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La gestion du parc automobile de l'état et le déploiement administratif au Togo (1937-1992)

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par Ahogla Egbèssi GBAMEHOSSOU
Université de Lomé (Togo) - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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2 - Fonctionnement de l'administration territoriale

Le Ministère de l'Intérieur était chargé de l'administration territoriale du Togo depuis les années 1960 et avait sous sa tutelle les collectivités locales.

2.1- L'administration centrale

Au Togo, l'administration générale du territoire ainsi que l'organisation territoriale étaient confiée au Ministre de l'Intérieur. Il traite des questions relatives aux affaires politiques et électorales, aux associations, à l'administration pénitentiaire, aux cultes, à l'état des personnes et à la police générale204. L'exécution de cette tâche colossale est confiée à des structures compétentes du département. Il s'agit du Cabinet, du Secrétariat général, de la Direction de la police et de la Sûreté nationale, et le Corps des gardiens de circonscription (devenu le Corps des gardiens de préfecture à partir de 1981).

Chacune de ces structures, pour accomplir la tâche qui lui est dévolue, avait besoin de moyens de déplacement. En effet, les membres du Cabinet se déplaçaient pour établir les rapports et les contacts du ministre avec le public (Agbodjan 1987 : 68) pour suivre l'évolution des affaires politiques et celles liées à la sécurité nationale.

Sur le plan administratif, les agents du Secrétariat général, pour éviter de faire un travail malhonnête et inefficace, circulaient à travers le territoire pour constater l'évolution des activités et établir des rapports conséquents au ministre. Il en va pour l'Inspecteur des affaires administratives qui se rendait dans les préfectures et communes pour exécuter les ordres du ministre et faire les contrôles nécessaires (Gadegbekou 1992 : 8-9). Aussi, des tournées et missions s'imposaient pour le règlement des questions électorales, associatives et financières.

204 JOT du 16 juin 1967, décret n° 67 /114 du 18 mai 1967 portant attribution du Ministère de l'Intérieur et réorganisation du Ministère de l'Intérieur, pp. 285-286.

En outre, les automobiles dont disposait ledit Ministère ou celles réquisitionnées au Garage central, servaient à joindre les collectivités décentralisées à savoir les régions, les circonscriptions et postes-administratifs devenues respectivement les préfectures et sous- préfectures en 1981 et les communes pour raison de service.

Il est tout à fait logique de dire que cette structure était mal équipée en véhicules avec la restriction suivie de la dégradation du parc automobile dans les années 1980 et 1990.

Vu la délicatesse de sa mission et surtout dans un contexte d'insécurité, et les moyens de transport qui lui sont affectés, il va sans dire que la division du service de sécurité aurait été celle qui avait plus bénéficié des véhicules au Ministère de l'Intérieur (même s'ils restent insuffisants).

Selon Agbobli (1987 : 91-99), après l'attentat manqué de Sarakawa le 24 janvier 1974, les complots des mercenaires en octobre 1977, la série d'attentats à la bombe à Lomé en 1985, c'était l'attaque terroriste du 23 septembre 1986 qui confirma les actions internes et externes de déstabilisation du président E. Gnassingbé. Face à ces menaces, les moyens de sécurité étaient renforcés y compris ceux de transport routier.

Ainsi, après l'attentat du 23 septembre 1986205, nombre de véhicules étaient mis à la disposition de la Sûreté nationale pour renforcer ses moyens de sécurité dans la fièvre du 13ème Sommet Afrique-France qui s'était tenue à Lomé du 13 au 15 novembre 1986. Elle a reçu affectation seulement entre le 5 et le 12 novembre, 38 voitures de 5 places206. Les véhicules ont toujours été convoyés à la Sûreté nationale. Elle en bénéficiait même de la part des pays amis au Togo surtout pendant les troubles sociopolitiques du début des années 1990 où elle a plus besoins de moyens de travail pour rétablir l'ordre. En 1992, 23 voitures minibus acquises le 1er septembre et le 16 octobre 1992 sur don de la France, ont été mises à sa disposition207.

Certes, elle a reçu en affectation nombre de matériels roulants routiers, mais elle a vu plusieurs être détruits lors de ces troubles.

Le Ministère de l'Intérieur avait, sous sa tutelle, les collectivités locales.

205 Cet attentat a planté le décor de la thématique nouvelle du terrorisme international lors de ce Sommet, jamais abordée à l'occasion des conférences précédentes.

206 Registre d'immatriculation du Garage central administratif, n° 47.

207 Registre d'immatriculation du Garage central administratif, n° 55.

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