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La dédollarisation de l'économie congolaise: evaluation du processus

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par Benny Leba
Université de Kinshasa - Licence en Economie 2014
  

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2. REVUE DE LA LITTERATURE

Au regard de l'évolution de la science, les questions non exploitées dans la plupart des domaines demeurent rares. Il importe pour tout chercheur de s'informer sur ce qui a été dit, fait et écrit sur son thème de recherche pour montrer l'originalité de son étude.

Pour la problématique de la dollarisation et dédollarisation des économies, les auteurs et chercheurs laissent couler beaucoup d'encre et de salive étant donné que c'est un phénomène récemment devenu inquiétant surtout pour les économies en développement.

Ainsi, Axel Gastambid dans sa thèse de doctorat intitulé «  dollarisation partielle et dollarisation intégrale : expérience de l'Equateur » s'intéresse à l'étude expérimentale de la dollarisation partielle et intégrale de l'Equateur. Il arrive à la conclusion selon laquelle la dollarisation partielle entraine des coûts macroéconomiques dont les effets se matérialisent par différentes crises difficilement contrôlables. D'où la seule issue pour les économies est l'adoption de la dollarisation intégrale.

Gérard Duchene et Michael Goujon dans leur article «  la dédollarisation : les expériences du Vietnam, de l'Ukraine et de la Roumanie » décrivent largement le concept et le schéma suivi par les pays précités pour sortir de la dollarisation et ils arrivent aux conclusions selon lesquelles le taux de dollarisation est sensible au rendement relatif des dépôts et que les autorités monétaires ont la possibilité de limiter la dollarisation en maniant le taux de change et le taux d'intérêt. Ils ont trouvé que diminuer la dollarisation nécessite que le rendement des dépôts en monnaie nationale soit durablement supérieur à celui des dépôts en devises.

Cécile Chevré dans son article «  la dédollarisation : longue chute du géant vert » renseigne que le dollar, dont la force résidait dans la suprématie américaine (qui repose sur la puissance économique des états unis, la stabilité du dollar, le pétrodollar, le dollar comme monnaie de réserve mondiale) est en voie d'être remplacé( sur proposition du BRICS et du FMI) dans un rapport qui insistait sur la nécessité de reformer le système monétaire international et de proposer des alternatives crédibles au seul dollar.

Pascal Ordonneau dans son article «  dédollariser est plus difficile que dollariser » se limite à dire qu'en abordant le processus de la dédollarisation tout ce qui était délégué à la puissante émettrice (la fédérale réserve des états unis d'Amérique) doit être assumé par les autorités monétaires locales notamment la qualité du crédit, la qualité du processus, la transparence, l'égalité entre les intervenants, la largeur du marché.

Rémy Herrera et Paulo Nakatani dans leur article « la dollarisation cubaine. Eléments de réflexion pour une dédollarisation » disent que pour faire reculer la dollarisation, il serait nécessaire de mettre en oeuvre une série d'actions coordonnées  dont : transférer progressivement la régulation économique vers la monnaie nationale et restituer à la monnaie nationale le plus grand nombre des fonctions possibles compatibles avec la coexistence d'une régulation économique réalisée de manière prédominante par le moyen des devises en renforçant les mécanismes de gestion financière et de planification en monnaie nationale..

Placide Fundji dans son article «  la dédollarisation de l'économie congolaise » conclut en disant qu'une bonne politique de dédollarisation exige aux autorités monétaires d'aller avec des stratégies bien étudiées et ordonnées pour éviter des appels à la désobéissance civique et aussi aux opérateurs économiques, surtout ceux du secteur minier et pétrolier qui assurent les grosses rentrées en devises étrangères, d'observer les lois et règlements qui régissent les activités économiques du pays.

Lendela Kola et Kamanda Kimona dans leur article «  nature et spécificité de la dollarisation de l'économie congolaise » se limitent à décrire la spécificité de la dollarisation de l'économie tout en précisant que la dollarisation de l'économie congolaise est restée dans les aspects purement monétaires, la substitution d'actifs étant marginale.

Kabuya Kalala et Tshiunza Mbiye dans leur article «  économie congolaise et reforme monétaire » établissent un bilan de comportement de l'économie congolaise tout en évaluant la reforme monétaire au cours de chaque décennie depuis les années 1960.

La mission du fond monétaire international dans un rapport publié, portant sur les perspectives économiques des pays subsahariennes, a révélé que la dédollarisation est une question de temps, elle se ferra progressivement dans le temps mais l'enjeu réside dans le rétablissement de la confiance des agents en la monnaie nationale.

Lukau Tshang dans son article «  la dollarisation de l'économie congolaise : pourquoi s'y opposer et comment la combattre efficacement » décrit la dollarisation comme un processus diabolique qui neutralise l'autorité des gouvernants. D'où il faut une très bonne politique pour la combattre.

Dans leur article intitulé : « La persistance de la dollarisation au Congo-Kinshasa », Ngonga Nzinga et Mususa Ulimwengu expliquent et recherchent les fondements de la dollarisation de l'économie congolaise tout en démontrant empiriquement le lien existant entre la dollarisation et le niveau général des prix. Pour eux, l'irréversibilité de la dollarisation en RDC peut s'expliquer par deux thèses, d'une part elle demeure en raison de l'intériorisation des évolutions passées de l'inflation par les agents économiques dont la maîtrise ne procéderait que d'un accident. A tout instant, l'économie peut retomber dans les travers de l'hyperinflation. D'autre part, les efforts ont été entrepris pour juguler l'hyperinflation, toutefois, ce qui pose problème c'est sa volatilité, à savoir l'écart absolu entre l'inflation actuelle et celle précédente, les agents économiques s'adaptent donc à la conjoncture. D'où pour dédollariser l'économie congolaise, il revient à lui conférer une stabilité susceptible de s'inscrire dans la durée. Il revient aussi à renverser les taux d'utilisation des devises, dans un sens large.

Ngerendawele Ngbase H. dans son mémoire « «tentative de dédollarisation de l'économie congolaise comme instrument de stabilisation des prix: appréciation des mesures prises en 1999», évalue et apprécie les mesures de dédollarisation prises par le gouvernement sur le secteur réel de l'économie. Ce mémoire est arrivé à une conclusion selon laquelle la tentative de dédollariser l'économie congolaise entamée en 1999 n'a pas été un instrument adéquat de stabilisation des prix des biens et services et partant de préservation du pouvoir d'achat. Le problème est qu'au lieu de s'attaquer aux véritables sources d'instabilité économique notamment la monétisation du déficit public qui donne lieu à l'hyperinflation et son corollaire la dollarisation, les décideurs s'attaquent aux symptômes. La dédollarisation recommandant des réformes à long terme, il propose certains préalables au gouvernement pour combattre la dollarisation dont la stabilité de l'économie en combattant les causes réelles et profondes à la base de l'inflation et de la dépréciation monétaire c'est-à-dire chercher à restaurer la stabilité macroéconomique par la mise en oeuvre des politiques monétaires, budgétaires et structurelles crédibles.

Birindwa Emmanuel dans son mémoire intitulé «  la dédollarisation de l'économie congolaise : une étude prospective » conclut que l'ébauche du processus de dédollarisation de l'économie congolaise est nécessaire pour remettre à la monnaie ses fonctions traditionnelles mais il est à noter que ce processus est inertiel et peut prendre plusieurs années. Ce phénomène exige de la part des acteurs de la patience et de la persévérance dans l'effort en raison des effets d'hystérèse observés et de la pénétration de ce phénomène dans les us et coutumes des agents économiques tant dans le secteur privé que public.

En examinant cette revue littéraire, l'on s'accorde à dire que certes les chercheurs ont eu à parler de la dollarisation et dédollarisation des économies en général et de l'économie congolaise en particulier.

Cependant, jusqu'alors, la problématique des mesures prises pour l'effectivité de la dédollarisation particulière de l'économie congolaise n'a pas encore été abordée.

Les auteurs qui abordent la problématique de la dédollarisation de l'économie congolaise s'y lancent sans analyser à mi parcours l'effectivité de cette décision, c'est ce qui constitue la spécificité de la présente étude.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius