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Analyse des stratégies des ménages en matière de sécurité alimentaire dans la province du Zondoma (Burkina Faso)

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par Paul Sylvestre RAMDE
Polytechnique de Bobo Dioulasso - Ingénieur du développement Rural 2004
  

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1.2.2. Estimation des produits

Elle est effectuée à partir de l'estimation de la production totale de la campagne agricole 2003-2004. Cette estimation est effectuée par parcelle, par spéculation en unité de mesure locale. Un étalonnage de ces unités est effectué en vue d'homogénéiser celles-ci. Les données mercuriales sur le cour des productions végétales utilisées sont fournies par la Direction Provinciale de l'Agriculture, de l'Hydraulique, et des Ressources Halieutiques du Zondoma. Deux marchés ont été identifiés pour le suivi des données mercuriales. Il s'agit du marché de Gourcy et du marché de Tougo. Nous avons choisi d'utiliser les données mercuriales de février 2004 pour être en conformité avec la période de l'enquête. Ces données sont consignées dans le tableau suivant.

Tableau 7: Données mercuriales du mois de février 2004.

Spéculations

Sorgho * (FCFA)

Mil * (FCFA)

Maïs * (FCFA)

Arachide* (FCFA)

Sésame* (FCFA)

Haricot* (FCFA)

Marché de Gourcy

8 000

8 250

7 500

6 000

18 000

10 500

Marché de Tougo

8 000

9 500

-

6750

-

10 800

Prix moyen

8 000

8 875

7 500

6 375

18 000

10 650

Source : Données de DPAHRH / Z (Février, 2004). NB : - = données manquantes.

* = L'unité de mesure est le sac de 100 Kg. L'unité de mesure utilisée est le sac de 100 Kg.

Après avoir défini la procédure utilisée pour l'estimation des produits et des charges intéressons-nous à présent aux résultats des indicateurs retenus.

1.2.3. Résultats des indicateurs retenus

Le profit est l'un des indicateurs que nous avons utilisé. Il est la différence du produit brut et des charges totales d'où la formule profit = PB - CT. Avec PB, le produit Brut et CT la charge totale. Le revenu agricole qui est la différence du produit brut et des charges réelles. Celles-ci représentent les charges qui ont occasionné une sortie effective d'argent. Les autres indicateurs utilisés sont : le produit brut, qui est la valorisation des productions réalisées sur l'exploitation, les charges variables et les charges fixes. Pour uniformiser ces résultats et les rendre comparables, nous ramènerons les différentes valeurs trouvées à l'hectare.

Tableau 8 : Résultat des indicateurs retenus

Indicateurs

Strate A (F CFA)

Strate B (F CFA)

Profit par hectare

- 16 715

- 14 035

Revenu par hectare

23 284

25 964

Charges variables par hectare

11 298

15 286

Charges fixes par hectare

47 599

43 820

Charges globales par hectare

58 898

59 107

Source : Données de l'enquête

Le résultat montre que l'exploitation agricole vue comme une entreprise fonctionne à perte. Que ce soit dans la strate A ou dans la strate B la perte est observée ! Dans la strate A, elle se chiffre à - 16 715 F CFA par hectare (Ha) et dans la strate B, elle est de - 14 035 F CFA soit une moyenne de - 15 375 F CFA pour chaque hectare exploité.

Le revenu agricole par hectare est de 23 284 F CFA pour la strate A et 25 964 F CFA pour la strate B, ce qui donne une moyenne de 24 624 F CFA. Cet indicateur est plus pertinent pour une analyse au niveau paysan car les charges calculées ne sont pas perçu comme telles. Le revenu agricole mesure la quantité d'argent et de produit que l'exploitation met à la disposition du chef de ménage pour entretenir sa famille et constituer sa propre fortune. La superficie moyenne exploitée est de 3,34 Ha dans la strate A et 3,905 Ha dans la strate B soit une moyenne d'échantillon de 3,62 Ha. C'est dire que le revenu moyen des cultures pluviales est de 933 989 F CFA par ménage.

Les charges variables par hectare sont inférieures au revenu soit 11 298 F CFA pour la strate A et 15 286 F CFA la strate B soit une moyenne de 13 292 F CFA. C'est dire que les producteurs arrivent à couvrir les charges variables. Cela peut s'expliquer par la faiblesse des charges allouées annuellement à l'exploitation.

Par contre pour les charges fixes nous constatons qu'elles sont très supérieures au revenu agricole. Elles représentent presque le double du revenu agricole. Nous sommes dans une situation où le revenu agricole ne couvre pas les charges fixes. C'est dire que le capital d'exploitation n'est pas rentabilisé. Pour la strate A la valeur des charges fixes est de 47 599 F CFA par Ha et pour la strate B, 43 820 F CFA par Ha soit une moyenne de 45 710 F CFA.

Les revenus, les profits sont relativement faibles. On peut considérer qu'ils sont en partie sous-évalués. En effet, les personnes enquêtées doivent faire appel à un travail de remémoration important surtout qu'à la récolte la mesure des quantités engrangées n'était pas une préoccupation. De plus, selon Gondard-Delcroix et al (2004), l'instabilité des revenus agricoles est due notamment aux fortes variations que peuvent connaître les prix des produits agricoles. En effet, selon DPAHRH / Z pour le même mois de l'année, février 2003 et février 2004, le sac de 100 Kg de sorgho avait une valeur mercuriale moyenne respective de 15 500 et 8 000 F CFA. C'est dire que le prix est passé du simple vers le double.

Les résultats des indicateurs ci-dessus permettent une analyse économique des exploitations agricoles. Dans le cadre de la sécurité alimentaire des ménages il est plus intéressant d'approfondir cette analyse. Selon PSAZ (2003-c), la principale destination de la production vivrière est l'autoconsommation et les produits les plus consommés sont les céréales. Alors faisons une analyse de la disponibilité des vivres dans les ménages.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand