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Analyse des instruments internationaux de lutte contre le trafic et le braconnage des especes menacees en Afrique centrale: le cas de l'éléphant et du gorille

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par Angèle Séraphine NANFAH DONFACK
Université de Limoges - Master 2 Droit international et comparé de l'environnement 2013
  

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Paragraphe 1- Aspects historiques des éléphants

Depuis plusieurs siècles, l'éléphant fut l'objet de convoitises à cause de son ivoire qui représentait un vaste commerce international. Dès le 16e siècle, les éléphants ont disparu d'Afrique du Nord et leur présence avait déjà diminué en Afrique subsaharienne16.

Dans la moitié du XIXème siècle, plusieurs arabes signalaient déjà le déclin de l'ivoire à cause de l'intensité du braconnage de l'éléphant. Cet état de chose ne s'améliora pas même à la fin du XIXème siècle. En effet, à cette période les activités des concessions privées et de la chasse non-réglementée furent à l'origine de l'exportation d'importantes quantités d'ivoire provenant de l'Afrique. On estimait à un million d'individus le nombre de populations d'éléphants en Afrique au début du 20e siècle. Alors que l'on chassait les éléphants dans les savanes d'Afrique orientale, occidentale et australe, les éléphants de forêt d'Afrique de l'Ouest et Centrale ont connu un meilleur sort puisque la pénétration des zones de forêt était difficile et lente17. L'intensité du braconnage des éléphants en forêt d'Afrique occidentale a suivi et le nombre ainsi que le territoire des éléphants ont régressé jusqu'à leur grave dépopulation à la veille de la première guerre mondiale18.

A la fin de cette guerre, les éléphants ont connu un moment de répit avec une légère diminution du braconnage. Malgré le fait que la chasse commerciale pour l'ivoire fut interdite sur la majeure partie du territoire de l'Afrique centrale dans les années 1930, le braconnage de l'éléphant a continué jusqu' aujourd'hui. En réalité, dans les années 1930, les législations sur la faune n'étaient pas suffisamment implantées en Afrique centrale. Et les autorités de l'époque n'avaient pas conscience des effets du braconnage excessifs des éléphants. Selon Milner-Gulland et Beddington (1993), il y avait près de 1,4 millions d'éléphants de forêt en 1814. Cependant à partir des années 1960, la valeur de l'ivoire a considérablement augmenté sur les marchés. Et dix ans plus tard, le sort des éléphants était toujours le même et sa population a alors chuté dans la sous-région. L'ivoire devenant rare à cause de la réduction des effectifs des éléphants, son prix a flambé et le braconnage s'est accru encore plus que dans les années antérieures. C'est dans ce contexte que les Etats du monde entier réunis à Washington en 1973 ont adopté la Convention CITES qui avait pour objectif d'éliminer le commerce des espèces menacées. L'enjeu était capital pour la survie des espèces sauvages parce que les législations qui préexistaient avant la Convention CITES n'étaient pas très encadrées notamment en ce qui concerne l'éradication du trafic des éléphants. La CITES était donc salutaire pour les Etats africains, qui ne disposaient pas de ressources matérielles, juridiques, financières et humaines pour lutter farouchement contre des

15 Ibid.

16 Cumming et al. 1990.

17 Barnes 1999.

18 Roth et Douglas-Hamilton 1991, Barnes 1999.

7

actes de criminels des espèces menacées. En dépit de cette Convention, l'effectif des éléphants a encore chuté à presque 5% en 1980. Un pourcentage alarmant au regard des conséquences du braconnage dans un Etat19.

De ce qui précède, les éléphants ont été pourchassés depuis plusieurs siècles par des trafiquants et des braconniers à la recherche de l'ivoire. L'une des plus grandes différences entre cette époque et aujourd'hui est sans aucun doute la présence d'une diversité d'instruments juridique adoptés pour renforcer le combat contre les actes criminels dans la faune sous-régionale. Ces instruments juridiques symbolisent l'engagement des Etats en vue de conserver la biodiversité pour les générations présentes et futures. A noter que la Liste rouge de l'UICN de 2008 classe les éléphants d'Afrique centrale dans la catégorie « données insuffisantes », avec des populations en déclin depuis les années 197020. Quid des caractéristiques des éléphants d'Afrique centrale ?

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