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Cohabitation population fang/CNPN, WCS dans la conservation de l'environnement au Gabon : Analyse du cas du Parc National des Monts de Cristal

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par Aimée Prisca MEKEMEZA ENGO
Université Omar Bongo - Maîtrise 2007
  

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2.2.2. Limites

Nos entretiens se sont passés dans la sérénité. Nous avons pris nos données spécialement à la dictée et la durée moyenne de nos entretiens était 55 minutes. Nous pouvons aussi noter que la collecte n'a pas été chose facile, dans la mesure où il fallait trouver les noms fang, français, scientifiques de certaines espèces animales et végétales. Nous étions contrains de nous rendre de temps en temps dans des centres de recherches de la place. Il nous arrivait aussi de nous rendre dans certains domiciles pour la collecte des noms en fang.

Nous n'avons pas rencontré des difficultés particulières pendant notre enquête de terrain, malgré le fait que nous étions parfois soupçonnée de politique, car les villageois pensent que les projets de conservation sont une décision politique. En dehors de cet apect, la route Medouneu-Kougouleu n'étant pas très praticable, le voyage a été très pénible pour nous. Notre enquête a porté sur 31 personnes, reparties en 11 femmes et 20 hommes. Nous avons enquêté dans 8 villages.

Carte 4 : Les villages de nos informateurs

A travers cette carte, nous apercevons les villages dans lesquels nous avons fait nos recherches, on peut les voir en marron. Ces villages se situent entre les deux secteurs du Parc, particulièrement sur la route Kougouleu-Medouneu. Leur accessibilité n'est possible que dans le secteur Mbé du paysage. On y va seulement en voiture. La pratique du terrain nous a permis, au-delà de la simple collecte de matériaux, de visibiliser des faits connus, parfois négligés, mais dont l'importance s'avère finalement significative à l'analyse.

2.2.3. Résultats préliminaires

Notre enquête de terrain s'est déroulée en deux phases. Dans la première phase, nous avons fait une pré-enquête comme l'exige la méthodologie. Cette pré-enquête a été faite pendant le mois de février et s'est poursuivie jusqu'à la veille de notre départ sur le terrain. Cette phase s'est déroulée à la WCS, à l'IRET et au CNPN. Dans ces différentes institutions impliquées dans la mise en place des Parcs Nationaux au Gabon, nous avons été en contact avec plusieurs responsables. Ces derniers nous ont d'ailleurs remis quelques documents officiels, qui nous ont permis de nous imprégner de l'esprit général des Parcs Nationaux en général et des Monts de Cristal en particulier.

Au moment de l'enquête de terrain proprement dite, nous avons passé un stage de trois semaines du 23 au 15 avril 2007 au CNPN. Ce stage a été important pourtant pour nous, car il nous a permis de comprendre les logiques de la problématique des Parcs au Gabon.

A l'issue de ce stage, nous nous sommes rendue sur le terrain avec le personnel administratif du Parc des Monts de Cristal. Ce dernier a mis à notre disposition la logistique nécessaire à la collecte de nos données. Le départ de Libreville pour les Monts de Cristal s'est fait le 25 mars 2007. Nous avons passé la nuit au village Avang, précisément chez le chef de village. Le lendemain vers 9h30mn, nous avons passé notre premier et deuxième entretien. Ces derniers se sont passés chaleureusement. Après ce village, nous sommes allée au village Mbé-Akélayong à 13h10. Là, nous avons rencontré notre troisième, quatrième, cinquième et sixième informateur. Ces informateurs et nous sommes du même clan : efak. Cet argument a prévalu dans leur accord de nous recevoir.

Après ce village, le tour revenait au village Akoga, où nous avons passé la nuit. Dans ce village, nous avons continué notre entretien avec le chef de village. Ce dernier est considéré comme notre septième informateur. A la suite de ce dernier, nous avons passé l'entretien avec nos huitième, neuvième et dixième informateurs. Après ces différents entretiens, nous nous sommes rendue dans le village voisin, Nkann, il était 14h 25mn. Nous avons trouvé le chef de village alité, cela ne l'a pas empêché de nous recevoir. Cet homme est doté d'une grande bonté qu'on retrouve difficilement chez beaucoup de personnes. En dehors du chef, nous avons aussi travaillé avec deux de ses membres. Après ce village, nous sommes allée à Song. Il était 21h05mn, lorsque nous sommes arrivée dans ce village. Le chef de ce village était également alité, mais nous avons été reçue par sa femme. Cette dernière nous a montré une couchette. Le lendemain, nous avons travaillé avec le chef et quatre autres personnes de ce village. Vers 14h45mn, nous sommes allée à Mela.

Nous avons été accueillie par le chef de village, qui est une dame. Femme de caractère, elle nous a prodigué de sages conseils et elle était heureuse de nous recevoir parce que, disait-elle : «  les femmes doivent aussi faire de  « hautes études ». Elle nous a éclairée sur le point de vue des femmes quant à la mise en place du Parc. Après ce village, nous nous sommes dirigée vers les villages Andok-Foula et Misome où, nous avons passée nos derniers entretiens. Après nos entretiens, nous nous sommes embarquée sur Libreville.

Nous avons poursuivi notre enquête au CNPN, à la WCS et à l'IRET. Pendant notre terrain, nous avons eu notre entretien avec le conservateur du Parc. Ces derniers ont répondu à nos questions dans la simplicité. Les questions étaient en rapport avec la conservation et la gestion de ce Parc. En dehors du conservateur, nous avons aussi discuté avec le charger de la communication et des relations publiques. Au WCS, nous avons rencontré Vandé Weighe, Lee White et d'autres personnalités. Ce dernier, comme les précédents ont également bien répondu à nos questions. A l'IRET, nous avons eu des entretiens avec le directeur de cette institution et deux chercheurs.

Pour nous résumer, notre enquête de terrain s'est déroulée dans de bonnes conditions, nous avons pu collecté des données de terrain consignées dans ledit mémoire. Les enquêtes étaient empreintes de simplicité, de respect mutuel et nous avons surtout apprécié l'accueil des villageois qui nous ont facilité la tâche dans nos différents entretiens. Ils nous ont fait part de leurs difficultés depuis la mise en place du Parc, notamment les dégâts causés par les éléphants, et autres buffles, dans leurs plantations.

A la WCS, nous avons regretté que les personnes en fonction sont en majorité européenne et américaine, toute chose qui pourrait poser le problème de l'appropriation des résultats des enquêtes botaniques, entre autres, par les autochtones, et la pérennité des actions menées dans le sens de la consolidation des acquis. Au CNPN, nous avons regretté que cette institution ne soit pas dotée de véhicules pouvant faciliter le déplacement aux jeunes stagiaires que nous sommes. Nous avons pu saisir l'importance de la « la forêt de nuages » des Monts de Cristal » pour les villageois et pour les habitants de Libreville.

Les villageois y puisent toute leur subsistance et la capitale gabonaise y est alimentée en électricité à partir des chutes de Tchimbélé-Kinguélé. Les villageois dans l'ensemble sont contents de la mise en place du Parc, mais redoutent que cela soit une décision politicienne sans lendemain.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo