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L'affaire du marquis Alfred de Trazegnies d'Ittre (1832-1861).

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par Olivier LERUTH
Université de Liège (Belgique) - Licence en Histoire  2005
  

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4. Le brigandage méridional post-unitaire.

Qu'entend-on par brigandage ?

Le grand dictionnaire du XIXe siècle du libéral Pierre Larousse nous donne la définition suivante du brigandage : « Volerie, pillage commis à main armée, et le plus souvent par des malfaiteurs réunis en troupe102(*). » La définition que nous propose le grand Robert de la langue française actuel n'a guère évolué. Le brigandage consiste à voler, mais dans quel but ? Il a varié selon le temps et le lieu. La question du temps est particulièrement intéressante. Si l'on n'avait pas encore admis ce qui se cache sous l'appellation populaire du « plus vieux métier du monde », il serait tout à fait légitime de penser qu'il s'agit du brigandage. En effet, le but premier des hommes réunis en société a été de survivre. Or, dès que les conditions de vie posent problème, le naturel de l'homme tend toujours à s'emparer de ce nécessaire de survie que possède l'autre, quitte à passer par l'assassinat pour l'obtenir. Comme l'homme par nature est lâche, il a préféré agir en bande que seul. Voilà plus ou moins à quoi correspond le brigandage qu'ont connu les antiques. Nous parlions du lieu. Il peut être un facteur déterminant dans le développement du brigandage. Les forêts de la Gaule et de la Germanie de l'antiquité servaient d'excellents refuges pour les anciens malfrats qui vivaient ainsi en quelque sorte en marge de la société.

La péninsule italienne connaît le brigandage « depuis des milliers d'années, note Armand Dubarry103(*). L'âge n'est pas toujours la marque des choses respectables104(*). » Selon Pierre Larousse, seule l'Italie est en droit de disputer à l'Espagne le titre de terre classique du brigandage. Elysée Reclus, enfin, y voyait « l'un des grands fléaux de l'Italie méridionale105(*). » Le pays est-il véritablement la terre par excellence du brigandage ? Cette affirmation se vérifie au XIXe siècle, où les régions de la botte qui ne connaissent pas un brigandage, au moins à l'état endémique, sont de pures exceptions. Si l'on met traditionnellement à l'avant-plan, à juste titre d'ailleurs, le brigandage des provinces napolitaines, n'en oublions pas qu'il est un phénomène qui touche fortement non seulement les Etats Pontificaux, mais aussi la Sicile106(*).

Le royaume de Naples et le brigandage.

L'histoire a cependant voulu que Naples, ou, à plus grande échelle, le Royaume des Deux-Siciles, soit un véritable « laboratoire » du brigandage. Ceci n'est pas étranger à la dynastie régnante des Bourbons de Naples, qui en fait maintes fois usage afin d'étouffer dans l'oeuf les manifestations -qui peuvent être de simples aspirations- à caractère libéral. A quatre reprises dans l'histoire de cette Maison (1799, 1808, 1848 et à partir de 1860), le brigandage, qui de toute manière est un état permanent, passe d'un état « endémique » à un état « épidémique ».

Le brigandage rencontré sous les Bourbons ou sous leurs prédécesseurs, les vice-rois espagnols, consiste généralement en pillages exercés par des paysans affamés qui se révoltent contre le système féodal. Certes ces brigands ont connu des chefs sanguinaires mais le brigand « de base » n'était autre qu'un paysan désirant se venger des années difficiles. Ces structures sociales importées par les normands subsistent encore au XIXe siècle et il n'est pas impossible d'encore en trouver des séquelles aujourd'hui. La féodalité disposait dans le Mezzogiorno de points d'appui remarquables : une densité de population très mince ainsi que des espaces ramassés qui ont obligé les peuples à se rassembler dans des petits bourgs tenus de main ferme par un seigneur. Du temps des espagnols, des barons oppresseurs régnaient avec hargne sur leurs terres et exerçaient la justice de façon à s'attirer nécessairement la haine paysanne. Durant les deux siècles de domination des vice-rois, jamais un conflit intérieur au Royaume ne se produisit sans qu'une des parties ennemies n'ait mis les brigands à son service107(*).

Le brigandage prend véritablement des couleurs politiques à partir de 1799. C'est l'époque de la République parthénopéenne, la famille royale se réfugie en Sicile. Fomentée par les Français, elle ne contente guère que les aristocrates abhorrant la famille royale et les esprits élevés. Tandis que la Grande-Bretagne, via Nelson, vient vaille que vaille en aide à Ferdinand IV, elle aurait pu perdurer, si le cardinal Fabrizio Ruffo108(*) n'avait eu l'idée de reconquérir le royaume en soulevant les masses prolétaires. Il choisit de parcourir les régions infestées de brigands depuis la Calabre, en passant par la Basilicate et les Pouilles, réunissant autour de lui ces banditi, comme on les appelait encore, sous le signe « de la Sainte-Croix et de leur bien-aimé souverain109(*). » Tandis que Ruffo agit à Naples, d'autres chefs de brigands acquièrent une célébrité internationale, ainsi en est-il de Mammone ou Michel Pezza, alias Fra Diavolo (frère diable), en Terre de Labour. Ces personnages reçoivent des hautes places dans l'armée, des titres de noblesse et des pensions considérables pour le service rendu tandis que leurs palpitantes aventures sont contées en Europe dans une littérature de pacotille.

L'arrivée de Murat (1806) sur le trône de Naples provoque une fois de plus la fuite de la famille royale sur l'île voisine d'où elle agite le brigandage. Il ne sera pas difficile d'encore éveiller le feu qui sommeille dans la classe paysanne car celle-ci ne profite toujours pas du droit d'accès à la propriété de la terre. Un transfert du pouvoir s'est simplement opéré de l'aristocratie à la bourgeoisie, accroissant toujours le mécontentement110(*). Fra Diavolo faisait toujours des siennes tandis qu'une impressionnante quantité de nouveaux venus peuplaient désormais les rangs du brigandage de haut vol comme Taccone, maître absolu du nord de la Basilicate ou encore Antonelli dans les Abruzzes. Murat, voulant absolument en finir, fait appel au général français Manhès qui n'était pas homme de compromis. Il instaura l'interdiction de vendre des vivres aux brigands sous peine de mort. Antonelli est pendu, des milliers d'hommes massacrés et certains villages détruits. On rappelle souvent l'épisode suivant de sa répression sans limite : à Serra, où les brigands disaient vouloir se rendre, une audience leur fut accordée par le maire de la ville. Il firent irruption dans la salle d'audience et tuèrent absolument tous les membres de l'autorité. Le général exigea alors que toutes les églises de la ville soient murées et que les prêtres soient emmenés à l'extérieur. Les enfants allaient naître sans baptême, les vieux mourir sans sacrement. Dans un pays aussi croyant et mystique que le Sud italien, on a du mal à imaginer l'impact énorme qu'eut une telle mesure. Manhès n'ôta l'interdit que quand la population locale eut massacré la totalité des brigands. En quelques mois à peine, il débarrassa les provinces napolitaines de presque tous les brigands qui les peuplaient111(*).

La troisième grande phase de recrudescence du brigandage date de 1848. Car la cour napolitaine n'échappe pas aux courants libéraux qui secouent l'Europe entière. Elle se voit contrainte d'octroyer une constitution. Les princes encouragent alors le soulèvement des petites classes. Ils pensent pouvoir la supprimer en montrant qu'elle n'apporte rien sinon l'anarchie.

La quatrième et dernière poussée du brigandage, poussée simultanée à l'unité italienne, nous intéresse ici. L'historiographie actuelle prend l'habitude de la séparer en trois périodes distinctes112(*). La première correspond à la lieutenance générale mise sur pied par le Gouvernement Cavour à Naples entre l'automne 1860 et l'automne de l'année suivante. Le poste lieutenant-général est particulièrement instable. Farini, le prince de Carignan, Ponza di San Martino et le général Cialdini (1811-1892) s'y succèdent. Durant cette phase, le brigandage se présente comme une réaction légitimiste face au nouvel état des choses. François II réfugié à Rome encourage le mouvement. On s'accorde aujourd'hui à penser que la révolte paysanne qui eut lieu dans le Melfese (Basilicate) au mois d'avril 1861 marque la naissance du grand brigandage. Suivent ensuite les années 1862, 1863 et une grande partie de 1864. Elles marquent l'apogée du brigandage. La lutte est conduite, du côté italien, dès l'automne 1861, par la général Lamarmora désormais préfet de Naples et commandant de la fameuse 6e armée. Enfin la dernière manifestation du mouvement se tient entre 1864 et 1869/1870. Ces années voient le lent déclin du brigandage.

Cette étude porte dans son essence sur les deux premières phases du brigandage. Cette importante guérilla paraît aujourd'hui avoir sombré dans l'oubli, en tout cas hors de la Péninsule, où des vastes études les concernant sont financées par divers instituts. Pourtant, on ne peut ignorer l'omniprésence de ces événements dans l'ensemble de la presse européenne aux alentours de 1860. Pas un seul jour, le lecteur n'échappait, dans les rubriques « nouvelles d'Italie », aux récentes prouesses des chefs de bandes. L'Italie était évidemment parmi les pays plus préoccupés. De passage à Naples à cette époque, le célébrissime Hippolyte Taine écrivait d'ailleurs : « Toujours les brigands, on ne parle pas d'autre chose. » Mais pour toutes les nations, le brigandage était également le parfait prétexte d'une lutte entre catholiques et libéraux. « Selon les gazettes libérales, ajoutait Taine, ce sont des scélérats dignes du bagne ; selon les gazettes cléricales, ce sont des insurgés martyrs113(*). » Avant de s'intéresser aux événements, il est bon de distinguer quelles furent les causes fondamentales qui déclenchèrent le brigandage.

Principales causes du brigandage post-unitaire.

Nombre d'écrivains contemporains des faits ont proposé comme explication principale au brigandage celle des structures socio-économiques des provinces méridionales. Nous avons évoqué la société napolitaine sous le royaume espagnol. Suite à l'annexion au royaume d'Italie, elle est encore transfigurée. Désormais, il n'y a plus guère de personnages de l'ancienne noblesse : elle a en général fui pour Paris ou Rome, où elle mène une résistance toute relative. Il demeure donc, selon Marc Monnier114(*), deux groupes sociaux à distinguer : et les lettrés, et le peuple115(*). Les premiers, on s'en doute, n'interviennent pas dans le brigandage. Les seconds sont les lazzoroni, pauvres de Naples, et autres Mezzi galantuomini, petits propriétaires des campagnes. Ces pauvres du Royaume ne voulaient que deux choses : d'une part manger à leur faim et donc obtenir une baisse du prix des denrées, et en particulier du pain ; d'autre part que les abus des grands propriétaires cessent.

Marc Monnier laissait entendre que toutes les classes aisées napolitaines n'avaient pas disparu en même temps que la dynastie qui les entretenait. Il est certain qu'elles sont restées en place un certain temps, et ont même favorisé le brigandage en le finançant. Si cela n'avait pas été le cas, le secrétaire de la légation belge à Rome, Théodore de Bounder, n'aurait probablement pas fait remarquer, en date du 19 juillet 1862, que « les partisans de François II commencent à avouer que depuis que la réaction n'est plus soutenue par les classes élevées de la population des Deux-Siciles chez lesquelles un découragement s'est glissé, les bandes qualifiées autrefois par elles de réactionnaires se livrent maintenant à des actes de vrai brigandage116(*). »

Voici comment le libéral Maxime Du Camp117(*) justifie, pour sa part, le comportement du petit peuple napolitain sous Victor-Emmanuel : « Après la chute de François II, il y eut, dans les provinces napolitaines, une explosion de telles et si vives espérances qu'il est naturel qu'elles n'aient point toutes été réalisées ; il y eut donc là une déception, une sorte de souffrance générale qui pesa sur chacun en particulier118(*). » Cette souffrance générale aurait conduit les mécontents à gonfler les rangs des brigands. A tous ces membres potentiels du brigandage, Marc Monnier oublie d'ajouter les soldats licenciés de l'ancienne armée napolitaine. Pour réparer cette erreur commise, le nouveau gouvernement pense à rappeler à son service au minimum les levées de 1858 et 1859. Mais San-Martino, alors gouverneur, et le général Durando, commandant de la 6e armée, ne disposent pas de troupes suffisamment fortes pour assurer la rentrée des levées : le premier n'a que cinq mille carabiniers ou gendarmes et le second les régiments fort disséminés de Durando119(*).

Nitti propose comme cause facilitant particulièrement le brigandage, le manque de routes120(*). La population vivait de manière concentrée dans les provinces et ne disposait presque d'aucune voie de communication. En conséquence, on parcourait des sentiers peu sûrs pendant plusieurs kilomètres, sur lesquels les transports se voulaient lents et difficiles. Par exemple, en Basilicate, principal centre du brigandage, seules 33 municipalités sur 124 disposaient de routes en l'an 1863 ! Tout cela favorisait nécessairement les brigands qui préparaient de fougueuses apparitions dans la plaine avant de prendre la fuite dans les forêts. Et on sait combien le terrain du sud italien, « séparé en petites contrées que divisent des montagnes parfois inaccessibles, semble fait exprès pour donner asile aux bandits121(*). »

Autre cause évidente, l'encouragement prodigué dans un premier temps depuis Gaète, puis depuis le Quirinal et le Palais Farnèse, par le roi François et sa petite cour. Il semble aujourd'hui certain que cette action a favorisé le mouvement. Surtout dans les premiers mois de l'exil. Les libéraux français, ardents défenseurs de l'unité, tiendront à tout prix à faire passer le brigandage napolitain comme n'ayant aucune couleur politique. Les hommes ne sont pas entrés en rébellion pour aider François II, le roi de Naples ne leur sert que de cautionnement. « La situation du parti bourbonien à l'égard des brigands est donc précisément inverse de celle qu'on lui suppose généralement, notait Rotrou122(*). Ce ne sont pas eux qui demandent d'avoir François pour leur Roi, mais lui qui tient à honneur d'avoir les brigands pour soldats et défenseurs ; si demain la famille des Bourbons signait toute entière son abdication, le brigandage n'en continuerait pas avec tout autant d'activité ; il n'est lié avec aucune dynastie et s'il daigne reconnaître la suprématie nominale de François II, c'est qu'avant tout elle ne le gêne plus, puis qu'ensuite, de temps en temps, elle lui apporte quelque bénéfice123(*). » Et Maxime Du Camp de renchérir : « On peut affirmer sans crainte qu'il n'y a aucune foi politique chez ces hommes, qui sont le rebut d'une société trop violemment remuée par des crises formidables ; ils font aujourd'hui la guerre à Victor-Emmanuel en criant Vive François II ! comme ils feraient demain la guerre à François II en criant Vive Victor-Emmanuel ! Pour eux le brigandage est un métier et l'attachement aux Bourbons un prétexte124(*). »

Le 26 avril 1861, le vice-amiral Del Re et le roi édictaient un manifeste contenant ces dires :

« ... le jour, où le mécontentement sera à son comble et les populations, par un effort sérieux et simultané, seront décidées à rentrer en possession de leur indépendance, le Roi n'abandonnera certainement pas leur cause, et en quelque lieu qu'il se trouve, au prix des plus grands périls, il accourra se mettre à la tête de ses loyaux sujets pour délivrer la commune patrie. Mais jusqu'à ce que ce moment arrive, ses devoirs de souverain, son amour paternel, sa conscience chrétienne, ses prévisions politiques, tout lui défend de provoquer de stériles agitations, d'assumer la responsabilité du sang inutilement versé, et d'accepter des sacrifices généreux et prématurés. (...) Les efforts du Roi ont pu prévenir la guerre civile, mais non éviter les mouvements isolés qui échapperont partout à sa direction. De loin on ne gouverne, on ne réprime pas par la seule persuasion de la force du respect. L'exaspération toujours croissante d'une grande partie du peuple, le mécontentement général, l'amour de l'indépendance, l'attachement à une dynastie trahie, l'oppression, la dilapidation, la misère, ont poussé et pousseront chaque jour davantage les coeurs généreux à la révolte contre la domination étrangère125(*). »

* 102 Dans LAROUSSE Pierre, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle français, historique, géographique, etc., Administration du Grand dictionnaire universel, Paris, 1867, volume 2, pp. 1270-1271.

* 103 Dubarry Armand (1836- ?). Ecrivain et journaliste français né à Lorient en 1836. Rédacteur en chef de l'Italie à Turin et à Florence, il quitte la capitale pour Venise où il travaille pour le compte de l'Etendard et soutient la restitution de la Vénétie à l'Italie. Il se rend enfin à Rome et travaille pour plusieurs journaux français comme L'Opinion nationale et la Liberté. Il est alors un spécialiste reconnu de la Question italienne. La guerre de 1870 le ramène au pays où il poursuit une brillante carrière comme rédacteur au Figaro ou encore directeur politique de La Gazette. (Dans Dictionnaire de Biographie française, Librairie Letouzey et Ané, Paris, volume 11, 1967, colonne 871.)

* 104 Dans DUBARRY Armand, Le brigandage en Italie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, E. Plon et Cie imprimeurs-éditeurs, Paris, 1875, p. 1.

* 105 Dans RECLUS Elisée, Nouvelle géographie universelle, tome I, L'Europe méridionale, Paris, Hachette, 1875, p. 505.

* 106 Dans VIALLET Jean-Pierre, Réactions et brigandage dans le Mezzogiorno péninsulaire (1860-1869), dans « Recherches régionales Côte d'Azur et contrées limitrophes », XXIIIe année, 1982, tome IV, p. 291.

* 107 Dans NITTI Francesco S., Le brigandage de l'Italie méridionale à l'époque des Bourbons, dans « Revue politique et parlementaire », VIIe année, tome XXV, 1900, p. 129.

* 108 1744-1827. Il est dans un premier temps trésorier de Pie VI qui le fait Cardinal en 1791, alors qu'il n'occupe que la fonction de diacre.

* 109 Dans TREVISANI Silvano, Borboni e briganti. Intervista con Gianni Custodero, Capone Editore, Lecce, 2002, p. 41.

* 110 Dans TULARD Jean, Napoléon, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1977, p. 231.

* 111 Dans NITTI Francesco S., Le brigandage de l'Italie méridionale... op. cit., pp. 148-151.

* 112 Dans VIALLET Jean-Pierre, Réactions et brigandage... op. cit., p. 294 et dans TUCCARI Luigi, Memoria sui principali aspetti tecnico-operativi della lotta al brigantaggio dopo l'Unità (1861-1870), dans «Archivio Storico Per le Province napoletane», tome CI, 1983, p. 334.

* 113 Dans TAINE Hippolyte, L'Italie et la vie italienne, dans « Revue des deux Mondes », tome LIV, 1864, p. 841.

* 114 Marc Monnier (1829-1885). Ecrivain, poète et professeur français. Il naît à Florence de parents français et manifestera toujours un attachement certain pour l'Italie. Son port d'attache reste la ville de Naples jusqu'en 1864 où son père est hôtelier. Il est ensuite professeur d'histoire comparée des littératures à l'Université de Genève jusqu'en 1885. Ses multiples publications sur la Péninsule italienne lui vaudront d'être reconnu comme un des plus grands spécialistes de la question. Notre compatriote Le Hon, de passage à Naples en mai 1864, le présente comme étant un « écrivain de grand talent et de plus un grand penseur. » Son ouvrage sur le brigandage méridional fait figure de référence et fut publié en italien et en français. Dans un article publié en 1862 sur l'état des choses à Naples en 1861, François-Tommy Perrens précisait qu'il n'aborderait la question du brigandage que de manière succincte étant donné qu' « un homme distingué qui habite Naples, monsieur Marc Monnier, prépare à ce sujet un travail dont il a puisé les éléments aux sources les plus sûres. » (Dans VAPEREAU Gustave, Dictionnaire universel des contemporains, Librairie Hachette et Cie, Paris, 1870, pp. 1292-1293 ; ATTINGER Victor, GODET Marcel, TüRLER Henri, Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, Administration du dictionnaire historique et biographique de la Suisse, Neuchâtel, 1928, tome IV, p. 780 ; dans LE HON Henri, Correspondance d'Italie, dans «Revue trimestrielle», XIe année, 1864, tome IV, p. 160 et dans PERRENS François-Tommy, Naples en 1861, dans « Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire », 1862, tome IX, pp. 571-572.)

Henri Le Hon (1809-1872). Officier et professeur à l'école militaire, il se fait remarquer par une série de travaux concernant la géologie. Il est également un peintre de paysages et marines. (Dans DELZENNE Yves-William, HOUYOUX Jean, Le nouveau dictionnaire des belges, Le Cri édition, Bruxelles, 1998, tome II, p. 58.)

François-Tommy Perrens naquit à Bordeaux en 1822. Il fit ses études dans le lycée de cette ville et fut élève de l'Ecole normale de 1843 à 1845. Successivement professeur à Bourges, Lyon et Montpellier, on le chargea en 1853 du cours de seconde au lycée Bonaparte. Sa thèse de doctorat, présentée en 1854, portait sur Jérôme Savonarole. (Dans VAPEREAU Gustave, Dictionnaire universel... op. cit., p. 1424.)

* 115 Dans MONNIER Marc, Histoire du brigandage dans l'Italie méridionale, Michel Lévy Frères libraires-éditeurs, Paris, 1862, p. 5.

* 116 AMAE, légation Saint-Siège, lettre de Théodore de Bounder de Melsbroeck à Charles Rogier, 19 juillet 1862.

* 117 Du Camp Maxime (1822-1894). Son père, chirurgien urologue décède lorsqu'il n'a que deux ans. Sa mère le quitte 13 ans plus tard. Riche héritier, Du Camp est un mal-aimé de l'écriture. Il reste célèbre pour avoir voyagé 18 mois en Orient avec son comparse Flaubert, au sortir de ses études (1844-1845). Après un second voyage en Asie Mineure (1849-1851), il publie le premier ouvrage illustré de photographies. Plus tard, en Italie, il accompagne Garibaldi lors de l'expédition des Mille. Devenu collaborateur de la Revue des Deux Mondes, il ne cache pas ses opinions anti-catholiques. (Dans Dictionnaire de Biographie française, op. cit., tome XI, 1967, pp. 1131-1133 et dans VAPEREAU Gustave, Dictionnaire universel... op. cit., p. 571.)

* 118 Dans DU CAMP Maxime, Naples et la société napolitaine sous le roi Victor-Emmanuel, dans « Revue des Deux Mondes », XXXIIe année, 1862, tome IXL, p. 7.

* 119 Dans ZELLER Jules, Pie IX et Victor-Emmanuel. Histoire contemporaine de l'Italie, 1846-1878, Librairie Académique Didier et Compagnie, Paris, 1879, p. 439.

* 120 Dans NITTI Francesco S., Le brigandage de l'Italie méridionale... op. cit., pp. 134-135.

* 121 Dans DU CAMP Maxime, Naples et la société napolitaine... op. cit., p. 9.

* 122 Rotrou C. L., agent consulaire de France à Chieti. Le consul général de France à Naples, qu'il est chargé d'informer, est monsieur Soulange-Bodin. (Dans MONNIER Marc, Histoire du brigandage... op. cit., p. 153.)

* 123 Dans ROTROU C.L., Des causes du brigandage dans les provinces napolitaines, Gianni et Comp. éditeurs, Turin, 1863, p. 60.

* 124 Dans DU CAMP Maxime, Naples et la société napolitaine... op. cit. , p. 12.

* 125 Cité dans DE CESARE Raffaele, Roma e lo stato del papa. Dal ritorno di Pio IX al XX settembre (1850-1870), Newton Campton Editori, Roma, 1975, p. 450.

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