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Analyse des systèmes de production rizicole et des risques sanitaires y afférents dans la commune de Malanville, Nord Bénin

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par Rostaing Akoha
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingénieur agronome 2009
  

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2.2 Botanique et historique du riz

De la famille des Graminées, le riz (Oryza spp) nourrit plus de 4 milliards de personnes dans le monde (FAO, 2001). Son caryopse contenant principalement des carbohydrates est une source majeure d'alimentation énergétique et sert également comme un important fournisseur de plusieurs vitamines et minéraux. Elle fournit également une importante quantité de protéine diététique alimentaire.

Il existe plus de 20 espèces de riz, parmi lesquelles, seulement deux (02) sont cultivées de par le monde. Il s'agit de la variété O. sativa originaire des régions tropicales humides de l'Asie et de la variété O. glaberrina originaire du Bassin du Niger en Afrique. Ces deux (02) espèces sont diploïdes et les autres communément désignées comme des espèces sauvages peuvent aussi être diploïdes ou tétraploïdes. Elles sont les plus importantes sources de nutrition humaine ; la première à cause de ses bons rendements et de son adaptabilité aux conditions locales de croissance, est cultivée de par le monde. Quant à la seconde, sa culture est limitée à des parties de l'Afrique de l'Ouest. L'espèce cultivée en Asie (O. sativa) est une culture annuelle qui a subi une adoption complète après le passage d'une culture d'espèce sauvage pérenne (O. rufipogon) à une espèce annuelle sauvage (O. nivara). L'origine du riz est fortement associée à l'existence de l'homme. Sa valeur nutritionnelle a beaucoup influencé les valeurs culturelles et religieuses de l'existence humaine.

Des scientifiques soutiennent que le riz est originaire des pays tropicaux humides du Gondwanaland voici à peu près 135 millions d'années. Les généticiens russes soutiennent eux, que le riz est originaire de l'Hindustan et s'est ensuite répandu dans la région. Les études ont toutefois révélé une forte concentration des formes de riz sauvages en région SudChinoise et au nord de l'Inde soupçonnant ces régions d'être les sites origines du riz.

En Europe et aux Etats-Unis, le riz est introduit depuis 300 ans en provenance de l'Inde (FAO, 2001). Le riz est une plante versatile qui s'adapte à une variété de conditions écologiques. Il tolère les conditions chaude, humide, inondée, sèche ou froide. Il peut être cultivé dans des sols salins, alcalins et acides.

2.3 Le riz dans le monde, en Afrique et au Bénin

Les statistiques présentées par la FAO (2001) montrent que le riz est la deuxième culture mondiale et la principale denrée alimentaire de près de la moitié de la population mondiale. Elle contribue à plus de 20 % à la fourniture mondiale en calories consommées. Plus de 2 milliards d'habitants en Asie y tirent 80 % de leurs calories.

En Asie, 95 % du riz mondial est produit et consommé. Le riz a une importance croissante dans le marché en tant que denrée alimentaire en Europe et Amérique du Nord. Seulement 5 % du riz cultivé est utilisé dans la transformation au niveau des produits industriels et des boissons alcoolisées. Les 95% restants sont consommés sans transformation et la grande majorité est consommée dans les milieux de production.

De toutes les cultures alimentaires les plus importantes, le riz est le moins mobile, avec à peu près 5 % d'entrée dans le commerce mondial (FAO, 2001).

Il occupe globalement 1/10 des terres arables dans le monde. En Asie, il s'agit de plus du 1/3 des surfaces totales plantées. Tous ces chiffres permettent donc d'affirmer que loin d'être une culture de moindre importance, le riz occupe une place de choix sur l'échiquier mondial des produits agricoles.

Le continent africain est devenu l'un des principaux pôles d'importation de riz avec environ le quart (1/4) des importations mondiales à cause de sa faible production qui atteint à peine 1,5 % de la production mondiale (Ahoyo,1996).

Selon Adégbola et Sodjinou (2003), l'Egypte demeure le plus grand producteur de riz en Afrique, suivi du Nigéria et de Madagascar. Ces trois (03) pays ont la plus grande superficie récoltée. Une analyse effectuée par ces auteurs permet de constater que le Nigéria est le plus grand producteur de riz en Afrique de l'Ouest, suivi de la Côte d'Ivoire et de la Guinée avec respectivement 48 %, 17 % et 10 % de la production totale de la région.

En Afrique de l'Ouest particulièrement, la demande de riz n'a jamais pu être satisfaite, ce qui s'est traduit par une augmentation de 400 % des importations rizicoles au cours des 25 dernières années, (FAO, 2000). Il ressort donc de ces caractéristiques que la production est restée inférieure à la consommation.

Les statistiques sur l'offre du riz au Bénin varient d'une source à une autre. Ces diverses sources montrent cependant une croissance générale de la production locale. Une étude réalisée par la FAO (1997), présente la situation du riz au Bénin notamment de 1960 à 1996. Selon cette étude, la production est passée de 550 tonnes en 1960 à 7730 tonnes en 1979. Cette période a connu une croissance générale de la production rizicole au Bénin. Cette production retombera à 4000 tonnes en 1980 où elle stagnera jusqu'en 1990. Elle ne reprendra sa progression qu'en 1991 pour dépasser les 5000 tonnes en 1994 et pour atteindre 9000 tonnes en 1996. L'annuaire statistique de la FAO (2001) montre également une croissance aussi bien des surfaces emblavées que de la production rizicole au Bénin.

2.4. Description du paludisme et de la bilharziose Le paludisme

Le paludisme, la maladie infectieuse parasitaire la plus importante dans le monde, est transmis par les moustiques qui se reproduisent en eau douce ou parfois en eau saumâtre. Les symptômes du paludisme sont la fièvre, les frissons, les céphalées, les douleurs musculaires, la fatigue, la nausée et les vomissements, la diarrhée, l'anémie et la jaunisse (coloration jaune de la peau et des yeux). La gravité et l'ampleur des symptômes dépendent du type spécifique de paludisme. Dans certains types, l'infection peut rester inactive pendant une période pouvant aller jusqu'à cinq ans et elle peut être récurrente. Dans les zones de transmission intense du paludisme, les gens peuvent développer une immunité protectrice suite à des infections répétées. Sans traitement rapide et efficace, le paludisme peut évoluer vers une forme cérébrale grave suivie par la mort. Le paludisme figure parmi les cinq causes principales de décès chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique.

Le paludisme est causé par quatre espèces de parasites du genre Plasmodium (P. falciparum, P. vivax, P. ovale, P. malariae). Les gens contractent le paludisme après avoir été piqués par un moustique appelé `anophèle' infecté. Certains moustiques femelles prennent leur repas de sang au crépuscule et au début de la soirée, mais d'autres piquent pendant la nuit ou aux premières heures du matin. Lorsqu'un moustique pique une personne infectée, il ingère des parasites du paludisme avec le sang. Pendant une période de 8 à 35 jours (en fonction de la température ambiante), le parasite se développe dans le moustique. La forme infectante (sporozoïte) du parasite passe dans les glandes salivaires du moustique et est injectée dans un nouvel hôte humain lors des repas de sang suivants. Chez l'hôte humain, les sporozoïtes migrent vers le foie, pénètrent dans les cellules hépatiques où ils se multiplient et gagnent la circulation sanguine. La phase hépatique peut durer entre 8 jours et plusieurs mois, en fonction des espèces de paludisme. Leur croissance et leur multiplication ont lieu dans les globules rouges. Les symptômes cliniques surviennent lorsque les globules rouges éclatent. Si cela survient en grand nombre, la personne connaît les fièvres intermittentes caractéristiques de la maladie. Les parasites libérés envahissent d'autres globules rouges. La plupart des gens commencent à se sentir malades 10 jours à 4 semaines après avoir été infectés.

La bilharziose

Les bilharzioses sont des parasitoses à la fois sanguines et tissulaires provoquées par des vers appartenant à la classe des trématodes et au genre shistosoma. On distingue au Bénin :

- la bilharziose urogénitale déterminée par Shistosoma hématobium

- la bilharziose intestinale et hépatosplénique due à S. mansoni

- la bilharziose rectale due à S. intercalatum

La bilharziose constitue la deuxième endémie parasitaire majeure après le paludisme. Près d'un million de personnes sont soumises au risque d'infestation. C'est la principale parasitose provoquée par ou liée à l'eau. Cette parasitose est en perpétuelle croissance parce que souvent avec la croissance socio-économique les parasitoses disparaissent mais ce n'est pas le cas de la bilharziose qui sévit avec les progrès socio-économiques et technologique.

Les facteurs épidémiologiques favorisants sont :

- les facteurs liés au parasite lui-même : on incrimine les réservoirs de parasites animaux ce qui fait que l'éradication de la parasitose est impossible d'où l'entretien et l'extension de la parasitose

- les facteurs liés au mollusque hôte intermédiaire. Toute eau dont la température est convenable à la survie des mollusques permet leur prolifération.

- les facteurs liés à l'homme. Il s'agit du niveau socio-économique (utilisation des eaux sauvages pour les besoins domestiques) ; de la profession (riziculteur, pêcheur, ouvriers d'entretien des canaux d'irrigation ; le développement économique (construction de barrage qui outre leur objectif premier assigné permet la prolifération des mollusques.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote