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Dématérialisation des procédures des services fiscaux au Maroc:cas du système d'intégration de taxation(SIT)à  la Direction Générale des Impôts

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par Fatiha AMRANI
Université Mohammed V Rabat AGDAL Maroc - Diplôme des études supérieures spécialisées en gestion financière et fiscale 2008
  

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Section 2 - Vers un dispositif législatif et réglementaire technologique perfectible

I. Loi régissant la signature électronique et les échanges numériques

En général, la dématérialisation de l'écrit engendre la suppression du papier puisqu'il y a une transformation des documents sous forme des données numériques susceptibles d'être échangé électroniquement via le réseau Internet vers un autre utilisateur.

De là, on relève deux aspects de la problématique juridique de la dématérialisation :

- Les données numériques qui se substituent aux documents écrits (dématérialisation documentaire) : ces données entraînent au problème de preuve et de validité juridique de la signature numérique.

- L'échange numérique : cet échange met en relation deux personnes dans un espace virtuel avec un grand potentiel de risque de déformation des données transmises par des incidents techniques, et cela se traduira en une impossibilité d'administrer la preuve. En conséquence, le média utilisé pour le transfert des données doit être suffisamment fiable pour pouvoir sécuriser l'échange numérique. Cette condition est indispensable pour le droit en termes de preuve.

Ainsi, en 2007, la loi n° 53-0528 réglementant l'échange électronique de données juridiques, vient d'être publié sur le BO29 et elle s'articule autour de plusieurs axes.

Le premier axe traite du régime des transactions conclues par voie électronique. Dans cet axe, la loi aborde la validité des actes établis sous forme électronique ou transmis par voie électronique. En d'autres termes, le document électronique tiendra lieu d'acte sous-seing privé.

Dans le deuxième axe, le texte prévoit dans quelles conditions la signature électronique30 peut être sécurisée pour attester de l'identité du signataire. Ainsi, la signature électronique consiste en l'usage d'un procédé fiable d'identification garantissant l'identité de son auteur et son lien avec l'acte auquel elle s'attache. Si ce procédé de fiabilité répond aux critères définis par la loi, la signature est dite sécurisée et a la même force probante que la signature manuscrite.

28 Dahir n° 1-07-129 du 30 novembre 2007 portant promulgation de la loi n° 53-05 relative à l'échange électronique de données juridiques.

29 Bulletin Officiel n° 5584 du Jeudi 6 Décembre 2007.

30 Une signature électronique est, par définition, une donnée sous forme électronique qui est jointe ou liée logiquement à d'autres données électroniques et qui sert de méthode d'authentification. Une telle signature peut être utilisée pour identifier le(s) signataire(s) d'un acte juridique accompli par voie électronique. Légalement, elle ne peut être refusée quant à son efficacité juridique ou sa recevabilité comme preuve en justice. Néanmoins, elle ne sera reconnue comme équivalente à la signature manuscrite que si elle répond à un certain nombre de critères de sécurité technique. Dans ce cas, on dit que la signature électronique est qualifiée.

Sécuriser le contenu de l'acte signé signifie que le document n'a pas été affecté par des modifications durant son transfert.

Sur le plan technique, la confidentialité des données est assurée par l'utilisation des moyens de cryptographie. Cette technique vise à brouiller le message initial, à le coder selon une clé et de rendre quasi-impossible sa lecture et sa modification sans l'utilisation d'un code «Key» qui en permet le décodage. Cette clé est détenue par le destinataire du message.

Cette technologie, qui constitue une condition sine qua non pour la confidentialité, l'intégrité et la fiabilité des données échangées par voie électronique, est également réglementée dans le même titre que la signature électronique. Ainsi, les services de sécurité pourront lutter contre les infractions.

Dans le deuxième chapitre du 2ème titre du texte, a trait à la certification de la signature électronique. Ainsi, une autorité d'agrément et de surveillance de la certification se chargera de la mise en oeuvre du système de certification électronique. La loi prévoit aussi des obligations des prestataires de la certification électronique. Il faut que les prestataires de ces services remplissent des conditions précises avant de les agréer à délivrer des certificats électroniques. Des sanctions et des amendes sont prévues pour toute infraction aux dispositions du texte.

Par ailleurs, en dépit de la réalisation d'une loi encadrant la problématique juridique de la dématérialisation des documents et les échanges électronique, il reste beaucoup d'effort à réaliser en terme de la réglementation d'accès aux documents privés des citoyens pour consultation ou pour modification, de la loi sur la protection des données personnelles et de la loi fixant les modalités d'archivage des données numériques et leurs sécurités.

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