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Taux de change réel d'équilibre et évolution de ses fondamentaux dans l'UEMOA

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par Sèwanoudé Honoré HOUNGBEDJI
Université d'Abomey-Calavi-BENIN - DEA/ Master 2010
  

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B- TCR et évolution de ses fondamentaux internes

Les fondamentaux internes du TCR peuvent se subdiviser entre les fondamentaux de politique économique (restrictions aux importations, les taxes à l'exportation et les subventions, le contrôle de change et des capitaux, les préférences pour le présent) et ceux qui ne sont pas liés à la politique économique (le progrès technique et l'amélioration de la productivité). En relation à cette étude, nous retenons les variables : préférence pour le présent et la croissance de la productivité à travers l'effet Balassa-Samuelson comme étant les fondamentaux internes susceptibles d'affecter le TCRE.

Graphique N°4 : Evolution des fondamentaux internes du TCR

-201

985 1990 1995 2000 2005 2010

100

80

60

40

20

0

CP
PP

Source : réalisé par l'auteur à partir des données de l'estimation (en moyenne pondérée)

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Mémoire de DEA-Master Recherche, réalisé et soutenu par HOUNGBEDJI Sèwanoudé Honoré

L'analyse des fondamentaux internes du TCR, révèle une relative compatibilité entre le TCR, la croissance de la productivité et la préférence pour le présent. En effet, de 1989 à 1994, le taux de croissance réelle du PIB par tête (effet Balassa) a connu une relative stagnation, alors qu'au même moment, la préférence pour le présent ne cesse d'accroitre. Ceci indique que la propension des ménages et du gouvernement à consommer le revenu national s'est accentuée dans l'avant dévaluation. En rapport à l'évolution du TCR dans la même période, il est évident de constater que le TCR s'est déprécié. Ce qui pourrait se justifier par le fait que la plupart des dépenses en consommation finale des ménages et surtout du gouvernement s'adresse essentiellement à des biens non échangeables.

Par contre, pour les deux fondamentaux internes du TCR, sur la période de 1995 à 2001, l'on observe en moyenne pondérée, une hausse de la croissance de la productivité et une stabilité de la consommation finale de la nation. Les mesures relatives à l'assainissement des finances publiques et à l'obligation du respect des clauses contenues dans les critères de convergences (notamment le respect du ratio solde budgétaire /PIB) semblent expliquer en partie cette compression de la préférence pour le présent. Une telle mesure aurait induit une amélioration en moyenne pondérée de la compétitivité de l'économie.

S'il est vrai que de 1995 à 2001, le TCR s'est déprécié, malgré la stabilité de la propension des ménages et du gouvernement à consommer le revenu national ; il est possible d'imputer cette amélioration de la compétitivité à la croissance de la productivité. Ainsi, sur cette période, l'effet croissance de la productivité semble l'emporter sur celui de la préférence pour le présent. Toutefois, notons que dès 1996 à nos jours, les fondamentaux internes du TCR sont soumis à une extrême vulnérabilité. Le taux de croissance de la productivité ne cesse de baisser alors que la propension des ménages et du gouvernement à consommer le revenu national demeure constante en moyenne pondérée dans la zone l'UEMOA.

Dans la même période, le TCR s'est apprécié. A cet égard, il est possible de dire que la croissance de la productivité a une influence plus forte sur le TCR que celui de la préférence pour le présent. Bien que ce résultat, découle d'une observation évolutive des indicateurs, l'analyse de la corrélation vient étayer ce point de vue. En effet, le coefficient de corrélation entre le TCR, la CP et la PP est respectivement de 0,33 ; -0,77. Par ailleurs, afin d'affiner cette analyse nous avons recouru au test de causalité de Granger. Ce test révèle que c'est la préférence pour

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Taux de change réel d

'équilibre et évolution de ses fondamentaux dans

le présent qui cause le niveau de la croissance de la productivité

%].

La réciproque n'est pas vérifiée. Ce résultat de causalité entre la PP et la CP confirme

la théorie keynésienne de la consommation à travers l'effet de la demande effective sur la croissance économique.

En somme

à l'issu de cette analyse retenons que, le niveau du TCR est fortement influencé

aussi bien par les fondamentaux internes qu'ext

l'effet de chaque variable fondamentale (externe et interne) sur le TCR est différencié. Ceci pourrait s'expliquer dans une certaine mesure par le poids des pays dans l'écon omie de la zone qui sont soumis à des chocs asymétriques.

Le graphique ci- dessous montre que la Côte d'Ivoire détient à elle seule 39% de la richesse de la zone. Elle contribue à 39% à la formation de la croissance de

de 19%. La part au PIB

productivité de l'UEMOA, suivi du Sénégal à hauteur

pays sahariens de l

'UEMOA (Burkina Faso, Mali et Niger) sont respectivement de l'ordre de 11%, 10% et 7%. Alors que celle des autres pays côtiers notamment (Benin, Guinée Bissau et Togo) sont respectivement 8%, 1%, 5%.

Niger
7%

Graphique N

Guinné Bisau
1%

Mali

10%

Source : réalisé par l'auteur à partir des données de l'estimation (en moyenne

Cette analyse nous permet de déduire toute chose égale par ailleurs, que la nt les deux locomotives de l'UEMOA. Ceci étant, Côte d'Ivoire et le Sénégal constitue

la performance de l'économie de la zone en occurrence le niveau de son TCR en est tributaire de celle de ces deux pays à hauteur de 58%. Ce qui n'est pas négligeable.

e au sein de cette zone, la

Au regard de l'instabilité politique observé

persistance de la crise ivoirienne (19 septembre 2001 à nos jours) a

affecté le niveau de la compétitivité de l'UEMOA ; dans la mesure où, elle constitue la cheville ouvrière de l'Union.

Remarquons enfin que, cette analyse suscite l'idée de l'existence des clubs de convergence au sein de l'UEMOA telle que nous enseigne le modèle de croissance de Solow repris par Sala-i-Martin. C'est à ce résultat que l'étude de Ndiaye, (2006) aboutit. Selon l'auteur, il existe deux clubs de convergence dans l'UEMOA. Les pays "riches" dont le niveau de convergence est supérieur à la moyenne (Côte d'Ivoire et Sénégal) et les pays "pauvres" dont le niveau de convergence est inférieur à la moyenne (Bénin, Burkina Faso, Mali et Niger).

Dans ce schéma, le processus d'intégration économique qui engendra l'existence de la 9ème économie aura du mal à se réaliser dans la mesure où ; ce processus génère des cavaliers solitaires.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams