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Réformes financières et rentabilité du système bancaire des pays de la CEMAC

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par Bruno Emmanuel ONGO NKOA
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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CHAPITRE III. IMPACT DES RÉFORMES FINANCIÈRES SUR LA RENTABILITÉ DES ACTIFS

DES BANQUES DE LA SOUS RÉGION

Introduction

L'actif est le poste du bilan par lequel une entreprise évalue son patrimoine. Il représente aussi l'emploi des ressources. C'est la richesse plus ou moins liquide de l'entreprise. Considérée comme firme, la banque grâce à son actif, tel que présenté dans le bilan bancaire (cf. Annexe 3.1), retrace sa capacité à générer des bénéfices. De 1985 jusqu'à 1996, les banques de la sous-région ont enregistré des créances douteuses importantes mettant ainsi en péril leur rentabilité et leur stabilité. Il aurait fallu des réformes pour redessiner la carte bancaire de la CEMAC.

Pour capter l'influence des réformes financières sur la rentabilité des actifs, deux approches au choix peuvent être utilisées. La première s'inscrit dans un modèle de durée (Bentahar, 2002 et Djelassi, 2004) qui demeure statique, et porte sur l'introduction d'une variable muette prenant la valeur 0 avant les réformes et 1 après les réformes. La deuxième consiste à estimer deux modèles : un modèle pré-réforme et l'autre post-réforme. Dans cette étude, cette seconde approche dite dynamique, sera considérée puisqu'elle nous permet d'analyser de façon exacte l'apport des réformes ; ceci grâce à l'évolution des coefficients. Ce chapitre nous permettra d'affirmer ou d'infirmer l'hypothèse 2 selon laquelle, les réformes financières améliorent la rentabilité des actifs. Ainsi, après avoir passé en revue un aperçu théorique sur la rentabilité des actifs (section 1), il sera important d'analyser les validations empiriques qui se serviront des résultats pré et post-réformes (section 2).

SECTION 1. APERÇU THÉORIQUE SUR LA RENTABILITÉ DES ACTIFS

Cet aperçu retrace les fondements théoriques c'est-à-dire, les travaux pionniers et leur prolongement et les résultats empiriques existants dans la littérature.

III.1.1. LES FONDEMENTS THÉORIQUES

Pour mieux comprendre la rentabilité des actifs des banques de la CEMAC, il convient au préalable de faire un retour sur les travaux traditionnels menés sur cette mesure de la rentabilité bancaire. Et par la suite quelques prolongements seront abordés.

III.1.1.1. Les travaux pionniers sur la rentabilité des actifs

Encore appelée coefficient de rendement, la rentabilité des actifs bancaires est un ratio qui exprime de façon globale la profitabilité des biens de la banque (Yao, 2002). Les premières études économiques et formalisées sur cette mesure remontent en 1989, notamment avec l'article novateur de Bourke intitulé : "Concentration and other determinants of bank profitability in Europe, North America and Australia", publié dans Journal of Banking and Finance. Dans cet article, Bourke crée une rupture avec la conception schématique de la rentabilité bancaire qui était basée sur le paradigme SCP (Structure-Comportement-Performance) emprunté à l'économie industrielle et abondamment utilisé par Short (1979), Gilbert (1984) et Clark (1986). Selon ceux-ci, la rentabilité dépend de la structure du marché ou taille du marché, de la nature des banques et leur mode de fonctionnement et de la profitabilité qui était basée sur le rendement des fonds propres. Cette approche était plus comptable et n'incluait pas les variables financières ni macroéconomiques.

Pour définir de façon économique la rentabilité des actifs, Bourke se sert de la conception traditionnelle de la banque. Cette conception décrit la banque comme un intermédiaire financier dont la fonction traditionnelle est la collecte des dépôts et l'octroi du crédit. Ainsi, selon Bourke, la rentabilité est l'augmentation du profit bancaire liée à sa capacité à faire face à la concentration du marché.

Cependant, la modélisation de Bourke prendra un aspect microéconomique traduisant l'influence de la concentration sur les banques prises de façon individuelle.

L'étude menée par Bourke sera prolongée et enrichie par des travaux récents.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon