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L'action humanitaire et la reconstruction: le cas du tsunami indonésien de 2004 et du séisme haitien de 2010

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par Pierre Thibaut BATA
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master 2011
  

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B- La responsabilité de protéger et la prise en compte de la reconstruction

Le rapport publié par la Commission internationale de l'intervention et de la souveraineté des Etats porte sur la question du « Droit d'intervention humanitaire »76, plus connu sous le vocable de « la responsabilité de protéger »77. Cette responsabilité intègre les aspects aussi bien de l'urgence que ceux de la reconstruction. En effet, dans ce rapport de la commission et contrairement aux textes ci-dessus évoqués, une place de choix a été accordée au volet de la reconstruction. Notamment dans le point 5 qui traite essentiellement de la « responsabilité de reconstruire ». Cette responsabilité met en exergue les obligations inhérentes aux acteurs humanitaires après l'intervention d'urgence. Il s'agit entre autres de l'obligation de consolidation de la paix. Le paragraphe 5 alinéa1 mentionne que : « la responsabilité de protéger implique non seulement la responsabilité de prévenir et de réagir, mais aussi celle de compléter la réaction et de reconstruire (i) ». Pour atteindre cet objectif, un financement conséquent s'avère nécessaire, ainsi qu'une collaboration avec la population locale. L'alinéa 4 du meme paragraphe précise par ailleurs que, « le meilleur moyen de parvenir à une vraie réconciliation c'est d'oeuvrer à la reconstruction ». Trois domaines fondamentaux guident en effet cette responsabilité. A savoir la sécurité, la justice et le développement. Il faut noter dans un cadre général que, la responsabilité de reconstruire demeure soumise au principe de subsidiarité. En effet, l'application de la responsabilité de protéger fait face à des défis considérables, au premier titre desquels la présence de l'indispensable volonté politique et d'un consensus international. D'autres écueils comme, le manque de moyens et le manque de capacités des acteurs existent.

En dépit des avancées que proposent ces différents textes, nous nous rendons à l'évidence que, la reconstruction continue d'occuper un rôle second dans le champ de l'action humanitaire.

76 Mario BETTATI, professeur de droit international public à l'Université Paris II, et de Bernard KOUCHNER, homme politique français qui fut l'un des fondateurs de Médecins sans frontières. Ils voulaient s'opposer, selon l'expression du second, à "la théorie archaïque de la souveraineté des Etats, sacralisée en protection des massacres".

77 Le concept de Responsabilité de protéger est apparu en 2002, dans le sillage du rapport Brahimi sur les opérations de paix. La Commission internationale de l'intervention et de la souveraineté des Etats, créée à l'initiative du Canada et d'un groupe de grandes fondations, délivre alors un rapport sur le principe et les modalités de la Responsabilité de protéger (rapport Evans-Sahnoun). Les conclusions de cette réflexion majeure seront reprises, en 2005, par le rapport du Groupe de Haut Niveau sur les menaces, les défis et le changement, ainsi que par le Secrétaire général, dans le contexte de la réforme des Nations Unies.

L'action humanitaire et la reconstruction : Le cas du Tsunami indonésien de 2004 et du Séisme
haïtien de 2010

Section 2 : Le déploiement institutionnel humanitaire et la mobilisation en Indonésie et
en Haïti au service de l'urgence.

Les crises indonésienne et haïtienne ont la particularité d'avoir en commun (du fait d'avoir occasionné plusieurs pertes en vies humaines et matérielles) suscité une déferlante planétaire de générosité à travers une mobilisation sans précédent, qui a drainé avec elle une quantité importante de dons et promesses de dons pour la gestion de l'urgence (Paragraphe1). Il faut noter cependant que lorsque celle-ci se prolonge, d'autres crises sont susceptibles de voir le jour (Paragraphe2).

Paragraphe 1 : La mobilisation des acteurs classiques de l'action humanitaire et celle
des médias.

À événement exceptionnel, réaction exceptionnelle. Les tragédies du 26 décembre

2004 et du 12 janvier 2010 ont soulevé une contre-vague émotionnelle d'une ampleur inouïe. « L'émotion mondialisée a convoqué l'humanitaire au chevet des victimes »78 : Organisations internationales et associations, Etats et forces armées, Organisations Non Gouvernementales se sont grandement mobilisés ; à cela s'ajoute la présence massive des médias et des donnateurs privés qui sont considérés de plus en plus aujourd'hui comme des acteurs clés de l'humanitaire79. L'urgence a été en effet une priorité tant pour les organisations humanitaires classiques (A) que pour les médias (B).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry