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La gestion du parc automobile de l'état et le déploiement administratif au Togo (1937-1992)

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par Ahogla Egbèssi GBAMEHOSSOU
Université de Lomé (Togo) - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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II-La contribution du parc automobile au fonctionnement des institutions et structures administratives au Togo (1976-1992)

Les véhicules ont toujours été depuis l'époque coloniale française jusqu'à la fin du deuxième plan quinquennal en 1975, un moyen de transport moderne prioritaire pour l'Administration qui se voulait dynamique et omniprésente sur tout le territoire togolais. C'est donc réaliste si l'Etat compte sur ses automobiles pour continuer de faire tourner l'appareil administratif togolais à partir du troisième plan dans la dynamique du décollage économique à l'horizon 1985 au moment où la crise structurelle du transport ferroviaire n'échappe plus a aucun oeil. Dans cette logique, toutes les institutions oeuvrant directement ou non dans l'intérêt des pouvoirs publics politiquement monocolores ont plus que jamais besoins de matériels roulants routiers pour assurer la circulation de leurs agents et biens.

1 - Le déploiement des structures de l'administration centrale de L'Etat

Dans les crédits budgétaires alloués annuellement aux institutions de l'administration centrale togolaise, une ligne était réservée à l'achat et à la maintenance des automobiles devant assurer le transport de leurs matériels et personnel. Elle est composée seulement de la Présidence de la République et des Ministères car, la Primature n'existait plus au Togo depuis 1961192.

1.1- La Présidence de la République, instance suprême de l'Etat

La plus haute institution de l'Etat togolais était la Présidence. Elle avait à sa tête depuis 1967, le général Eyadema Gnassingbé qui incarne le parti unique (RPT) institutionnalisé en 1981.

L'instance qu'il préside est composée des services centraux à savoir, le Cabinet, le Secrétariat et le Cabinet militaire. Chacun d'eux a besoin de matériels roulants routiers pour assurer la circulation de ses agents dans le cadre de ses attributions. Ils recevaient en dotation des véhicules acquis sur le budget de la Présidence, parfois sur le budget général ou sur dons. Ils appartenaient donc, à cette institution.

Deux voitures Berline d'immatriculation RTG : 1990 et 1991 acquis le 5 novembre 1986 dans le cadre du 13eme Sommet France-Afrique étaient affectées aux Présidences de Lomé et de Kara193.

192 La Primature fut supprimée par la Constitution de 1961 transformant le régime parlementaire sorti de la colonisation en régime présidentiel.

193 Registre d'immatriculation du Garage central administratif, Lomé, n° 47.

En cas de besoin d'automobiles pour des missions, elle adresse au Ministère de l'économie une demande, et qui ordonne si nécessaire, le Garage central de la satisfaire si possible selon M. Assimiou194. Une fois la mission achevée, les voitures sont réintégrer au parc de ce service. Etant le premier responsable du pays et détenant la plénitude du pouvoir exécutif, le président Eyadema Gnassingbé, avait à sa disposition des véhicules de commandement à en croire M. Assimiou195afin d'assumer ses déplacements de service. Il effectuait sporadiquement des tournées à l'intérieur du pays pour prendre contact avec la population et des déplacements lors des manifestations officielles ou traditionnelles.

Par ailleurs, la mobilité géographique de ses homologues en visite officielle de travail ou de courtoisie, ou encore en sommet, était assurée par les automobiles de luxe du parc du Garage central196.

Ainsi, cette structure a mis à la disposition des 39 personnalités197(dont 20 chefs d'Etats y compris François Mitterrand, président français) présentes à Lomé lors du 13ème Sommet des Chefs d'Etats de France et d'Afrique, que le Togo a organisé du 13 au 15 novembre 1986. Les automobiles disponibles au parc du Garage central étant insuffisantes, M. Assimiou nous confiait que les véhicules des Ministères ont été réquisitionnés198. A. EkueHettah renchérissait que des automobiles ont été aussi louées auprès de certaines Agences de location de Lomé 199.

La prise en charge du transport des délégations par l'Etat togolais débute dès leur arrivée à l'aéroport. La photo n° 5 en dit long.

194M. Assimiou, entretien du 07/05/2010 dans son bureau au Garage central administratif.

195M. Assimiou, entretien du 07/05/2010 dans son bureau au Garage central administratif.

196 Y. S. Balakindé et M. Assimou, entretiens respectifs du 06/01/2010 et du 07/01/2010 dans leurs bureaux au Garage central administratif.

197 Http : www. diplomatie. gouver.fr/ fr/ pays-zone-geo_833/ afrique_1063/ sommet-Afrique-France326/ un plan Marshall pour l'Afrique, document consulté le 05/ 10/ 2010 à 18h 05 minutes.

198M. Assimiou, entretien du 03/06/2010 dans son bureau au Garage central administratif.

199 A. Ekue-Hettah, entretien du 06/05/2010 dans son bureau au Garage central administratif.

Photo n ° 5 : Image d'une délégation présidentielle transportée par un véhicule présidentiel à l'occasion du 13ème Sommet Afrique-France

au Togo en novembre 1986

Source : Togo presse n ° 2128 du 13/ 11/ 1986. Ces présidents étrangers (Hassan Gouled du Djibouti et Abdou Diouf du Sénégal), après être accueillis à l'aéroport, par Eyadema Gnassigbé, sont transportés par véhicule présidentiel du Togo vers leurs lieux de logement respectifs.

Au cours de ce Sommet, le grand débat a tourné autour de la mise en place d'un « plan Marshall pour soutenir l'Afrique dans ses difficultés économiques », suggéré par Eyadema Gnassingbé et approuvé par François Mitterrand. La question de terrorisme international fut, pour la première fois dans ce genre de Conférence, abordée, et pour cause, le Togo a subi un attentat terroriste le 23 septembre 1986, peu avant le Sommet. Selon Agbobli (1987), ce fléau visait à déstabiliser le pouvoir du président Eyadéma Gnassingbé et son gouvernement

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci