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Réformes financières et rentabilité du système bancaire des pays de la CEMAC

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par Bruno Emmanuel ONGO NKOA
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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I.1.2. LES CAUSES DE LA CRISE BANCAIRE : LES MÉFAITS DE LA RÉPRESSION FINANCIÈRE

La littérature sur la firme bancaire laisse apparaître plusieurs facteurs explicatifs des crises bancaires. Calomiris et Mason (1997) et Dermirgüç et Detragiache (1998) soulèvent comme facteurs explicatifs des crises bancaires : la situation d'asymétrie d'information entre les banquiers et les épargnants, la détérioration des avoirs bancaires, la fraude et la mauvaise gestion des banques, un faible taux de croissance économique, des taux d'intérêts réels élevés, un taux d'inflation élevé, un accroissement des taux d'intérêts internationaux, la chute des prix des actifs et la détérioration des termes de l'échange.

Dans la zone CEMAC, ces causes sont subdivisées en deux groupes : les causes exogènes et les causes endogènes.

I.1.2.1. LES CAUSES EXOGÈNES : LA DÉGRADATION GÉNÉRALE DES ÉCONOMIES

Au cours de la première moitié de la décennie 80, les pays de la zone CEMAC ont connu une crise de liquidité créée par la baisse du prix des produits de base exportés et sur lesquels était construite toute leur stratégie de développement. Pour les pays exportateurs de pétrole comme le Cameroun, la chute des cours des hydrocarbures a amplifié la crise. La détérioration des finances publiques qui en découla a eu des conséquences dramatiques sur la situation des banques.

En matière de ressources, les dépôts de l'Etat et des organismes publics ont fortement baissé, entraînant une déperdition de trésorerie des banques. L'accumulation des arriérés sur la dette intérieure a pour sa part, contribué à réduire le niveau des dépôts privés.

En ce qui concerne les emplois, l'Etat et ses démembrements ne pouvaient plus faire face à leurs engagements. De même, les arriérés intérieurs ont conduit à l'immobilisation des concours à la clientèle alors qu'augmentait parallèlement la proportion des créances compromises. On note ici une baisse générale du taux de croissance de tous les pays de la sous-région. Au Cameroun, on passe de 20,4% en 1985 à -6,7% en 1990 ; au Tchad de 26,7% à -4,7%; en RCA de 2,8% à -2,1%, (Avom et Gbetnkom, 2003). Le retournement de la conjoncture sur le front des matières premières, du fait d'avoir entraîné le resserrement de la trésorerie des Etats, principaux opérateurs économiques, était donc à la base de l'assèchement de la liquidité bancaire et de la dégradation de la qualité des créances portées sur le secteur public.

A côté de cette « responsabilité passive », l'Etat a aussi une « responsabilité active » : la représentation de l'Etat au conseil d'administration des banques et les pressions contestables sur la gestion et l'orientation de la politique d'octroi de crédit des banques.

En outre, l'Etat actionnaire, même minoritaire, a eu tendance, en qualité de puissance publique, à peser sur le management, en imposant ses hommes à la direction des établissements de crédit. Le contrôle du capital s'est alors trouvé déconnecté de l'exercice des responsabilités, ce qui a entraîné des conséquences fâcheuses : relâchement dans la gestion, acceptation de mauvais risques et alourdissement du poids des emprunteurs publics sur le volume de crédits distribués.

Outre les causes exogènes, plusieurs facteurs internes peuvent expliquer l'origine de la crise.

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