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La promotion des investissements directs au Burundi. Analyse des innovations portées par la loi n?°1/24 du 10 septembre 2008 portant code des investissements du Burundi

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par Jean Marie Bizoza
Université du Burundi - Licence en droit 2012
  

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CONCLUSION GENERALE

Depuis l'indépendance, le législateur burundais s'est efforcé de créer un climat favorable aux investissements.

Dans cette politique d'attraction des investissements il a joué sur le clavier fiscal d'incitations en prévoyant l'octroi d'un certain nombre d'avantages fiscaux à des entreprises remplissant un certain nombre de conditions.

Ces avantages ont été déterminés à chacun des Codes d'investissement dont le dernier est consacré par la loi n°1/24 du 10 septembre 2008 qui est venu en remplacement de la loi n°1/005 du 14 janvier 1987 portant Code des investissements a retenu notre attention au cours du second chapitre.

La loi n°1/005 du 14 janvier 1987 portant Code des investissements offrait un bon nombre d'avantages fiscaux et douaniers ainsi que des garanties aux entreprises oeuvrant au pays. Ces avantages avaient entraîné une réduction des charges pesant sur les entreprises et ainsi étaient censées promouvoir le développement socio-économique du Burundi. Durant cette période, des entreprises avaient été créées même si leur nombre ne répond pas aux attentes du Gouvernement. Des emplois ont été créés même si le chômage est toujours d'actualité.

Des faiblesses ont caractérisé cette la législation. En effet, elle a rencontré une série d'obstacles l'empêchant ainsi d'atteindre à ses objectifs.

Ainsi, les problèmes liés aux garanties réelles exigées par les bailleurs de fonds et les banques, les frais de douane élevés sur les équipements, l'insécurité sur les axes routiers, la faiblesse du pouvoir d'achat ont été à l'origine de la contre-performance de cette législation.

La procédure d'octroi des avantages et garanties a suscité des retards considérables car la C.N.I. ne pouvait pas enjoindre le Conseil des ministres de siéger et de décider sur les dossiers.

De même, la diversité des régimes ainsi que les lacunes en cas de litige entre le Gouvernement et l'investisseur sont également des éléments de découragement et de méfiance des investisseurs potentiels.

Dans le but de réduire les problèmes qui freinaient la parfaite mise en vigueur de la loi n°1/005 du 14 janvier 1987 portant Code des investissements, une nouvelle législation contenant plusieurs innovations a été introduite par la loi n°1/24 du 10 septembre 2008 portant Code des investissements du Burundi.

Le législateur consacre des dispositions qui encouragent les initiatives privées en prévoyant des mesures qui visent à libéraliser les investissements, leur garantir la sécurité juridique et à inciter des investisseurs potentiels.

La loi n°1/24 du 10 septembre 2008 portant Code des investissements du Burundi consacre un certain niveau d'automaticité dans l'octroi des avantages en réduisant fortement le parcours administratif de l'investisseur par la création de l'A.P.I., ce qui a sensiblement diminué le délai d'agrément et d'octroi des avantages du Code aux entreprises.

La loi n°1/24 du 10 septembre 2008 portant Code des investissements du Burundi dans ses nouveautés prévoit comme avantage économique un crédit d'impôt en faveur des investisseurs afin de rendre attractive leur installation dans notre pays.

En plus, le suivi des activités des entreprises est systématique. Il est réalisé par les agents de l'A.P.I. et ceux de l'O.B.R. afin de se rendre compte de la réalisation des engagements pris par des entreprises. Cette surveillance permettra de bien suivre les activités des entreprises pour limiter les fraudes fiscales.

Quant à la sécurité des investissements, le Code prévoit d'assurer aux entrepreneurs la garantie de leurs droits notamment en évitant des expropriations et des nationalisations arbitraires.

En plus, il ne prévoit qu'un seul régime de droit commun à toutes les entreprises sans distinction aucune. En outre, la possibilité d'arbitrage en cas de litige entre Gouvernement et investisseur est offerte aux deux parties.

Le Gouvernement burundais vise dans ces innovations la création des emplois et des entreprises qui visent la réalisation du plan de développement économique et social du pays et la croissance des entrées fiscales dans le Trésor public.

Malgré ces importantes innovations et leur impact positif déjà enregistré, des difficultés dans la mise en oeuvre de cette législation sont à signaler.

En effet, l'oubli des P.M.E. dans les dispositions de ce Code laisse subsister des difficultés même si des solutions ont été envisagées par l'A.P.I. De même, l'enclavement du Burundi par rapport aux autres Etats de l'E.A.C., la concurrence étrangère des entreprises burundaises, la pénurie du personnel qualifié et l'étroitesse du marché; le déficit énergétique ; tous ces éléments bloquent les opérateurs potentiels à venir investir au Burundi.

Le Burundi doit tout faire pour créer un climat favorable d'investissement constituer un train ou un élément de relance des investissements.

En effet, le Burundi doit :

-consolider la paix et la stabilité politique ;

-améliorer la compétitivité en poursuivant les réformes de son cadre légal d'investissement entre autres en menant la réforme du Code général des impôts et taxes, la fiscalité des entreprises, le transfert des capitaux, la politique de concurrence, etc. ;

-harmoniser le cadre réglementaire aux initiatives de l'E.A.C. en matière d'infrastructures ;

-renforcer le capital humain ;

-mettre en place un cadre légal de concurrence en vue de protéger les consommateurs et minimiser les coûts que peuvent induire les investissements ;

- moderniser le cadre légal et l'harmoniser aux initiatives de l'E.A.C. : procédures douanières, adoption du tarif extérieur commun, informatisation du système douanier, harmoniser le régime de zone franche aux autres membres de l'E.A.C., la mise en vigueur du nouveau Code foncier ;

- renforcer le système judiciaire et lutter efficacement contre la corruption en vue de limiter les coûts que cela implique pour les investisseurs.

Enfin, en prévision de l'installation des nouvelles entreprises étrangères qui devront contribuer à la réduction du taux de chômage, le pays doit mettre sur pied une politique claire de renforcement des capacités de ses ressortissants et dans diverses disciplines.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo