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Réformes financières et rentabilité du système bancaire des pays de la CEMAC

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par Bruno Emmanuel ONGO NKOA
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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III.1.2.2. LES ÉTUDES EN AFRIQUE ET DANS LA ZONE CEMAC

L'Afrique n'est pas restée en marge face à l'étude de la rentabilité bancaire. Certes, il faut souligner que les analyses liées à cette mesure se sont approfondies dans les domaines comptables et de gestion avec notamment les aspects de la performance bancaire. Sur le plan économique, il est reconnu à Tanimoune (2001) dans un article ayant pour titre « Les déterminants de la productivité des banques dans l'UEMOA », paru dans le Document de recherche du Laboratoire d'Economie de l'Université d'Orléans, d'être parmi les pionniers à aborder la question.

Cet auteur capte la rentabilité bancaire selon deux dimensions : la marge nette d'intermédiation dont le synonyme est la rentabilité des actifs et la marge nette d'intermédiation élargie qui mesure les marges d'intérêt. Il travaille sur 7 des 9 pays que compte la zone UEMOA (Benin ; Burkina-Faso ; Cote d'ivoire ; Mali ; Niger ; Sénégal et Togo). Ses variables explicatives sont entre autres : le ratio crédit à la clientèle sur total actif des bilans bancaires ; le ratio dépôts à la clientèle sur total actif ; le ratio frais généraux sur le total de l'actif ; le ratio créances douteuses sur le total actif ; le PIB et l'inflation. Il trouve une influence positive des frais généraux et négative pour toutes les autres variables.

Mansouri et Afroukh (2008) ont orienté leurs travaux sur les déterminants de la rentabilité des banques au Maroc. Ils considèrent deux mesures de la rentabilité bancaire : la rentabilité des actifs et les marges d'intérêt. Ils jaugent le profit bancaire à travers des variables managériale, macro financière et macroéconomique. Les variables managériales (charges d'exploitation bancaire, crédits bancaires, taille de la banque et capitaux propres) dans leur majorité influencent de façon positive la profitabilité des banques. Sauf la taille de la banque qui a tendance à amenuiser la rentabilité bancaire. Parmi les variables macro financières, la concentration et l'évolution du marché financier ont un impact positif sur la rentabilité des actifs. L'inflation et la croissance économique (variables macroéconomiques) favorisent la rentabilité bancaire. Selon ces auteurs, la croissance économique accroît la profitabilité des établissements de crédit à cause de l'augmentation des crédits qui elle-même influence positivement les profits des banques. Cette expérience des banques marocaines décrit en général le comportement des systèmes bancaires des pays du Maghreb.

En Afrique Centrale, la seule étude à la limite de nos lectures a été réalisée par Nembot et Ningaye (2007). Ceux-ci ont capté l'influence des réformes financières sur la rentabilité du système bancaire des pays de la CEMAC. Ils prennent en considération une seule mesure de la profitabilité bancaire : la rentabilité des actifs. Ils utilisent 7 variables explicatives (l'indice de concentration ; l'indice de risque ; la structure du capital ; la gestion du capital ; le différentiel d'intérêt ; la dépréciation des crédits et une variable dummy). Ces deux auteurs se situent dans une dimension statique des réformes et aboutissent aux principaux résultats suivants : la concentration bancaire en zone CEMAC réduit le taux de rentabilité des actifs d'où l'encouragement du processus de concurrence qui viendrait alors retourner la tendance. Les autres variables gardent un caractère positif avec la rentabilité des actifs malgré la différence enregistrée dans le degré de significativité.

La présente étude prolonge les travaux d'Ary Tanimoune (2001), Mansouri et Afroukh (2008) et surtout de Nembot et Ningaye (2007). Elle prend en compte les trois catégories des variables de la rentabilité bancaire : variables managériales, macro financières et macroéconomiques et analyse l'influence des réformes financières sur un plan dynamique.

Pour mener à bien notre analyse, il importe à présent de vérifier empiriquement notre hypothèse.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille