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Développement d'un cadre institutionnel adapté à  l'intégration du secteur informel au Bénin: cas du commerce illicite des produits pétroliers à  Cotonou

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par Nicolas OLIHIDE
CNAM Paris (France) - MASTER RECHERCHE en Sciences de Gestion Option "Management : Spécialités Prospective, Stratégie et Organisation" 2010
  

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4.8 Validation des connaissances produites

L'examen de la validité de l'étude consiste essentiellement à surinvestir deux pôles dans la structuration de l'espace de recherche. Il s'agit des hypothèses (ou des référents) et de la vérification des hypothèses (ou des référents). Plusieurs types classiques de validité se sont développés afin de juger de la scientificité de l'instrumentation. Entre autres, nous avons pour ce qui nous concerne dans notre étude:

- la validité qui met en relation les données collectées avec la vérification des hypothèses afin d'examiner dans quelle mesure celles-là permettent de contribuer à cette phase de la recherche ;

- la validité qui permet de confronter les données collectées aux concepts théoriques retenues afin d'identifier les différentes théories investies par lesdites données.

Nous avons déjà procédé à la vérification des hypothèses avec les données collectées lorsque nous analysions les résultats de l'enquête (cf. titre 4.6.2). Nous ne revenions plus sur cet aspect. Néanmoins, nous avons constaté que sur les trois hypothèses de départ, deux ont été confirmées (hypothèses 1 et 3) et une a été infirmée (hypothèse 2).

Nous allons donc nous attarder plus sur la validité des connaissances par rapport aux théories et concepts susceptibles d'expliquer le phénomène étudié. Les concepts opératoires retenus doivent alors être placés dans un système de raisonnement qui relie entre eux des concepts ou des propositions.

Les théories choisies par nous pour expliquer notre étude sont : les théorie des coûts de transaction, de l'agence, des droits de propriété, des parties prenantes et, théorie et pratique.

Nous avons eu recours aux théories des contrats pour discuter du commerce illicite des produits pétroliers.

4.8.1 Théorie des coûts de transaction

Ronald COASE (1937) formule l'hypothèse que l'entreprise permet d'économiser les coûts que doit supporter un producteur lorsqu'il a recours au marché. Ces coûts d'accès au marché (coût de recherche d'information sur les prix, coûts de négociation, auxquels s'ajoute le poids de l'incertitude) surpassent les coûts liés au fonctionnement d'une firme intégrée. C'est ainsi qu'il définit le principe des coûts de transaction. Olivier WILLIAMSON va donner à ce concept des prolongements

fertiles, développant la réflexion sur l'alternative « marché/hiérarchie ». Il revendique un triple héritage associant économie (coûts de transaction), droit (analyse des contrats) et sociologie (processus organisationnels et comportement humain) des organisations. Il aboutit à des modes d'organisation appelés structures de gouvernance. Pour WILLIAMSON, les coûts de transaction se composent en coûts de transaction ex ante, coûts d'établissement du contrat (rédaction, négociation et garantie d'un accord), ex post, coûts d'administration des contrats (coûts générés par l'application de clause inadaptées qui éloignent le contrat de son but initial, coûts de fonctionnement des structures de gouvernance prévues pour résoudre les conflits et coûts d'établissement d'engagements sûrs).

La formalisation des acteurs informels appelle des coûts qu'ils doivent supporter au regard de la législation en vigueur. Nous avons des coûts liés à leur formalisation, à leur installation sur des PDV conformes aux normes, à la gestion des activités (impôt, frais de fonctionnement, de communication), à leur santé, bref des coûts liés à la mise en place du cadre institutionnel. Il s'agit alors d'éviter d'être opportuniste. L'opportunisme signifie que, dans la recherche de l'intérêt personnel, chaque partie prenante pourrait cacher, dénaturer ou déguiser des informations, ou à transgresser les règles qui joueraient en sa faveur. La théorie des contractants permet de limiter ces comportements (formes d'opportunisme). Chaque partie doit apporter sa contribution pour un aboutissement de ce nouvel élan que tous les acteurs prendront, quoi qu'il en coûte.

Mais nous sommes dans une activité qui évolue dans un environnement plein d'incertitudes. Car en matière de coûts, il est impossible de connaître l'évolution des facteurs qui influenceront dans le futur l'environnement de ce cadre. Aussi, faut-il limiter les dégâts en n'obligeant pas, surtout les distributeurs informels, à adhérer à cette structure qui sera mise en place. Car il faut préserver la bonne organisation de ce commerce illicite des produits pétroliers. Bien sûr tous n'adhéreront pas au début. Il y aura des réticents, mais il faut garder une attitude positive pour qu'il n'y ait pas de défection dans le rang des parties prenantes qui seraient favorables depuis le

début. L'essentiel est qu'il faut donner l'information réelle et non la dissimuler à chaque étape du processus.

Par conséquent l'avenir de ce cadre dépend du choix des structures de gouvernance comme le dit WILLIAMSON qui préconise des modes d'organisation spécifique qui limiteront les coûts de transaction. Plus précisément il parle de « structures de gouvernance » qui sont « le cadre contractuel explicite ou implicite dans lequel se situe une transaction » (1981). D'où la nécessité de bien rédiger les textes qui feront office de statut et de règlement intérieur (organes de gestion, les litiges, les recours).

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard