération de Lima et plus spécialement dans les quartiers dits « asentamientos humanos », quel avenir pour une ville assoifée ?

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par Claire Gaillardou
UFR de Géographie Bordeaux III - DEA de géographie, mention développement, sociétés et cultures 2007
  

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III L'accès a l'eau, stigmate et facteur des inégalités

sociales

"La bataille pour l'eau et l'assainissement devra être livrée dans les établissements humains, notamment dans les bidonvilles et quartiers d'habitats précaires qui ne cessent de progresser dans les zones urbaines des pays en développement." (Mme Anna Tibaijuka, directeur exécutif du programme des Nations Unies pour les établissements humains)

III-1 Les asentamientos humanos exclus du partage de l'eau

Lorsque l'on parle d'inégalités par rapport à l'accès à l'eau à l'échelle de la capitale, on se pose la question suivante : qui a de l'eau et qui n'en a pas ? Dans quels quartiers peut-on se permettre d'arroser de manière démesurée les espaces verts et terre-pleins (Cf. Photo 16), et dans quels quartiers

doit-on économiser la moindre goutte pour sa consommation et son hygiène personnelle ? Afin de répondre à cette question nous allons étudier la consommation quotidienne par personne et par district à l'échelle de Lima Métropolitaine. Tout d'abord, on remarque qu'une logique centre-périphérie domine nettement sur les degrés de consommation d'eau de chaque habitant dans les districts. De manière exponentielle, plus on s'éloigne vers les périphéries des cônes d'urbanisation Est, Nord et Sud, et plus la consommation chute. Plusieurs couronnes quasi-homogènes se distinguent. La première correspond aux districts les plus aisés et dynamiques du centre, Miraflores, Jésus Maria, San Isidro, qui sont des quartiers internationaux et d'affaire mais aussi résidentiels pour les classes les plus aisées. En moyenne, la consommation quotidienne d'un habitant de ces quartiers dépasse aisément les 300 litres d'eau par jours.

Photo 16 : Dans le district de Miraflores, irrigation à grande eaux d'un terre plein central :

Source : Auteur.

Puis se forme une seconde couronne qui intègre tous les districts du centre ainsi que les districts de Santiago de Surco et La Molina. La consommation quotidienne y est comprise entre 150 et 300 litres par habitants.

Le troisième groupe de districts, dont les habitants consomment entre 80 et 150 litres par jour est composé des districts les moins excentrés des trois cônes périphériques, ainsi que du district de Santa Rosa au Nord. Enfin, une dernière couronne réunit tous les districts périphériques de l'agglomération métropolitaine de Lima. Leurs habitants ont une consommation réduite, comprise entre

4 et 80 litres par jours. Ce sont donc à l'évidence, les « asentamientos humanos» qui ont la consommation la plus moindre.

Le degré de consommation de la population est en évidente relation avec le raccordement ou non de leurs districts au système d'approvisionnement en eau du réseau de la SEDAPAL. Ainsi, comme on pouvait s'en douter, les districts desservis par le réseau SEDAPAL sont ceux qui consomment le plus d'eau.

Les habitants du centre, presque tous reliés au réseau de l'entreprise publique sont les plus grands consommateurs alors que les populations des districts en marge du réseau ont une des consommations les plus basses de la métropole.

Il y a donc une corrélation importance entre l'accès au réseau et la consommation en eau, cependant elle n'est évidement pas suffisante pour expliquer le phénomène d'inégalité d'accès. Pour cela, il faut se pencher sur les particularités socio économiques des quartiers périphériques ainsi que sur la question du prix de l'eau, que nous allons aborder maintenant.

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