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Analyse de la sécurité alimentaire en Afrique de l'ouest et du centre période de 1990-2008

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par Bérenger KOLEGBE et Emmanuel HOUESSOU
Université d'Abomey-calavi - Maitrise 2010
  

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CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE

1.1. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DES PAYS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST ET DU CENTRE

En Afrique de l'Ouest et du Centre, on a 23 pays dont nous analyserons quelques données génériques, à savoir : la superficie, la population et son taux de croissance, l'insuffisance pondérale, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans et le taux d'urbanisation pour l'ensemble des pays. (cf. tableau n°1 en annexes 1) On peut lire également dans ce tableau les données consolidées relatives à chacune des deux régions concernées.

Pour une superficie totale de 9.164.748 km², la population totale est de 388.292.000 habitants pour l'ensemble des deux régions. Le taux de croissance moyen de la population sur la période 1990 -2007 est de 2,7% (l'UNICEF, 2009). Ce taux témoigne de la poussée démographique effective dans ces deux régions qui indique un fort taux de natalité (41%o en 2007 pour les deux régions) et un faible taux de mortalité qui est de 16%o en 2007. Cette forte poussée démographique est la cause du déplacement massif des populations des villages (en quête d'une meilleure rémunération ou de meilleures conditions de vie) vers les villes. Selon le rapport de l'UNICEF( 2009 :141), le taux d'urbanisation pour ces deux régions est évalué à 43%.En effet, les populations se déplacent beaucoup des campagnes vers les villes. Car les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles pour les populations rurales. Ces populations croient qu'en dehors des meilleures opportunités d'emploi qu'offrent les villes, le fait d'y vivre peut hausser leur niveau de vie. Or, généralement, la croissance démographique des villes va plus vite que la création d'emploi et de service et s'accompagne souvent d'une diffusion de la pauvreté (cf.urbanisation dans depolipo-info n°004 de juillet 2004) .Cette situation explique certainement le taux d'insuffisance pondérale de 24% et le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans qui est de 116%o observés au sein de la population des deux régions réunies. Ces deux derniers indicateurs révèlent une insuffisance d'alimentation de ces populations et donc l'importance des problèmes liés à l'alimentation, notamment la malnutrition élevée dans ces pays.

Les indicateurs socio-économiques tels que l'indicateur de développement Humain (IDH), l'Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH), le Produit Intérieur Brut (PIB) en parité de pouvoir d'achat, le taux moyen d'inflation, le pourcentage de la population en dessous du seuil international de pauvreté (1,25 dollar US/jour) nous permettra d'appréhender la situation réelle des pays des deux sous régions.

En effet le tableau n°2 (en annexe n°1) retrace les données des différents indicateurs cités ci-dessus. Selon le classement fait dans le rapport mondial sur le développement humain de 2009, suivant l'évolution élevé, moyen et faible de l'IDH, parmi les 23 pays des deux sous régions réunies, neuf seulement ont un IDH moyen à savoir : Le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Cap-Vert, Sao Tomé et Principe, le Congo, le Ghana, le Cameroun, la Mauritanie et le Nigeria. Les 14 autres ont un IDH faible. Or l'IDH mesure le niveau atteint en matière d'espérance de vie, d'instruction et de revenu réel corrigé. Ainsi la majorité des populations de ces deux régions est faiblement instruit et dispose d'un revenu réel faible. Ce qui ne leurs permet pas d'accéder quantitativement et qualitativement aux produits de consommation.

Par ailleurs l'IPH moyen, calculé par moyenne arithmétique à partir des données de chaque pays, est de 35,11%. Ainsi 14 pays ont leur IPH au-dessus de la moyenne. Notons que l'IPH quant à lui, mesure les déficits rencontrés dans les trois domaines essentiels de l'existence humaine à savoir : déficit en matière de longévité, d'instruction et de condition de vie (accès à l'eau potable, accès à la santé des enfants de moins de cinq ans). L'indicateur de pauvreté humaine, globalement élevé pour ces deux régions, traduit fortement les problèmes d'accessibilité à l'eau et aux soins, et le faible niveau d'instruction des populations.

Sur la période de 1990 à 2007, la moyenne du taux annuel moyen d'inflation est de 26% (UNICEF 2009 : page 145). Ce taux d'inflation bien considérable vient témoigner de l'envolée des prix des denrées alimentaires qui a commencé en 2006 et s'est accentué en 2007-2008. Et puisque les populations de ces deux régions disposent d'un revenu réel faible, alors elles sont confrontées à un problème d'accessibilité aux denrées alimentaires. De surcroît le nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar us par jour en Afrique de l'Ouest et du Centre est en moyenne de 53% (l'UNICEF 2009 : 145) de la population totale des deux régions.

La population vivant sous le seuil de pauvreté étant déjà importante, et vue la flambée des prix des denrées alimentaires qui vient réduire totalement le pouvoir d'achat des populations déjà démunies, il s'ensuit aisément des situations de crise alimentaire.

En somme, les indicateurs génériques nous révèlent les problèmes de malnutrition dans les pays de l'Afrique de l'ouest et du centre tandis que le les indicateurs socio-économiques, après nous avoir montré, les faibles niveaux d'instruction des populations, le niveau de pauvreté élevé, nous fait part de la menace que constituent pour ces régions les crises alimentaires. Il urge alors de cerner le réel problème qui se pose.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault