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Questions économiques liées à  la piraterie

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par Isabelle Le Meur
Conservatoire National des Arts et Métiers - Master 2 en commerce international 2011
  

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2- Le choix du déroutage

Le BIMCO a développé un outil sur feuille Excel, prenant en compte tous les facteurs existant, pour déterminer s'il est préférable pour l'armateur, en fonction des caractéristiques du navire et de la marchandise pris en compte, de choisir le passage par Suez ou par le Cap de Bonne Espérance. Toutefois, l'organisation, dans un article publié en novembre 2009 sur son site Internet, et intitulé « Avoiding piracy by sailing round the cape of Good Hope is a costly business », ne paraissait pas très optimiste...

Si l'une des premières mesures pour éviter les risques de la piraterie a été d'envisager le contournement en déroutant les navires par le Cap pour éviter le passage par le Golfe d'Aden pour rejoindre le Canal de Suez, l'expérience testée notamment par le groupe danois Moller Maersk, plus gros propriétaire de navires en Europe, n'a pas été concluante et n'a par conséquent pas remis en question la pérennité de la grande route Est-Ouest.

En effet, le passage par le cap de Bonne Espérance impose un temps de navigation supplémentaire de plus ou moins 10 jours sur un voyage entre le Golfe Persique et l'Europe, en comparaison avec un passage par le Canal de Suez, et coûte en carburant 800 000 dollars de plus pour un VLCC (Very Large Crude Carrier) et 2,7 millions de dollars de plus pour un portecontainers. Au total, la société V-Navy évalue à plus d'un million de dollars le surcoût du passage par le cap de Bonne Espérance pour un VLCC, en comptant l'économie de 500 000 dollars de la redevance de passage par le canal de Suez.

Par ailleurs, l'étalement océanique de la piraterie laisse présager que les mesures de détournement ne sont pas toujours suffisantes et ne sont des solutions ni économiquement ni stratégiquement durables. Les mesures cumulatives de défense (flottes militaires internationales et auto-protection) s'avèrent généralement suffisantes à la sécurisation du trafic. Comme nous le verrons plus loin, les armateurs font de plus en plus appel à des Sociétés Militaires Privées (SMP) pour intimider les pirates.

Toutefois, en fonction de la variation des prix du carburant et du fret, les jours supplémentaires en mer pourraient être moins pénalisants, et le choix du contournement pourrait finir par s'imposer, ne serait-ce que pour répondre à la pression des équipages. Cela n'en prend cependant pas le chemin : même si les prix de fret sont en diminution constante depuis quelques mois, le prix du baril de pétrole prend la voie inverse et le Brent a atteint plus de 100 $ depuis février 2011.

Au-delà des traumatismes vécus par les marins et de la médiatisation des prises d'otages qui marquent l'opinion publique, l'arbitrage financier fait encore pencher la balance en faveur d'un maintien du transit par les voies habituelles.

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