WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La grève dans le transport maritime en Côte d'Ivoire


par David GBENAGNON
Université catholique de l'Afrique de l'Ouest - Maà®trise en droit carrières judiciaires 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : Des acteurs aux objectifs contradictoires

Lorsque les syndicats de travailleur et le patronat entament des discussions, les négociations sont souvent difficiles car ils défendent chacun des intérêts différents.

D'un côté, les travailleurs cherchent à améliorer leurs conditions de travail ou, du moins à empêcher que celles-ci ne se dégradent. De l'autre, les représentants des patrons souhaitent avant tout gagner en efficacité économique pour être plus compétitifs.

Toute la difficulté des négociations est de concilier ces deux positions. Un accord n'est possible que si les intérêts des uns rejoignent ceux des autres.

Le patronat souhaite assouplir le marché du travail, c'est-à-dire augmenter la période d'essai pour chaque salarié, afin d'être certain du choix avant l'embauche définitive. De même, les chefs d'entreprise souhaitent pouvoir licencier plus facilement afin d'adapter l'emploi à la conjoncture économique.

Actuellement, le patronat déplore la rigidité des contrats qui dissuade les entrepreneurs à embaucher, de peur de ne pas pouvoir rompre facilement le contrat de travail en cas de difficultés.


A l'inverse, les syndicats et les salariés refusent de perdre leurs acquis sociaux et rejettent toute mesure qui marquerait un recul de leurs droits. Par exemple, ils sont contre l'allongement de la période d'essai, considérée comme une période où l'employeur peut facilement mettre l'employé sous pression.


Les revendications de chacun sont donc légitimes, mais le rôle des "partenaires sociaux" est de trouver des points d'accord pour faire évoluer le marché du travail. L'Etat n'intervient par des lois qu'en dernier recours.

Finalement, les négociations entre partenaires sociaux reflètent deux visions de l'avenir. La première vision, pessimiste, voit l'avenir comme une menace. La situation va inexorablement s'aggraver, les réformes imposent toujours de nouveaux reculs dans le droit du travail pour les salariés.

La mondialisation est vécue comme une menace pour les travailleurs : les salaires sont tirés vers le bas pour diminuer les coûts ; la finance donne tout pouvoir à l'actionnaire, la libre concurrence pousse les entreprises à revenir sur les différents acquis sociaux des travailleurs.

Dès lors, la seule solution est la lutte des travailleurs pour défendre leurs acquis.


La deuxième vision de l'avenir est plus positive : la mondialisation a permis une croissance mondiale sans précédent, de nombreux pays comme l'Inde ou le Brésil sont sortis de la pauvreté, du moins une partie de leur population s'en est sortie grâce à la multiplication des échanges à l'échelle mondiale et à la croissance qui a suivi.

Même dans les pays développés, le chômage a tendance à reculer, très faible aux Etats-Unis, il tend à diminuer en Europe.

Fort de ce constat, les partenaires sociaux sont alors décidés à discuter pour corriger les effets négatifs de la mondialisation, à commencer par la précarisation des relations de travail.

Les négociations entre partenaires sociaux ne peuvent aboutir que si chacun consent à faire des concessions et prend en compte les revendications du partenaire d'en face. Pour y parvenir, chacun doit se défaire des idées reçues et des images caricaturales.

Tous les patrons ne sont pas des agents à la solde du grand capital et tous les syndicats ne sont pas des organisations corporatistes qui refusent toute réforme. En définitive, l'efficacité du dialogue est proportionnelle à la capacité d'écoute de tous les partenaires sociaux.

Dès lors, il convient de poser la question du sort du salarié gréviste.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld