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Les logiciels libres, une économie coopérative

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par Jason BOMHALS
Haute Ecole de la Province de Namur - Bachelier Assistant de direction - langues 2014
  

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1.4.3 Le domaine libre en Belgique

En Belgique, un logiciel tombe dans le domaine libre, ou public, 70 ans après la mort de son auteur. Théoriquement, il serait donc impossible de faire entrer un logiciel directement dans le domaine public en Belgique. On sait pourtant qu'un auteur peut, contractuelle-ment, se défaire de ses droits patrimoniaux et économiques. Mais le cas des droits moraux est plus sujet à polémique.

La Convention de Berne consacre un droit de paternité et un droit à l'intégrité mais pas de droit de divulgation. Or, ce droit de divulgation est repris dans la loi belge et, dans le droit belge, il existe un principe d'inaliénabilité du droit moral et une interdiction de toute renonciation future ou globale 7. Dans les faits, le droit belge admet néanmoins des renonciations partielles et des renonciations à l'égard d'atteintes déjà portées, considérant que l'ayant droit agit alors en connaissance de cause. Dans tous les cas, l'auteur aura toujours le droit de protester en cas d'atteinte à son honneur et à sa réputation. Dès lors, un logiciel peut dans la pratique être considéré comme faisant partie du domaine public si son auteur renonce contractuellement à ses droits dans les limites légales, s'il ne revendique pas les droits dont il ne peut se défaire légalement et s'il n'intente pas d'action en justice8.

7. Article 1er §2, al. 1 et 2 LDA (loi relative au droit d'auteur)

8. De Patoul, Fabrice, Logiciel libre et droit d'auteur: les droits moraux et les règles contractuelles, Bruylant, Bruxelles, 2005, p. 91

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1.5 Conclusion du contexte théorique

Dans ce premier chapitre, j'ai tenu à attirer l'attention sur le fait que les logiciels libres, bien que souvent associés à la gratuité, sont des logiciels accordant plusieurs libertés à leurs utilisateurs. Même si la plupart des logiciels libres sont gratuits, ils ne le sont pas forcément tous (par exemple, la distribution Red Hat* Enterprise Linux (RHEL) est libre mais est payante) et, inversement, certains logiciels gratuits ne sont pas des logiciels libres mais bien des logiciels propriétaires (comme Avira Free Antivirus*).

De même, bien que la définition d'un logiciel Open Source soit un peu plus restrictive, pour des cas particuliers, que celle d'un logiciel libre, le terme Open Source est surtout utilisé pour s'éloigner de cette croyance que tous les logiciels libres sont gratuits. L'OSI soutient qu'un logiciel est meilleur s'il est plus puissant et plus fiable alors que, d'après la FSF, le meilleur logiciel est un logiciel respectant la liberté de ses utilisateurs. Dans la pratique, ces deux mouvements se rejoignent et tentent d'améliorer l'efficacité des logiciels en garantissant une certaine liberté à leurs utilisateurs.

Les logiciels libres, ou Open Source, peuvent être distribués sous de nombreuses licences plus ou moins restrictives. Ces licences sont reconnues comme des contrats particuliers par le droit belge. Elles sont donc valables tant qu'elles n'entrent pas en conflit avec la loi belge.

Enfin, il est impossible de se défaire entièrement de ses droits moraux, donc, théoriquement, de faire entrer immédiatement un logiciel dans le domaine public.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway