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Problématique de risque de développement des produits défectueux en tant que cause d'exonération du producteur en droit comparé

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par Haidhuru Jean de Dieu MUHODARI
Université laà¯que adventiste de Kigali -  Licencié en droit 2007
  

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CONCLUSION GENERALE

A la fin de ce travail consacré essentiellement au risque de développement des produits défectueux, force est de constater l'importance d'une telle étude compte tenu de nombreux consommateurs, tout le monde que nous sommes, de l'accroissement des produits défectueux mis sur le marché et l'augmentation des risques graves et incessants que subissent les consommateurs en raisons des éventuelles défectuosités.

En effet, il a été question d'une part, de faire une analyse de régime juridique des produits défectueux, où un accent a été mis particulièrement aux obligations du producteur, à la mise en oeuvre de sa responsabilité et aux causes d'exonération de celui-ci. D'autre part, d'analyser la notion de risque de développement comme une cause pouvant ou non exonérer la responsabilité du producteur, le cas particulier des produits pharmaceutiques et surtout les particularités faites pour les éléments du corps humain et les produits issus de celui-ci..

Dans le premier chapitre, nous avons constaté que plusieurs obligations pèsent au producteur en vue de ne mettre sur le marché que les produits dont la sécurité aux consommateurs est sûre. De même, dans le but d'assurer une protection plus efficace aux consommateurs, il a été institué, en Europe, un régime de responsabilité objective.

Toutefois, en droit communautaire européen où le doit y est développer par rapport au Rwanda, la réglementation de la question de risque de développement, selon la directive 85/374/CEE et la directive 1999/394/CEE reste malheureusement au détriment des consommateurs. A fortiori, le Rwanda comme les autres d'Afrique connaît encore des lacunes en ce qui concerne la réglementation des produits défectueux en général et le risque de développement en particulier car le droit commun applicable aux relations entre les producteurs et les consommateurs semble être inadapté, insuffisant aux situations appropriées des consommateurs d' où la nécessité majeure de d'instaurer un régime spécifique en matière de responsabilité du fait des produits défectueux s'impose.

Dans le second et dernier chapitre, nous avons constaté qu'une discussion est ouverte au sujet de risque de développement où deux versions opposées subsistent jusqu'aujourd'hui à ce sujet. Alors que la première version tend à protéger les consommateurs en faisant supporter ce risque au producteur, la seconde tend au contraire protéger les producteurs et fait valoir qu'une telle disposition aurait un impact négatif sur les produits à technologie avancée en raison de l'inconnu qu'il représente, et conduit à des primes d'assurance insupportables.

Face à cette situation, le législateur européen, a prescrit le risque de développement comme une cause d'exonération du producteur en laissant toutefois, la possibilité pour chaque Etat de maintenir le risque de développement à la charge du producteur. Et cela, montre une faiblesse notoire de la directive 85/374/CEE alors que son objectif primordial était d'harmoniser et faire un le rapprochement des différentes législations de la communauté européenne afin d'éviter toute disparité susceptible de fausser la circulation des produits. C'est pourquoi la France a fait l'exception pour éléments du corps humains et produits issus à celui-ci.

Au cours de ce travail nous avons eu l'occasion de prodiguer quelques recommandations.

Quant à la communauté européenne, nous pensons qu'en vue de mieux protéger les consommateurs, le législateur communautaire doit plutôt se soucier de la protection des consommateurs au lieu de les faire supporter le poids de risque de développement. Car il serait contradictoire d'obliger le producteur de ne mettre en circulation que les produits sûrs, de garantir le vice caché et de l'exonérer pour le risque de développement sous prétexte que son coût est insupportable. Il serait donc injuste que le producteur tire le gain de ses produits sans pourtant supporter la perte que peut occasionner son produit.

Quant à l'Afrique et au Rwanda, nous pensons à la mise en place d'une législation spécifique aux produits défectueux qui instituera la responsabilité objective du producteur du fait des produits défectueux. Nous pensons également que le risque de développement doit être supporté par le producteur car le Rwanda n'a aucun intérêt de se conformer à la législation européenne qui protège leurs industries au détriment des consommateurs.

Au terme de ce travail nous n'avons pas aucune prétention d'avoir épuisé la question de risque de développement dans sa complexité, néanmoins, le peut que nous avons pu développer, peut constituer un apport pour l'instauration du nouveau régime de protection des consommateurs contre les produits défectueux très souvent importés de l'extérieur.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille