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L'éloge du matriarcat dans "la mémoire amputée de Werewere-Liking

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par Arnaud TCHEUTOU
Université de DoualaCameroun - Diplôme d'études approfondies 2008
  

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III- JUSTIFICATION DU SUJET.

Le paradoxe entre le combat féministe en vigueur dans l'Afrique actuelle et la réalité anthropologique africaine, l'instauration de la journée du 08 mars pour soutenir un mouvement qui combat la culture africaine et qui prône l'égalité des genres dans un environnement qui promeut la complémentarité, le

19- Yvette Balana, Ibid., p. 2.

20- Yvette Balana, Ibid, p. 2.

21- Ainsi est désigné ce qu'on appelle vulgairement l'« Afrique » dans tous les articles que comporte le premier numéro de la revue La Parole africaine. Cette appellation nous semble mieux appropriée pour désigner le « continent africain » qui a besoin d'unité pour son re-décollage. Ainsi, de temps en temps, nous l'utiliserons. Mais nous pourrons aussi employer le vocable « Pays » tout simplement comme c'est le cas dans la même revue. Soulignons également que « Batu » est la terminologie qui désigne le peuple noir africain dans la même revue.

diktat occidental faisant croire que l'Afrique est le cimetière des valeurs féminines, sont autant de motivations qui ont laissé mûrir ce sujet. L'histoire de l'Afrique démontre le rayonnement fabuleux que les femmes noires ont connu dans ce continent à travers les civilisations qui se sont succédé depuis l'Egypte pharaonique jusqu'à l'invasion d'une part du mouvement almoravide au Xe siècle, et du mouvement colonialiste à partir du XVe siècle d'autre part. Nul n'ignore par exemple la prégnance de l'Africaine dans le devenir de l'enfant, voire de l'humanité. C'est elle qui confère des pouvoirs héréditaires :

« On ne pourra être sorcier, c'est-à-dire doué de toutes les qualités [...], c'est-à-dire sorcier-total, que si l'on est issu d'une mère sorcière au même degré ; peu importe ce qu'est le père. Si la mère n'est douée d'aucun pouvoir et si le père est sorcier-total (demm en valaf) l'enfant n'est qu'à moitié sorcier : il est nohor ; il ne possède aucune qualité positive du sorcier, il n'en a que les aspects passifs. [...] On voit donc ici que la participation du père dans la conception de l'enfant n'est pas mise en doute, n'est pas ignorée, et qu'elle est secondaire et moins opérante que celle de la mère »22.

Et même, n'a-t-on pas entendu parler du dynamisme et du pouvoir imposant des reines à l'instar de Hatshepsout ou de Nicotris en Egypte, Candace et toutes les reines qui porteront son nom au Soudan dans le puissant royaume de Koush ? Que dire des grandes guerrières telles que la princesse Yennenga, fille de Moro Naba au niveau du Burkina Faso, la reine Dzinga d'Angola ou encore la reine Pokou des Baoulé ? Pourquoi ignorer les fabuleuses amazones du roi Béhanzin qui tinrent farouchement tête à la pénétration française dans le royaume de Dahomey alors que les hommes s'étaient déclarés vaincus ? Des exemples ne manquent pas pour justifier la puissance cardinale de la femme dans la tradition africaine. Nous nous donnons pour objectif de le démontrer en nous appuyant sur l'oeuvre qui sert de corpus.

22- Cheikh Anta Diop, L'Unité culturelle de l'Afrique noire, Op.cit., p.37.

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