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Une introduction aux systèmes de lois de conservation

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par Jean-Michel KENFACK
Université Yaoundé I Cameroun - Doctorant en Mathématiques 2006
  

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Chapitre 1

PRÉLIMINAIRES

1.1 Rappels

Dans ce paragraphe, nous énonçons deux résultats fondamentaux (admis) pour la démonstration des résultats de ce doucment.

Théorème 1.1. (théorème des fonctions implicites). Soit U un ouvert deR2n, soit f E C1 (U, Rm) tel que Jf (x0, y0) =6 0. Alors il existe un ouvert V C U avec (x0, y0) E V, un ouvert W C Rn avec x0 E W et un difféomorphisme g : W -?Rn E C1 tel que : *g(x0) = y0

*f(x,g(x)) = z0 (xEW) oùz0=f(x0,y0)et

* Si (x,y) EV et f(x,y) = z0 alors y =g(x)

*SifECk alorsgECk

Théorème 1.2. (théorème des fonctions inverses). Soit U un ouvert deRn, soit f E C1 (U, Rn) tel que Jf (x0) =6 0, alors il existe un ouvert V C U avec x0 E V, un ouvert W C Rn avec z0 E W tel que :

* La carte f : V -? W est bijective et

*f_1:W -? V est C1

* Si f est Ck, alors f_1 est Ck

Une première idée pour résoudre le problème (4) étant de chercher des solutions régulières, la méthode des caractéristiques nous semble indiquée.

1.2 La méthode des caractéristiques pour l'E.D.P du premier ordre ut (t, x) + f (u (t, x))x = 0.

On considère dans cette partie les problèmes de la forme

{ ut (t, x) + f (u (t, x))x = 0 t > 0, x E R (1.1) u(0,x)=u0(x) xER

Avec f E C°° (R) et u0 E L°° (R). On prend ici u0 assez régulière (par exemple C°° avec toutes ses dérivées bornées). L'idée est de chercher une fonction X : [0, 0e) -? R (appelée courbe caractéristique) telle que, si u est une solution classique de( 1.1); l'application t i-? u (t, X (t)) soit constante, on aurait alors :

d dt{u(t,X(t))} = ut (t,X(t)) +

Xÿ (t) ux (t, X (t)) = 0

et, puisque u vérifie (1.1), on a aussi :

ut(t,X(t))+fÿ(u(t,X(t)))ux (t,X(t)) = 0

Par identification, on obtient Xÿ (t) = fÿ (u (t, X (t))) et se souvenant que l'on a u (t, X (t)) constant et en notant X (0) = x, on trouve

Xÿ (t) =

fÿ(u0(x)), soitX(t)=x+tfÿ(u0(x)).

Les caractéristiques, courbes régulières le long desquelles les solutions de (1.1) sont constantes sont donc des droites, et pour tout x E R, on a

( )

u t, x + t fÿ (u0 (x))= u0(x)

La méthode des caractéristiques ne donnant des solutions régulières que pour des temps très petits, nous allons donner un résultat qui nous permette de trouver la valeur limite de ce temps, au déla de laquelle la méthode des caractéristiques n'est plus fiable.

Théorème 1.3. (théorème du temps optimal T*) Soient u0 et f des fontions données de classe C2, bornées et à dérivées bornées. Soit

n o

+0e · ÿ

-1

n o

infxER f· (u0 (x)) ÿu0 (x)

n o

si infxER f· (u0 (x)) ÿu0 (x)<0

?

???

???

T*=

Alors

* il existe un a > 0 tel que l'application

( )

ø : (t, x) E]a, T *[×R ? t, x + f ÿ (u0 (x)) tE]a, T*[×R est un C°° -difféomorphisme.

* la solution du problème (1.1) est alors donnée par u (t, x) = u0 (?(t, .)_1 (x)) où ?(t, .)(x) (x) = x + tf ÿ (u0 (x)).

Preuve. 1- Soit ?t (x) = x + fÿ (u0 (x)) t, on a ÿ?t (x) = 1 + f· (u0 (x)) ÿu0 (x) t; pour tout t E [0, T*[, ÿ?t > 0 sur R, et si on prend a < 0 assez petit, par exemple a tel que

 

asup

x

(f·(u0 (x)) ÿu0 (x)) <1 (reste vrai sur ]a, 0]),

Pour tout t E]a, T*[, ?t est donc strictement croissant sur R et, puisque u0 est bornée,
?t (x) ? #177;0e lorsque x ? #177;0e. Pour ces t, ?t est donc un difféomorphisme de R.

Cela prouve le caractère bijectif de e : Pour tout (s, y) E]a, T*[×R, il existe un unique (t, x) = (s, v,;1 (y)) tel que e (t, x) = (s, y) . On a de plus

|Je (t,x)| = det

1 0

fÿ(u0 (x)) ÿvt (x)

 

ÿvt (x) .

Ce qui montre que e est un difféomorphisme local en tout point de ]a, T*[×R, puisque son déterminant jacobien ne s'annule pas sur cet ensemble.

2- On a e (t, x) = (t, vt (x)) e (t, v71 (x)) = (t, vt (vt 1 (x))) = (t, x) . D'autre part,

u (e (t, x)) = u0 (x), d'où u (t, x) = u (e (t, vt1 (x))) = u0 (vt 1 (x)).

Il reste à montrer que u définie bien la solution du problème (1.1).

En effet, u (t, x) = u0 (vt 1 (x)) ut (t, x) + fÿ (u0 (vt 1 (x))) ux (t, x)

=(v-1

t(x))tÿu0 (v71 (x)) + (v71 (x))xÿu0 (x)) fÿ (u0 (v71 (x)))

Or (vtov71) (x)=x v71 (x) + tf (u0 (v71 (x))) = x

0 = et {v71 (x) + tfÿ (u0 (v71 (x)))}

et{v71 (x)} +f(u0 (x))) + tf· (u0 (vt 1 (x))) u0 (v71 (x)) et{v71 (x)}

??t {v71 (x)} =

fÿ (u0(v-1t(x)))

1 + tf· (u0 (v71 (x))) ÿu0 (v71 (x))

et ? {v71 (x)} = 1

1 + tf· (u0 (vi1 (x))) ÿu0 (v71 (x))

d'où (v71 (x))tÿu0 (v71 (x)) + (v71 (x)) xÿu0 (v71 (x)) fÿ (u0 (v71 (x))) = 0 et

u (t, x) = u0 (v71 (x)) est solution du problème (1.1).

D'où le théorème.

La méthode des caractéristiques permet donc de construire (explicitement modulo l'inversion de v) une solution régulière à (1.1), mais sous les hypothèses structurelles concernant f· et ÿu0, uniquement locale en temps.

Question : Peut-on construire génériquement une solution régulière définie sur ]0, 8[×R ? A travers quelques exemples, procédons à une illustration.

Exemple 1.1. i) Considérons l'équation de Burgers :

ut + ( 22) =0 x

avec condition initiale continue

u (0, x) = u0 (x) =

?

?

?

1 si x = 0
1 --- x si 0 = x = 1
0 si x= 1

u0 (x) E/ C1

2

On a f (u) = u2 fÿ (u) = u f· (u) = 1 et en utilisant le théorème précédent,

on deduit la valeur du temps optimal d'existence de solutions classiques comme étant
T* = 1. On en déduit que, pour tout t < T*, la solution peut être cherchée par la

méthode des caractéristiques.

la fonction ?t ayant pour expression :

?

?

?

x 7?

x+t si x<0

,

(1 -- x)t+x si 0<x <1 x si x=1

alors

?-1
t

(x)=

?

?

?

x--t si x<t

x-t

1-t si t<x<1

x si x=1

et la solution u est donnée par :

u(x)=

?

?

?

1 si x<t

1-x

1-t si t < x < 1 0 si x=1

.

ii) Considérons à présent l'équation de Burgers avec pour condition initiale continue, u0 (x) = 1 + x2,

1

(u2 )

u assez régulier ut + = 0 ? ut+uux = 0.

2 x

D'après le théorème 1.3, on peut déduire la valeur de T* comme étant J27 (car en

8

posant g (x) = ).

--J27

(1 + x2)2, le minimun de g est atteint au point x0 = --2x 1 J3 et vaut 8

*Par conséquent; pour t < T *, les caractérisitiques sont des applications

?t (x) : t 7? x + tu0 (x) = x + 1 +x2, u étant constant le long de cette caractéristique, t

le problème admet donc une unique solution donnée par :

.

(1.2) u(t,x) = u0 (?-1

t (x))

Remarque 1.1. Au vu des deux exemples ci-dessus, on peut faire le constat suivant : même si la condition initiale est seulemlent continue, même si la condition initiale est infiniment dérivable, la solution peut devenir discontinue après un temps fini. Pour t > T *, les solutions classiques n'existent pas, car la fonction x 7? ?t (x) n'est plus injective et les caractéristiques vont pouvoir se rencontrer, ce qui constitue une situation incompatible : chaque trajectoire porte une valeur différente de la solution, et au niveau de l'intersection de ces trajectoires, on se retrouve avec deux valeurs différentes de la solution. Cette situation est physiquement envisageable, et se traduit par une onde de choc. Il peut aussi y avoir une situation contraire ou ces trajectoires divergent (ou s'écartent), laissant apparaître une onde de détente ou de raréfaction dans l'ouverture créée par la divergence du faisceau des caractéristiques. Il est donc indispensable de caractériser ce lieu de rencontre, on a donc recours à la notion de solutions faibles où généralisées.

Dans toute la suite, on étudiéra le problème pour le cas n> 1.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus