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les traits de personalité dépendante chez les toxicomanes

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par Parvaneh Majd
Université Rennes 2 - Master Recherche2 2006
  

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Introduction pour la deuxième partie :

Aujourd'hui, on sait que les toxicomanes présentent plus fréquemment des troubles psychiatriques que dans la population générale et que les sujets présentant des troubles mentaux montrent une plus forte appétence pour les drogues.

L'association dépression et toxicomanie ne fait plus aucun doute qu'elle soit primaire ou secondaire, la dépression ne peut qu'aggraver ou maintenir la consommation de drogues. Ainsi, notre étude est sur les types de personnalité en lien avec la dépression chez cette population.

C'est pour cette raison que dans la deuxième partie de mémoire, nous présenterons les définitions de la dépression, les différentes approches sur ce trouble comme, le modèle biologique, le modèle systémique, les modèles psychanalytiques (Freud, Lacan), le modèle sociologique et enfin les modèles cognitifs (Beck, et Seligman).

Ensuite, nous passerons sur la fonction de la dépression dans les troubles

Addictifs et les travaux sur le terrain.

II-I- La dépression :

La dépression est connue depuis l'Antiquité. Hippocrate en rapporte des descriptions cliniques. Il attribue l'affection à la « bile noire ». La traduction littérale du grec « bile noire » donnera le terme « mélancolie ». Il désigne, aujourd'hui, certaines formes particulières de dépression. La notion de mélancolie traverse les siècles ; elle se module en significations imprécises et fluctuantes qui ne renvoient pas toujours à l'authentique mélancolie, trouble profond de l'humeur caractérisé par une tristesse pathologique.

Au Sixième siècle, les auteurs isolent dans le groupes des délires (dénommés monomanies), le « délire partiel triste » appelé lypémanie par Esquirol.

Puis apparaissent les notions de folie circulaire (Falret) et de folie à double forme (Baillarger) pour désigner les dépressions récidivantes alternant avec des accès d'agitation euphorique dits excitation maniaque ou manie, et enfin psychose maniaco - dépressive par Kraepelin, terme actuel. Mais les états dépressifs de la psychose maniaco - dépressive ne résument pas les dépressions. Ils en constituent seulement un sous-groupe.96(*)

II-II - Les définitions :

La définition des troubles de l'humeur a sans doute bénéficié de la précision apportée par l'emploi de critère diagnostique. Nous présenterons, dans cette partie, les critères diagnostiques d'épisode dépressif majeur selon le DSM-IV et la CIM-10.

Tableau II-II-I. Critères diagnostiques d'épisode dépressif majeur selon le DSM-IV

A) Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d'une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapporte au fonctionnement antérieur ; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d'intérêt ou de plaisir.

NB. Ne pas inclure des symptômes qui sont manifestement imputables à une affection médicale générale, à des idées délirantes ou à des hallucinations non congruentes à l'humeur.

1) Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, plus d'un jour sur deux pendant au moins deux ans, signalée par le sujet ou observée par les autres.

NB. Eventuellement irritabilité chez l'enfant et l'adolescent.

2) Diminution marquée de l'intérêt ou de plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours ( signalée par le sujet ou observée par les autres).

3) Perte ou gain de poids significatif en l'absence de régime (p. ex. modification du poids corporel en un mois excédant 5 %), ou diminution ou augmentation de l'appétit presque tous les jours.

NB. Chez l'enfant, prendre en compt l'absence de l'augmentation de poids attendu.

4) Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.

5) Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement intérieur)

6) Fatigue ou perte d'énergie presque tous les jours

7) Sentiment dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours.

8) Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).

9) Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir) ; idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider

B) Les symptômes ne répondent pas aux critères d'épisode mixte.

C) Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement sociale, professionnel ou dans d'autres domaines importants.

D) Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologique directs d'une substance ou d'une affection médicale générale.

E) Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un deuil, c'est à dire après la mort d'un être cher, les symptômes persistent pendant plus de deux mois ou s'accompagnent d'une altération marquée du fonctionnement , de préoccupations morbides de dévalorisation, d'idées suicidaires, de symptômes psychotique ou d'un ralentissement psychomoteur.

Tableau II-II-II. Critères diagnostiques d'épisode dépressif majeur selon la CIM-10.

A) Critères généraux (obligatoires)

G1. L'épisode dépressif doit persister au moins deux semaines.

G2.Absence de symptômes hypomaniaques ou maniaques répondant aux critères d'un épisode maniaque ou hypomaniaque à un moment quelconque de la vie du sujet.

G3. Critères d'exclusion les plus couramment utilisés. L'épisode n'est pas imputable à l'utilisation d'une substance psychoactive ou à un trouble mental organique, selon la définition donnée en F00-F09.

B) Présence d'au moins deux des trois symptômes suivants :

1) humeur dépressive à un degré nettement anormal pour le sujet, présente pratiquement toute la journée et presque tous les jours, dans une large mesure non influencée par les circonstances, et persistant pendant au moins deux semaines.

2) diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour des activités habituellement agréables.

3) réduction de l'énergie ou augmentation de la fatigabilité.

C) Présence d'au moins un des quatre symptômes suivants, pour atteindre un total d'au moins quatre symptômes :

1) perte de la confiance en soi ou de l'estime de soi ;

2) sentiments injustifiés de culpabilité excessive et inappropriée ;

3) pensées récurrentes de mort ou idées suicidaires récurrentes, ou comportement suicidaire de n'importe quel type ;

4) diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer (signalée par le sujet ou observée par les autres), se manifestant, par exemple, par une indécision ou des hésitations ;

5) modification de l'activité psychomotrice, caractérisée par une agitation ou un ralentissement (signalée ou observée) ;

6) perturbation du sommeil de n'importe quel type ;

7) modification de l'appétit (diminution ou augmentation) avec variation pondérale correspondante. 97(*)

* 96 Lôo H , Lôo P. (1991). La dépression. Presses Universitaires de France. Paris.

* 97 Boyer P , Dardennes R ,Lecrubier Y et coll. (1999). Dépression et santé publique. Données et réflexions. Masson. Paris.

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