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L'action humanitaire et la reconstruction: le cas du tsunami indonésien de 2004 et du séisme haitien de 2010

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par Pierre Thibaut BATA
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master 2011
  

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Paragraphe 2 : Un afflux massif des dons en Indonésie et en Haïti pour l'urgence

Dans les premiers mois qui ont suivi les catastrophes indonésiennes et haïtienne, la population sinistrée et la communauté internationale vivent au rythme des images cauchemardesques qui inondent le petit écran. L'objectif étant de susciter un élan de générosité et ce dans les plus brefs délais. D'un seul élan, l'ensemble de la société était à pied d'oeuvre. ONG, entreprises, fédérations associatives, pouvoirs publics... tout le monde s'y est

collectant les impôts et dirigeant de nombreuses institutions gouvernementales. De 1957 à 1986, Haïti connaît les dictatures de «Papa Doc» Duvalier et de son fils «Baby Doc», soutenus économiquement et militairement par les Américains. Durant ces deux périodes, les USA mirent directement ou indirectement le pays en coupe réglée.

85 Information : recherche, traitement, diffusion de l'information et expression d'opinion Économique : lieu de mise en valeur des biens et services, intermédiaire entre offreurs et demandeur: c'est par les médias qu'on reçoit l'essentiel des informations sur la vie sociale et politique. Ils influencent aussi le comportement de l'individu, qui tend à s'identifier au public ; fonction idéologique : influencer la manière de penser des individus en vue de maintenir ou renverser les structures sociales existantes.

86 Jean François MATTEI, « l'urgence humanitaire et après » Op Cit p. 45.

87 Ibid.

L'action humanitaire et la reconstruction : Le cas du Tsunami indonésien de 2004 et du Séisme
haïtien de 2010

mis. En Indonésie parce que débordés par l'afflux massif des dons, MSF estiment qu'ils en ont trop reçu pour la gestion de l'urgence et lancent un appel à l'arrêt de ceux-ci (A). En Haïti, par le biais de l'ONU, une interpellation constante de la communauté internationale de continuer à se mobiliser pour l'urgence est lancée(B).

A- La collecte des dons pour le Tsunami en Indonésie : quelles limites à la générosité88 ?

Quelles limites à la générosité ? S'interroge Jean François MATTEI. De façon plus claire, jusqu'où va l'engagement humanitaire et l'aide apportée à une population sinistrée ? Il a été clairement établi que, les crises indonésienne et haïtienne ont permis de rassembler des sommes importantes pour subvenir aux besoins des populations sinistrées. Evoquons en passant quelques chiffres, pour montrer l'importance des dons qui ont été collectés. Dans le cas du Tsunami en Indonésie, un montant de 288 millions d'euros a été collecté auxquels s'ajoutaient les 3O millions d'euros issus des financements institutionnels. Une fois les frais de collecte et de fonctionnement déduits, les sommes dont disposèrent les trente-deux organismes contrôlés atteignaient 289 millions d'euros. Soit pour cette seule urgence, plus de deux fois le budget annuel de MSF France et cinq fois le budget de Médecins du Monde. Dans le monde, c'est presque 13,6 milliards de dollars qui furent collectés au profit de la région touchée par le Tsunami, dont 5 milliards issus de fond privés89.

En 2005, moins de trois semaines après la catastrophe, MSF90 suspendait son appel aux dons et prévoyait déjà des réaffectations d'une part des sommes reçues vers d'autres causes jugées plus prioritaires. Si nous nous arrêtons sur le mandat qui guide les actions de MSF, à savoir « agir dans l'urgence », il est justifié de penser comme Jean François MATTEI que MSF avait raison. En effet, pour ces derniers le rôle de l'humanitaire se limite à ce niveau. Celui d'apporter dans un espace temporel et matériel très court, une aide à la population victime d'une catastrophe. La reconstruction ne relève donc pas de l'humanitaire mais de la responsabilité des Etats. Par le geste de Médecins Sans Frontière, la priorité de la gestion de l'urgence dans le champ humanitaire est réaffirmée. « La démarche humanitaire

88 Jean François MATTEI, Op. Cit. p. 50.

89 Michel DOUCIN, Les ONG : le contre pouvoir ?, Paris, Toogezer, 2007, p. 136, cité par Pierre MICHELETTI, in Humanitaire s'Adapter ou renoncer ? (coll. Marabout, 245 p) p.82.

90 Si nous nous attardons sur le cas particulier de MSF, c'est pour la simple raison que, MSF s'est imposé depuis 30 ans comme un opérateur humanitaire de référence, dont l'efficacité et l'expertise ne sont plus à démontrer.

L'action humanitaire et la reconstruction : Le cas du Tsunami indonésien de 2004 et du Séisme
haïtien de 2010

obéit à une temporalité : celle de l'émotion immédiate »91. Et le cas haïtien n'opère pas en ce sens une grande démarcation.

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