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L'évolution des relations politique et militaires entre la Russie et les Etats- Unis sous Vladimir Poutine et G. Bush (2001- 2007 )

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par Excel MBATHE
Université de Kinshasa - Graduat 2007
  

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SECTION 3: LES RELATIONS RUSSO - AMERICAINES DE 2001-2007

§.1. Sur le plan politique

A l'aube de la chute du mur de Berlin et du démantèlement de l'ex. Empire Soviétique, les Etats-Unis et la Russie ne ce sont plus affrontés politiquement comme c'est le fut le cas pendant la guerre froide car la Russie héritière de l'ex. Union Soviétique ne représentait plus un danger politique sur le plan international pour les Etats-Unis.

C'est ainsi que, la Russie mena une politique de rapprochement avec les Etats-Unis pour avoir le soutien de celui-ci pour régler ses problèmes internes dans ses Républiques séparatistes de la Fédération donc les Etats-Unis devaient passer sous silence tous les problèmes des droits de l'homme ; cas de la 1ère guerre de Tchétchénie (1994-1999).

Avec l'arrivée au Kremlin de Vladimir POUTINE en mars 2000, cette guerre s'intensifia et elle eût un effet négative sur le plan international qui valu au kremlin d'être condamné par l'ONU, mais le silence de Washington persistera toujours ; malgré que le Ministre des Affaires Etrangères Tchétchène est reçu à Washington en mars 2001.

L'arrivée d'une nouvelle administration en janvier 2001 à la Maison Blanche, celle d'une équipe des néo conservateurs républicains à travers Georges W. BUSH viendra continuer encore le silence de la non ingérence dans les affaires politiques russes. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (World Trade Center et le siège du Pentagone) menés par le réseau terroriste Al Qaida d'OUSSAMA Ben Laden, la donne politique va changer fondamentalement car Les Etats-Unis viennent de subir la plus grave attaque terroriste sur leur territoire depuis la fin de la guerre de sécession. Ces évènements marquent un tournant capital dans l'évolution des Etats-Unis et de l'humanité. L'ampleur des pertes en vie humaines les plus importantes de toute l'histoire des Etats-Unis, et les dégâts matériels plusieurs milliards de dollars atteste de la gravité du désastre. Comme le rappelle Alain DIECKOFF, ces évènements « marquent incontestablement une césure dans la marche du monde ».

En effet, dit-il « avec eux, apparaît une menace nouvelle, celle du terrorisme extrême, pratiqué par des réseaux transnationaux, dotés d'une capacité de destruction massive mise au service d'une hostilité sans borne de l'Occident ».29(*) Et au soir des attentats, le Président George W. BUSH fera une déclaration selon laquelle : nous ne ferons aucune différence entre les terroristes et ceux qui les hébergent ».

Après ses attentats, les Etats-Unis vont mener une politique de lutte contre le terrorisme cela signifiera que les Etats-Unis vont soutenir certains pays du monde à déloger des groupuscules terroristes au sein de leurs territoires. C'est ainsi que, la Russie de Vladimir POUTINE poursuivra sa guerre acharnée contre les nationalistes tchétchènes, accusés d'être liés au réseau Al Qaida.

En contrepartie, la Russie va soutenir politiquement les Etats-Unis au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies dans cette traque contre les terroristes. Le 07 octobre 2001, Washington après avoir obtenu l'autorisation du Conseil de sécurité, cette aide russe qui aura comme premier effet, la formation d'une coalition internationale armée pour lancer une opération militaire contre le régime des talibans en Afghanistan accusé d'héberger et de soutenir OUSSAMA Ben Laden.

Fort du succès de la victoire en Afghanistan, La politique étrangère américaine va connaître une mutation, le Président Georges W. BUSH optera pour une nouvelle doctrine ? guerre préventive?, cette doctrine est nourrie par la seule volonté de montrer au monde le leadership américain. En janvier 2002, devant le Congrès américain lors du discours sur l'état de l'Union, le Président américain Georges W. BUSH désigne l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord comme faisant partie de « L'axe du mal » qui représentait selon lui un danger sur la sécurité mondiale, décida de se nourrir de la doctrine du Containment, et de prévoir la possibilité de déclencher des guerres sans une autorisation préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies, il s'agit de l'unilatéralisme manifesté dans le gestion des affaires étrangères.

Quelques mois plus tard, la nouvelle doctrine prise en considération, le Président Georges W. BUSH fera un discours en septembre 2002 en déclara que :

« Le plus grave danger pour notre Nation est l'alliance de l'extrémisme et de la technologie. Nos ennemis ont clairement déclaré qu'ils cherchent à se doter d'armes de destruction massive et il y a des preuves qu'ils y travaillent avec détermination. Les Etats-Unis ne permettront pas à ces efforts de réussir. Nous construirons des défenses contre des missiles balistiques et d'autres vecteurs. Nous coopérerons avec d'autres pays pour empêcher nos ennemis d'acquérir des technologies dangereuses. Et, parce que c'est le bon sens même et qu'il s'agit d'autodéfense, l'Amérique agira contre de telles menaces émergeantes avant même qu'elles ne soient prêtes à nous frapper. Nous ne pouvons défendre l'Amérique et nos amis en nous contentant d'espérer que tout ira bien. Nous devons donc être prêts à contrer les plans de nos ennemis, à utiliser les meilleurs renseignements dont nous disposons et à agir de manière volontariste. L'Histoire jugera sévèrement ceux qui ont vu venir ce nouveau danger sans réagir. Dans le monde qui commence, la seule voie vers la paix et la sécurité est celle de l'action »30(*)

En effet, à travers tous ses discours de la Maison Blanche, le Kremlin commença petit à petit à réviser ses positions politiques vis-à-vis de Washington. La crise qui viendra sonner le glas de cette situation qui devenait petit à petit tendue est l'intention américaine d'intervenir militairement en Irak, cette action pose évidemment des problèmes dans l'organisation et la gestion des affaires du monde : un pays peut-il unilatéralement décider dans un monde où le multilatéralisme est prôné par le reste du monde, de faire la guerre sur des suppositions ou sur la crainte de revivre des actions terroristes ?

La réponse venant du Président Georges W. BUSH ne laisse pas de place au doute : « Nous agirons directement et sans aucune interruption, avec tous les moyens de notre propre puissance et celle des autres pays. Nous commencerons par nous occuper des organisations terroristes internationales, ainsi que des Etats terroristes ou soutiens du terrorisme qui tentent de se doter d'armes de destruction massive ou de moyens de les construire ».31(*) Cette intention américaine fera que la Russie retira son soutien face à cette option, elle se rangera du côté de l'opinion internationale et de certains pays du monde qui ne partagent pas cette approche de relations internationales.

Cette réaction russe connue un grand écho en Europe et en Asie et elle eût deux grands interlocuteurs. Au plus haut niveau, les Présidents français CHIRAC, et le Chancelier allemand SCHRÖDER sans oublier la Chine relaient cette opposition de l'opinion créant une véritable crise entre leurs pays et les Etats-Unis.32(*) Cette opposition atteint son sommet en février 2003 au Conseil de sécurité des Nations Unies où le Ministre français des Affaires Etrangères Dominique de VILLEPIN se fait le chantre du multilatéralisme honni par les faucons en place à la Maison Blanche.33(*)

Préférant ignorer toutes ses réactions, les Etats-Unis déclencha une nouvelle guerre en Irak sans l'aval des Nations Unies, le 25 mars 2003 prétextant que le régime de Bagdad continuait de construire des armes de destruction massive, l'administration américaine espérait gagner totalement la guerre pour tourner le dos aux contrepoids de la politique internationale, et d'exercer de façon plus effective sa superpuissance, en soumettant le monde sous sa domination, ainsi que de confirmer sa souveraineté sur certaines régions du globe.

Pour punir la Russie et diminuer son impact face à son refus de les soutenir, le Président américain Georges W. BUSH prendra une ferme volonté de déployer un projet de bouclier antimissile en Europe centrale dans une politique défensive fiable consistante à minimiser le danger russe.

* 29 Alain DIECKOFF, « Ondes de choc », in le Monde-diplomatique, décembre 2001, p.250

* 30 Georges W BUSH, La stratégie de sécurité des Etats-Unis d'Amérique, Septembre 2002, p.12

* 31 Georges W BUSH, Discours à Washington D. C., (National Cathedral), le 14 septembre 2001,p.20

* 32 Robert KAGAN, «America's Crisis of Legitimacy » in Foreign Affairs, Mars-Avril 2004, p.50

* 33 Robert KAGAN, La puissance et la faiblesse , les Etats-Unis et l'Europe dans le Nouvel Ordre Mondial, Grasset, Paris, 2003, p.56

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