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Education environnementale des jeunes pour la protection des ressources naturelles de la réserve de biosphère de la Pendjari: cas de Tanongou et Batia (Bénin)

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par G. Stanislas Jules LANDJOHOU
Université d'Abomey Calavi- Bénin - Maà®trise en sciences et techniques des activités socio-éducatives option développement communautaire 2008
  

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PREMIERE PARTIE : Problématique.

1. PREMIERE PARTIE : Problématique.

1.1. Problématique.

Le Parc National de la Pendjari est l'une des grandes Réserves de Biosphère de la République du Bénin, voire de la sous région ouest africaine. De nos jours, « elle draine un flux important de tourisme de chasse, mais aussi de plaisance à travers diverses cascades et chutes qu'offre un pittoresque relief accidenté ... » (LARES, 2001). En effet, « tous ces visiteurs, dans leur diversité, ne poursuivent pas toujours le même but : certains visitent le parc pour y voir les espèces animales, d'autres s'intéressent plutôt à la végétation ou au relief, d'autres encore à la culture des communautés riveraines » (ABALO, 2006). De ce fait, le parc devrait constituer pour les populations riveraines, un atout favorable pour le développement des activités génératrices de revenus d'autant plus que, l'intérêt des touristes « réside également dans la connaissance des autres traits culturels comme la danse, l'habillement, les rites, etc. ». (ABALO, 2006).

Mais, ce potentiel reste encore sous-exploité comme si la "filière culture" semble ne pas du tout emballer les populations riveraines. Les activités de jeunesse, génératrices de revenus qui y sont liées et qui peuvent être promues ne le sont pas véritablement. Cela amène à poser les mêmes questions que ABALO (2006), celles de savoir si c'est « par méconnaissance des énormes potentialités liées à l'usage que l'on pourrait en faire ou s'agitil plutôt d'une option faite par les populations riveraines, celle du rejet pur et simple de cette alternative » (ABALO, 2006) ; lorsqu'on sait que les populations riveraines demeurent dans la pauvreté. Car, « [...] en dépit des ressources générées par le parc national, les pays de la Pendjari apparaissent comme la région la plus pauvre du Nord Bénin et l'une des régions les plus pauvres du Bénin » (LARES, 2001). Pourtant, avec le nombre grandissant des touristes et la variance de leurs besoins, de nouveaux créneaux porteurs s'offrent aux jeunes. Ainsi, ne serait-il pas opportun de mener des actions pour les y intéresser parallèlement aux activités agricoles qui constituent actuellement « [...] les principales sources de revenus des populations en raison de la faiblesse des activités de service. » (LARES, 2001). Parce que, les populations en général et les jeunes en particulier n'ont pas encore compris « qu'en dehors des travaux qui requièrent le déploiement d'un effort physique, elles ont la possibilité d'améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie » (ABALO, 2006).

En effet, « les activités agricoles et d'élevage qui contribuent pour plus de 90 % à la formation des revenus, rapportent en moyenne 60.573 FCFA / habitant et par an soit un peu moins du quart (24,7 %) du PIB par tête du Bénin. La contribution théorique des populations aux recettes budgétaires reflète cette insuffisance des ressources : 148 FCFA / tête soit 0,24 % du revenu par tête, ce qui classe la région parmi celles qui subissent la pression fiscale la plus faible c'est-à-dire moins de 0,5 % du revenu par tête. Ici, la contribution de l'Etat aux recettes budgétaires de la région est supérieure à celles des populations. » (LARES, 2001).

Par ailleurs, en référence aux études antérieures, il apparaît que la gestion participative actuellement mise en oeuvre par les instances dirigeantes est la mieux adaptée pour une conservation durable des ressources naturelles. Car, elle semble concilier les besoins de protection des biosphères et ceux des populations riveraines. Non seulement elle implique les populations aux processus de gestion, elle leur offre aussi des avantages sociaux et financiers. Par exemple, « 30 % des recettes de la chasse sont réservés aux AVIGREF qui disposent ainsi d'un montant de plusieurs millions de francs CFA par an [...] » ( http://www.pendjari.net). De même, pour le cas de la Réserve de Biosphère du W, « le revenu des ménages agricoles et para agricoles de la population riveraine connaît une amélioration de 25 % soit plus de 500 $ us par an avec une plus value directe annuelle globale de 300 à 400.000 $ us » (EL-HADJ ISSA, 2005). En réalité, ces chiffres montrent que la gestion participative contribue à l'amélioration du niveau de vie des populations. Pourtant, l'exode rural, la pratique des activités illicites tels que le braconnage, le pastoralisme, la coupe du bois de feu, etc. et la persistance de la pauvreté, sont à noter encore dans les villages riverains. De ce fait, comment comprendre que les populations riveraines continuent à s'adonner aux activités nuisibles aux Ressources Naturelles du Parc malgré les nombreux avantages que leur procure la gestion participative.

Cette situation suscite en nous une série de questions à savoir : les populations riveraines sont-elles conscientes du rôle écologique que joue la RBP ? Ne se pose t-il pas un problème d'éducation environnementale ? Ou du moins, ne serait-il pas utile d'attirer l'attention des jeunes sur l'importance écologique de la RBP ? Quelle perception ont-ils par rapport à la RBP ? Le Parc n'a qu'un rôle socio-économique pour eux ? La jeunesse est-elle réellement prise en compte ? Ces questions méritent d'être posées lorsqu'on sait que le Parc National de la Pendjari draine de nos jours plus de monde (cf. Figure n° 5 : dernières statistiques du développement touristique au Parc de la Pendjari en annexes). Par conséquent,

il devrait offrir de nombreuses possibilités d'entreprise aux populations riveraines en général et aux jeunes en particulier. Ainsi, ceux-ci une fois occupés, s'attaquerons moins aux Ressources Naturelles de la Réserve de Biosphère.

De plus, la co-gestion suppose l'adhésion des populations aux objectifs de conservation des Ressources Naturelles. Or la participation des populations implique en effet celle des jeunes qui constituent d'ailleurs la couche la plus active de la population. On les retrouve aussi bien au sein des AVIGREF que dans d'autres associations comme l'Association des Guides Touristiques de l'Atacora (AGAT). Par conséquent, leur prise en compte à travers une éducation incitative à la pratique des activités saines et locales ne semble t-elle pas importante dans la conservation durable des ressources naturelles de la Réserve de Biosphère de la Pendjari ? Les avis sont partagés. Dans cette divergence d'opinion, la présente étude en accordant la parole aux différents acteurs (responsables politicoadministratifs et jeunes) veut, en prenant le cas des villages Tanongou et Batia, répondre à un questionnement fondamental à savoir : "quelle est la perception des acteurs de l'environnement de la Réserve de Biosphère de la Pendjari par rapport à l'éducation environnementale et à la conservation des ressources naturelles de la Réserve".

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